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jeudi 17 décembre 2020 

14h00 - 16h00


 
Amphithéâtre Bleu

FESUM

 
  

CO1 Épidémiologie de traumatismes de la main dans un centre SOS main pendant le confinement du au COVID-19

Orateur(s) :  Ines REGAS (Besancon)

Auteur(s) :   Flore-anne LECOQ (Nantes),  Berangere LAMON (NANTES),  Yves BOUJU (Nantes),  Philippe BELLEMERE (Nantes),  Camilo CHAVES (St Herblain)

14h00 - 14h06
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
La récente pandémie de coronavirus a mis à l'épreuve l'adaptabilité de nos systèmes de santé. Des restrictions ont été établies dans plusieurs pays pour réduire la transmission du virus alors que les services d'urgence sont débordés et qu'il y a pénurie de personnel soignant. Nous présentons l’épidémiologie des urgences de la main dans un centre d'urgence SOS-mains pendant le confinement français.

Méthodes :
Cette étude rétrospective du 18 mars au 11 mai 2020 a inclut 1947 patients. Les données étaient recueillies et anonymisées par un évaluateur indépendant. Les motifs de consultations pour des pathologies chroniques ont été exclus. Les données analysées comprenaient la démographie, le contexte lésionnel, le type et la localisation de la lésion et les traitements entrepris. Les résultats ont été présentés sous forme de moyenne ou de pourcentage avec écart-type (ET) et confiance intervalle (IC 95%) mesuré par la méthode modifiée de Wald.

Résultats :
La majorité de nos 1947 patients étaient des hommes (63%; IC 95%, 61% -65%). Les lésions les plus fréquentes étaient des plaies ouvertes avec une incidence de 705,2 pour 1000 habitants (71%, IC 95%, 68% -73%). L'âge moyen de la population était de 39 ans (ET: 19,9 ans, extrêmes: 1-97, IC 95% 38% -40%). Le contexte le plus fréquent était les blessures domestiques (90%, IC 95%, 89% -91%) et 77% (IC 95%, 75% -78%) des patients ont dû subir une intervention chirurgicale.

Discussion :
Bien que nous présentions l'épidémiologie de la population pendant la quarantaine, une comparaison des données des années précédentes aurait montré l'évolution de l'incidence globale des cas. La collecte des données a eu lieu pendant la période de quarantaine exacte et il est probable que certains patients se consulteront après la fin de celle-ci car ils auraient pu être découragés de se rendre aux services d'urgence pendant cette période.

Conclusion :
Cette étude renforce la sensibilisation à la traumatologie des mains pendant les périodes de quarantaine. Les taux d'accidents domestiques des mains chez les hommes jeunes pendant la quarantaine soulignent l'importance de la prévention, en particulier dans cette population, pour éviter les conséquences personnelles et sociales.
 

CO2 Blessures de la main et covid : que change la peur de venir aux urgences de la main ?

Orateur(s) :  Alexandre BUFFET (Besançon)

Auteur(s) :   Camille BOUTEILLE (besancon),  Julien FAGEOT (Besançon),  Laurent OBERT (Besançon),  Isabelle PLUVY (Besançon),  François LOISEL (Besançon)

14h06 - 14h12
Durée de la présentation :  min


Introduction :
L’année 2020 est marquée par une crise sanitaire mondiale.
En France les autorités ont décidé de mettre en place un confinement afin de limiter l’expansion virale et pouvoir préparer les structures hospitalières accueillir un grand nombre de malades. L’objectif de ce travail est d’analyser les effets épidémiologiques de ce confinement sur l’activité de chirurgie de la main.

Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, répertoriant toutes les interventions réalisées au bloc opératoire sous anesthésie loco régionales pendant la période du confinement (17 mars au 11 mai 2020), et à la comparer à une même période « témoin », l’année précédente. Seules les interventions de chirurgie de la main ont été inclues, ces dernières étant classées en gestes « réglés » ou « urgents ».

Résultats :
Entre le 17 mars 2019 et le 11 mai 2019, 669 interventions chirurgicales ont été réalisées au bloc opératoire, 186 concernaient la chirurgie de la main (28%). La chirurgie réglée impliquait 97 patients (52%), la chirurgie urgente 89 patients (48%). Parmi celle-ci, on retrouvait notamment 22 fractures du poignet, 36 plaies « graves » de la main (lésion fléchisseurs et/ou pédicules collatéraux et/ou amputations)
Pendant la période de confinement, 250 interventions ont été réalisées, dont 110 concernaient la chirurgie de la main (44%). 96 gestes étaient liés à l’urgence (84%). Parmi celles-ci : 25 fractures du poignet, 47 plaies « graves » de la main.
Il y a eu plus de gestes d’amputation ou de reconstruction conséquences des prises en charge tardive (peur du covid, banalisation des blessures).

Discussion :
La période de confinement a engendré une augmentation relative et absolue des urgences de la main comparée à la période témoin. Le confinement a probablement favorisé les activités de bricolage et de jardinage domestiques. Les consignes de confinement concernait peu les professionnels indépendants et manuels, pour qui le télétravail n’était pas possible. Cette surcharge d’activité traumatique urgente doit rappeler que si les informations de préventions concernant les mesures à adopter pour prévenir la propagation du virus sont essentielles, elles doivent s’accompagner d’un rappel à la population des mesures de prévention classiques concernant les dangers des activités de bricolage.

Conclusion :
Face à un changement radical et temporaire des activités du pays, il apparait essentiel d’analyser les conséquences engendrées sur notre pratique afin de pouvoir informer les institutions du risque de surcharge d’urgences fonctionnelles et rappeler les mesures de préventions habituelles.
 

Discussion CO1 et CO2

14h12 - 14h14 (2 min)

CO3 Urgences de la main : ce qu’il faut absolument savoir lorsque l'on est en première ligne.

Orateur(s) :  Adrien CARÊME (Montpellier)

Auteur(s) :   Guillaume BERTELOOT (Montpellier)

14h14 - 14h18
Durée de la présentation : 3 min
Durée de la discussion : 1 min


Introduction :
Le nombre de blessés de la main a été évalué en 2018 à plus de 2 millions en France. Si environ 50% de ces blessés sont directement pris en charge dans des structures spécialisées, c’est encore près d’un million de blessés qui bénéficient des premiers soins par un médecin non spécialisé. A partir de notre expérience de « médecin de la main » nous avons tenté de rassembler les connaissances qui nous paraissent indispensables lorsqu’on est en première ligne.

Méthodes :
De 2010 à 2020, nous avons pris en charge environ 64000 patients blessés de la main et du poignet. Nous avons analysés les problèmes posés par ces patients pour les regrouper et définir un cadre théorique d’enseignement.

Résultats :
Pour les plaies, 60% de nos patients ne nécessitent pas de chirurgie au bloc opératoire mais simplement une suture cutanée après une exploration adaptée. Il est donc nécessaire de correctement interroger et examiner les blessés. Il faut également savoir utiliser les anesthésiques locaux et le garrot. Il faut donc avoir un minimum de connaissances en anatomie. Un certain nombre de pièges fréquemment rencontrés doivent être connus ainsi que les situations nécessitant l’intervention urgente d’un chirurgien de la main comme les injections sous pression. La vaccination antitétanique, les notions de bases en infectiologie doivent être maîtrisées.
Pour les traumatismes fermés de nombreuses lésions ne sont pas chirurgicales, environ 67% dans notre institut, mais nécessitent des connaissances spécifiques pour les reconnaitre et éviter les complications. C’est le cas de ruptures tendineuses fréquentes comme le mallet finger, certaines entorses et luxations des doigts. Après avis chirurgical adapté, certaines fractures du poignet, des os du carpe ou des métacarpo-phalangiennes sont d’indications orthopédiques. C’est pourquoi, il est important de savoir lire les radiographies puis connaître les principes de traitement, d’immobilisation et de suivi.

Discussion :
Notre formation s’est faite par compagnonnage, sans programme précis. C’est pour cette raison que nous avons réalisé ce travail afin de mettre en avant les connaissances qui sont indispensables lorsqu’on est en première ligne. La liste que nous avons colligée n’est pas exhaustive mais constitue une base de travail pour un programme de formation.

Conclusion :
Pour le million de blessés de la main qui bénéficie chaque année en France d’un premier avis non spécialisé, une formation spécifique des médecins nous parait indispensable.
 

CO4 État des lieux des habitudes et protocoles des soins postopératoires des replantations digitales dans les centre FESUM

Orateur(s) :  Marin CAUBRIERE (Angers)

Auteur(s) :  

14h18 - 14h26
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Il existe de nombreux articles décrivant les différentes techniques chirurgicales des replantations digitales, mais très peu sur les traitements adjuvants post opératoires . L’objectif de ce travail est de dresser un état des lieux des différentes pratiques et protocoles post opératoire des replantations digitales dans les centres SOS Main de la FESUM.

Méthodes :
Toutes les données ont été recueillies via un formulaire sous le format « google form », envoyé par email, à chaque responsable de centre FESUM. Les statistiques ont été réalisées via la plateforme « google form ». Les réponses libres ont été harmonisées par groupement d’idées.
Au total, 38 centres ont répondu sur 70.

Résultats :
Dans 100 % des cas la replantation est réalisé par un senior ; sous ALR seule (84,2%) ; sous microscope dans 94,7 % des cas.
L’hospitalisation se déroule au sein d’une unité dédiée (78,9 %), en chambre seule (76,3%), avec consignes de decubitus strict (65,8%). Une source de chaleur sur le membre opéré est utilisée dans la moitié des centres.
Un protocole particulier de surveillance est établi dans 84,2% des centres avec notamment : la surveillance du temps de recoloration cutanée (78,9%), les piqures à l’aiguille (50%). Quand elles sont nécessaires, des mesures de désengorgement existent avec un saignement dirigé (81,6%), ou bien la mise en place de sangsues (57,9%).
Au niveau médicamenteux 68,4% des centres prescrivent des antibiotiques en post opératoires, 84,2% des anti agreggants, 5,3% des anticoagulants à visée curative.
En cas de spasme, 71,1% des centres ne recourent pas à une prise en charge spécifique médicamenteuse. Soixante huit pourcent des centres reprennent directement au bloc opératoire le patient en cas de spasme artériel, sans modification du protocole de surveillance dans 76,3% des cas. Seulement 18,3% des centres proposent une aide spécifique au sevrage des patients fumeurs. Par contre, 65,8% des centres proposent un suivi psychologique à ces patients. Pour les prises en charge non ambulatoires, la durée d’hospitalisation moyenne varie de 2 jours à 10 jours.

Discussion :


Conclusion :
Les mesures adjuvantes post opératoires des replantations digitales bien que connues de tous, relèvent d’une utilisation en partie empirique, variant pour chaque centre. Il n’y a pas de consensus en ce qui concerne les modalités de prise en charge adjuvante et d’indication de reprise. Il est constaté une forme de logique globale même si celle-ci n’est pas basée sur des preuves.
 

CO5 Modification de la technique de Mantero pour la réparation des lésions du tendon fléchisseur profond en zone 2

Orateur(s) :  Taha MOUHIB (Saint Denis (reunion))

Auteur(s) :   Elodie PAYET (Saint Denis (reunion)),  Farouk DARGAI (SAINT DENIS(REUNION))

14h26 - 14h34
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Mantero et al. (1973) advocated a pull-out suture for the repair of the flexor digitorum profundus (FDP)
tendon in the distal part of the fingers, based on a description by Brunelli (1958). This was an alternative
method of treatment of Zone 1 and distal Zone 2 tendon division with less surgical invasion of the sheath and less suture material in this restricted space.We have modified Mantero’s technique for repair of FDP division in Zone 2B and 2C by using a distal cannula and a lasso through the pulp and distal FDP tendon rather than two cannulas.

Méthodes :
A 20-gauge cannula is passed through the tip of the finger pulp, traversing the distal tendon stump
and exiting at the laceration site. We pass through this cannula a PDSTM II Poly (P-dioxanone) Monofil
3-0 thread as a lasso. The ends of the core suture are passed through the lasso, which is withdrawn
through the cannula and out the fingertip The cannula is removed, the tendon stumps are apposed, and the pull-out suture is tied over a piece of drain catheter. From January 2008 to January 2010, 20 complete
FDP disruptions in Zone 2B and 2C were treated using the modified Mantero technique. There were
14 men and six women with a mean age of 30 years (range 18–50). The injured digits were three index,
two middle, nine ring, and six little fingers. The patients were re-examined at a mean of 40 months (26–82) postoperatively. Ten patients also had neurovascular bundle injuries that required repair.The surgery was performed under Walant procedure.

Résultats :
There was no skin necrosis at the fingertip, no tendon ruptures, or other complications. At followup, the mean flexion of the distal interphalangeal joint was 72. The results were assessed using distal interphalangeal joint range of motion alone, as proposed by Moiemen and Elliot (2000). Fourteen patients had excellent, four patients good, and two patients fair outcomes. Only the two patients with fair outcomes were unable to make a complete fist. Repair of the neurovascular bundle did not affect the results.

Discussion :
The use of a single cannula is technically simpler, reducing the risk of placement error and pulley/sheath impingement by cannula or suture.The procedure is performed through minimal incisions,limiting adhesion formation.

Conclusion :
The good results and absence of ruptures in a small number of patients suggest that the tendon healing
and strength of repair are adequate for immediate postoperative motion.
 

CO6 Transfert de l'extenseur propre du cinquième doigt pour la récupération de l'extension du pouce: technique chirurgicale alternative basée sur une étude anatomique.

Orateur(s) :  Livio DRAGO (Namur, BELGIQUE)

Auteur(s) :   Sébastien HUGON (Namur, BELGIQUE)

14h34 - 14h38
Durée de la présentation : 3 min
Durée de la discussion : 1 min


Introduction :
Cette étude propose une technique de transfert tendineux fiable pour restaurer l'extension du pouce lorsque le long extenseur du pouce (LEP) est manquant suite à un traumatisme délabrant du versant radial de la main. Le transfert de l'extenseur propre de l’index (EPI) est une option classique, cependant celui-ci peut être également manquant dans ce type de traumatisme. L’extenseur propre du cinquième doigt (EP5) pourrait donc être une option utile. La littérature rapporte deux cas où le LEP a pu être substitué par l’EP5.

L’anatomie des extenseurs montrant de nombreuses variations, surtout sur le versant ulnaire de la main, ce travail se base sur une revue de littérature et sur une étude anatomique. La présentation la plus fréquente des extenseurs sur le cinquième doigt est: un tendon extenseur commun des doigts (EC5) unique ou absent et un tendon EP5 double. Les caractéristiques de l’EP5 (potentiel de raccourcissement et force potentielle) sont décrites comme similaires au LEP et à l’EPI.

Méthodes :
Etude anatomique:
Étude sur cadavre : 26 mains (13 gauches, 13 droites), de 13 corps différents (5 femmes, 8 hommes). Sont étudiés : le nombre de tendons EP5 et EC5 insérés à la base de l'auriculaire, leur nombre respectif, le passage de l’EP5 dans la cinquième coulisse.

Technique chirurgicale:
Repérage du nombre d’EP5 à la sortie de la cinquième coulisse puis du nombre de tendons à la base de l'auriculaire. Transfert de la partie distale de l'EP5 le plus radial s’il existe vers l’EC5, et transfert de l'EP5 le plus ulnaire vers le LEP distal d'une manière similaire au transfert d’EPI.

Résultats :
Dans cette étude, EP5 passe toujours dans la 5ème coulisse. Il existe toujours au moins deux tendons insérés distalement sur l'auriculaire, la proportion d’EP5 et d’EC5 est semblable à la littérature.

Discussion :
Nous rapportons 2 cas cliniques attestant de la réussite de cette technique. Elle semble s'adapter à l'anatomie du patient mais nécessite que le chirurgien y soit familier. L’absence d’EP5 ou la présence d'un seul EP5 sans EC5 sont les deux situations empêchant sa réalisation (extrêmement rare).

Conclusion :
Quand l'EPI est manquant, le transfert de l’EP5 permet de manière fiable une extension indépendante du pouce sans sacrifier l'extension de l'auriculaire si il existe au moins deux extenseurs à la base de celui-ci. Dont au moins un EP5, ce qui est presque toujours le cas. A l'avenir pourquoi ne pas préserver le LEP si le transfert d’EP5 est envisageable ?
 

CO7 Le niveau de recoupe artérielle influence-t-il les résultats des replantations et revascularisations en chirurgie de la main : étude prospective sur 22 mois

Orateur(s) :  Ines REGAS (Besancon)

Auteur(s) :   Fiona SAKEK (Besançon),  Pierre TUPHE (Besancon (25000)),  Damien FEUVRIER (Besançon),  Clement MENEZ (Chaumont),  Francois LOISEL (Besançon),  Laurent OBERT (Besancon (25000)),  Isabelle PLUVY (BESANCON)

14h38 - 14h46
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Plus de 2 millions de blessés de la main sont estimés par an en France. Aucune étude de la littérature n’apporte de réponses objectives sur les marges de recoupe artérielle nécessaires pour améliorer les résultats fonctionnels de replantations et revascularisations.
L’objectif de ce travail était d’évaluer quelles marges de recoupes artérielles macroscopiques sont nécessaires pour obtenir une anastomose artérielle histologiquement saine et en déduire les recoupes macroscopiques nécessaires en fonction du mécanisme lésionnel.

Méthodes :
Cette étude prospective monocentrique a inclus des patients présentant une lésion artérielle de la main et/ou du poignet. Une recoupe artérielle de minimum 2 mm des moignons proximaux et distaux était réalisée avant l’anastomose artérielle. Une échographie doppler artérielle de contrôle de perméabilité était réalisée à 1 mois post opératoire. Les patients étaient réévalués cliniquement par EVA, Quick Dash, SF36 et TAM à M1, M3, M6, M9 et M12.

Résultats :
De 2018 à 2020, 46 patients ont été inclus avec un recul maximal de 13 mois. 35 sections, 2 écrasements, 8 amputations et 1 blast ont été évalués. Macroscopiquement, 37% des berges étaient considérées comme délabrées. Histologiquement, 41,3% des recoupes étaient saines avec un taux de 50% pour les écrasements, 44% pour les sections par outil mécanique 37,5% pour les sections par outil électrique, 37,5% pour les amputations et 0% pour les blasts. Les taux d’échec de replantations et revascularisations sont respectivement de 25% et 4,9% (2 thromboses diagnostiquées à l’échographie). A la dernière évaluation, les patients présentaient une EVA à 1,9/10, un Quick Dash à 8%, un SF36 PCS à 68,9% et SF36 MCS à 70% et un TAM à 87%. Nos analyses statistiques permettent de conclure que les facteurs influençant le succès ou l’échec des replantations et revascularisations sont le mécanisme lésionnel (p = 0.02), les lésions nerveuses associées (p = 0.014) et la longueur de la recoupe artérielle proximale (p = 0.046).

Discussion :
Cette étude ne permet pas de conclure significativement si les lésions histologiques influent sur le succès ou l’échec anastomotique et sur les résultats fonctionnels. Ces résultats non significatifs font discuter soit d’un manque de puissance, soit d’une sous-évaluation de l’influence des lésions histologiques sur l’échec anastomotique.

Conclusion :
Les lésions artérielles histologiques semblent corrélées au mécanisme lésionnel. Les sections par du verre ou par écrasement ne semblent pas nécessiter des recoupes artérielles de plus de 2 mm. Une poursuite de l’étude avec un nombre de sujets plus important permettrait d’envisager des résultats significatifs.
 

CO8 Traumatisme du lit ungueal: 78 cas

Orateur(s) :  Jefferson BRAGA SILVA (, )

Auteur(s) :  

14h46 - 14h54
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Fingertip trauma is a commonly seen condition in the emergency room and each injury must be adequately assessed. Adequate nailbed reconstruction is important for the recovery of fingertip function, with preserved sensation and absence of pain. We evaluate the difference in outcomes obtained with two different techniques used for nailbed reconstruction in a series of patients with similar injury patterns.

Méthodes :
We conducted a retrospective chart review of 78 cases of patients who underwent nailbed reconstruction due to trauma between January 2012 and August 2017. The techniques were suturing of the nailbed (SNB) and suturing of the nailbed associated with osteosynthesis of the distal phalanx (SNBOst). Injury types analyzed were those with a subungual hematoma comprising >50% of the nailbed with or without an associated fracture.

Résultats :
In our series, 42 (53.8%) cases were treated with suturing of the nailbed (SNB) and 36 (46%) cases with suturing of the nailbed associated with osteosynthesis of the distal phalanx (SNBOst). Average patient age was 22.7 years (range 18 - 30). Considering nail appearance, 93.6% of men had good results vs 74.2% among women (P=0.022). Zook 1 outcomes (n=20, 45%) were worse than Zook 2 (n=40, 100%) and Zook 3 (n=18, 100%) (p<0.001). Regarding the type of injury, 86.5% of the lacerations and 85.4% of the crushes had good results (P>0.99). When comparing the techniques, there was no apparent significant difference, good results were achieved in 88.1% with SNB (n=42) vs 83.3% with SNBOst (n=36) (P=0.75).

Discussion :
Treatment choice should consider a simple, reliable and cost-effective technique, and should produce satisfactory functional and cosmetic results. In cases with a hematoma compromising more than 50% of then ail surface area, we opt for exploration and suturing of the nailbed with 6-0 Vicryl. We also favor nail plate removal and nailbed repair in cases of proximal fracture involving the germinal matrix, displaced distal phalangeal fracture requiring pinning, or nail plate lacerations.

Conclusion :
In our series, patients treated with simple suturing of the nailbed and patients who underwent reconstruction of the entire nailbed showed good outcomes. The level of the injury and the type of trauma influenced the results. It is necessary to wait 12 months to determine a definitive result, as remodeling of the nailbed complex occurs in the intervening period.
 

CO9 Arthroplastie métacarpophalangienne avec greffe osseuse en urgence dans les destructions articulaires traumatiques

Orateur(s) :  Germain POMARES (Luxembourg, LUXEMBOURG)

Auteur(s) :   Thomas JAGER (Luxembourg, LUXEMBOURG)

14h54 - 15h02
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les destructions traumatiques des articulations métacarpophalangiennes (AMP) associées à une perte de substance osseuse (PSO) représentent un défi technique pour le chirurgien qui souhaite conserver la mobilité de cette articulation. La réalisation d’une arthroplastie en urgence avec greffe osseuse de la première phalange (P1). Nous présentons une solution technique permettant une arthroplastie avec greffe osseuse en urgence pour l’ensemble des PSO du tiers proximal P1.

Méthodes :
Nous présentons une série de 4 patients comportant 5 arthroplasties métacarpophalangiennes avec greffe osseuse en urgence. Il s’agissait exclusivement d’hommes. Dans cette série toutes les AMP étaient. Il s’agissait pour 3 patients de traumatismes ouverts, et 4 articulations de traumatismes ouverts (scie circulaire, accident balistique). Dans un cas, il s’agissait d’un traumatisme fermé. Dans 3 cas, il existait une PSO
Intéressant le 1/3 proximal et dorsal de la P1. Dans 1 cas, la PSO se faisait au dépens du 1/3 proximal et palmaire de la P1. Dans le dernier cas, la PSO concernait la totalité du 1/3 proximal de la P1. Après réalisation d’un parage chirurgical des fragments ostéo-chondraux libres, et d’une évaluation de la perte de substance osseuse, cette indication était confirmée. La greffe osseuse se faisait à partir d’un prélèvement de la calotte céphalique du métacarpien. Cette greffe osseuse était ensuite ostéosynthèse sur la PSO de la P1. Une prothèse en silicone était ensuite implantée.

Résultats :
L’évolution postopératoire restait pour l’ensemble des patients. Un protocole de mobilisation immédiate était instauré. L’arc moyen de mobilité en flexion-extension des AMP était de 70°, avec un défaut d’extension actif de -10° dans deux cas. Ces résultats étaient constatés à partir du 6ème mois. Aucune complication n’a été observée.

Discussion :
Dans ces situations précises, aucune solution d’ostéosynthèse ne peut être retenue. Les arthroplasties restent soumises à un risque d’instabilité de l’implant, voire même à l’impossibilité de positionner l’implant lorsque la PSO s’étend au-delà de l’épiphyse. Cette stratégie de reconstruction des AMP peut être proposée à l’ensemble des PSO de la base de P1. L’intérêt de cette solution est, premièrement, la reconstruction du fourreau osseux phalangien indispensable pour stabiliser l’implant et autoriser une sollicitation précoce, et secondairement la restitution du stock osseux. Ce dernier point est crucial puisqu’il permet en cas de faillite de l’implant, un changement dans des conditions techniques simples.

Conclusion :
Cette option thérapeutique simple et rapide, en une seule étape, permet une mobilisation immédiate sans sacrifier les solutions de sauvetage en cas d'échec.
 

CO10 Infections de la main: le bistouri est la solution. Une démonstration mathématique

Orateur(s) :  Jean-roger WERTHER (Paris)

Auteur(s) :   Sylvie CARMÈS (Baie-Mahault),  Christian DUMONTIER (Baie-mahault)

15h02 - 15h06
Durée de la présentation : 3 min
Durée de la discussion : 1 min


Introduction :
Although every textbook highlights the importance of surgical drainage in hand infection, there is no consensus on the use of antibiotics. Using Altemeier’s equation, we want to demonstrate why surgery is the answer for hand infection, not antibiotics.

Méthodes :
For a contamination to become an infection, Altemeier described a mathematical equation to better understand the plurifactorial phenomenon that are involved. The equation is I = NV/R with: I: infection rate; N: Number of bacteria; V: Virulence of the bacteria; R: Host resistance. We will use all the terms of this equation in our mathematical demonstration but R is the most important parameter.

Résultats :
Host resistance can be diminished for diabetes and any disease leading to immunosuppression and surgeons cannot change that situation. However, if we also think of R as the local resistance, then surgery becomes obviously the only logical treatment of hand infection. A necrotic tissue, unable to defend itself against bacteria has a resistance R tending to 0.

Discussion :
I = NV/R. If lim R → 0, so I → 1. An infection of necrotic tissues (R = 0) will give the opportunity of low virulent germs to develop. Excision of necrotic or infected tissue will increase R to such an extent that no more infection will be present after surgical excision.

Conclusion :
Using this equation, it is also easy to demonstrate that after surgical excision (R → ∞ ), no antibiotics is needed postoperatively as already shown in some series.
 

CO11 Brûlures profondes de la face dorsale de la main et des doigts: place du lambeau inguinal pédiculé et de l'empochement dans la prise en charge aiguë

Orateur(s) :  Lisa BARRY (Lille)

Auteur(s) :   Louise PASQUESOONE (Lille),  Elvire GUERRE (Lille)

15h06 - 15h14
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La prise en charge aiguë des brûlures profondes du dorsum de la main et des doigts représente un défi pour le chirurgien reconstructeur. En effet, l'exposition des structures ostéo-tendineuses nécessite souvent une couverture par lambeau dans un contexte où les lambeaux loco-régionaux ou libres ne sont pas toujours réalisables.

Méthodes :
Nous rapportons ici une série de 8 brûlures profondes du dorsum de main. 6 mains ont été couvertes par lambeau-greffe abdominal de Colson et 2 mains ont été couvertes par lambeau inguinal pédiculé. 4 patients sur 6 ont été revus en consultation avec un recul moyen de 20.5 mois; 1 patient a été perdu de vue et 1 patient est décédé.

Résultats :
L'évaluation clinique a été réalisé par un chirurgien différent de l'opérateur. On retrouve un DASH score moyen de 46/100 avec des extrêmes allant de 17.5 à 93/100. Le résultat esthétique est satisfaisant avec un score de Vancouver de 4.5/13 en moyenne et une opinion générale du patient de 3.75/10 selon l'échelle POSAS.

Discussion :
Le lambeau inguinal pédiculé et l'empochement sont deux techniques fiables et de réalisation rapide qui permettent une couverture cutanée de bonne qualité dans un contexte de brûlures profondes de la main. En effet, les lambeaux locaux sont rarement possibles. En cas d'atteinte associée du membre supérieur, les lambeaux loco-régionaux ne sont pas réalisables; ils atteignent par ailleurs difficilement les extrémités digitales. Enfin, les lambeaux libres nécessitent un plateau technique adapté, une hémodynamique stable et leur épaisseur est peu compatible avec la finesse du dorsum de main.

Conclusion :
Bien qu'il y ait eu d'énormes progrès techniques depuis leurs descriptions, le lambeau inguinal pédiculé et l'empochement restent des alternatives à envisager dans la prise en charge aiguë des brûlures profondes du dorsum de main. Nous proposons dans cette présentation un algorithme d'aide à la prise en charge chirurgicale afin de situer ces deux techniques dans l'arsenal thérapeutique du chirurgien plasticien.
 

CO12 Reconstruction des amputations pulpaires par lambeau en ilot palmaire bipédiculé dans les doigts longs (une version modifiée du lambeau de Tranquilli-Leali) : une étude multicentrique.

Orateur(s) :  Luc KOPEL (Paris)

Auteur(s) :   Julien SERANE (Paris),  Thibault LAFOSSE (Annecy),  Camilo CHAVES (St Herblain),  Lior AMSALLEM (PARIS),  Romain CHASSAT (Trappes),  Gautier PETRONI (Montmorency),  Thibault GEROSA (Paris),  Xavier DELPIT (Trappes),  Emmanuel MASMEJEAN (Paris)

15h14 - 15h22
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les pertes de substances pulpaires exposant l’os peuvent nécessiter une reconstruction par lambeau. Différents types de lambeau sont disponibles et le choix ne fait pas toujours l’objet de consensus, mais ils ont chacun leurs inconvénients : troubles esthétiques (ongle en griffe), neurologiques (perte de sensibilité) ou fonctionnels (raideur). L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats d’un lambeau palmaire en ilot bipédiculé (Tranquilili-Leali modifié) utilisé pour la reconstruction pulpaire dans les doigts longs.

Méthodes :
L’analyse rétrospective de données portait sur 42 lambeaux dits modifiés avec un recul moyen de 16,4 mois (30-6 mois) opérés dans 2 centres. Trente-trois étaient des hommes. L’âge moyen était de 39,5 ans (12-83 ans) et 57,1%(n=24) étaient fumeurs. Dans 54,8%(n=23) des cas, l’accident était lié au travail ; il correspondait à un écrasement dans 69%(n=29) des cas. Selon la classification d’Allen, il y avait 26 stade II, 14 stade III et 2 stade IV. Les chirurgies étaient toutes réalisées en urgence dans les 24 premières heures.

Résultats :
Aucun ongle en griffe n’a été observé. Le Weber moyen était à 3,8mm (2-6mm). La TAM moyenne était de 268,3° (255-275°). L’index global de satisfaction était de 8,7/10 et les résultats étaient considérés comme excellents dans 15 cas et bons dans 23 des cas.

Discussion :


Conclusion :
Le lambeau bipédiculé en ilot palmaire permet de simplifier et sécuriser un lambeau qui conserve une mauvaise réputation chez les chirurgiens de la main, en assurant de bons résultats, en reconstruisant un bon équilibre entre la peau, l’os et l’appareil unguéal dans les amputations zone II et III d’Allen.
 

CO13 Technique de fixation en étai des lambeaux pulpaires. A propos de 10 cas

Orateur(s) :  Ludovic BINCAZ (Montélimar)

Auteur(s) :  

15h22 - 15h26
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les lambeaux de couverture pulpaire sont probablement les lambeaux les plus fréquemment réalisés à la main. Si les publications sur le mode de prélèvement et ses variantes sont nombreuses, peu de publications s’intéressent spécifiquement aux modes de fixation du lambeau à la partie distale.

Méthodes :
Nous proposons une étude clinique prospective de Aout 2019 à mai 2020, mono opérateur, portant sur 10 patients, avec l’utilisation d’une méthode originale de fixation distale du lambeau, permettant de modeler de façon précise la pulpe, sans utiliser de fixation intra-osseuse, que la tablette unguéale avulsée soit présente ou pas. 10 patients victimes d’amputation en zone 2 des doigts longs ont été étudiés. Les lambeaux pulpaires étaient prélevés selon la technique d’Atazoy, avec ses différentes améliorations techniques de prélèvement. La technique de fixation était une suture en étai sur une tablette unguéale naturelle ou prothétique, avec suture au repli proximal.

Résultats :
La fixation en étai s'est avérée être une technique fiable, sans fixation intra osseuse, permettant de modeler et d'avancer la pulpe à la demande. Il permet également de répartir la tension sur les tissus mous, évitant ainsi les sillons de traction.

Discussion :


Conclusion :
La fixation en étai des lambeaux pulpaires est une technique simple, ajustable à volonté, permet une fixation harmonieuse et sans complication notée dans l’étude pour les lambeaux pulpaires.
 

CO14 Evaluation à long terme d’un lambeau pulpaire en îlot homodactyle « court » associé à un simple ou double V-Y.

Orateur(s) :  Daniel ESTOPPEY (Luxembourg, LUXEMBOURG)

Auteur(s) :   Germain POMARES (Luxembourg, LUXEMBOURG),  Thomas JAGER (Luxembourg, LUXEMBOURG)

15h26 - 15h34
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les lambeaux pulpaires antérogrades en îlots homodactyles sont très utiles pour reconstruire les amputations pulpaires proximales avec exposition osseuse mais ont le désavantage d’amener une raideur de l’articulation interphalangienne proximale (IPP). L’ajout d’un simple ou double V-Y de type Atasoy permet de gagner en mobilisation et donc d’économiser la dissection jusqu’à l’IPP. Le but de cette étude est de réaliser une évaluation fonctionnelle à long terme des patients ayant bénéficié d’un lambeau antérograde en îlot homodactyle « court » associé à un simple ou double V-Y. Notre hypothèse principale est que ce lambeau n’induit pas de raideur de l’IPP et notre hypothèse secondaire est qu’il préserve une sensibilité pulpaire de qualité.

Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective de patients opérés entre août 2017 et septembre 2018 présentant comme critères d’inclusion une amputation pulpaire par écrasement ou lacération avec exposition osseuse, prise en charge en aigu ou en cas de nécrose secondaire et classifiée de type II oblique palmaire, III ou IV selon Allen. Les critères de jugement étaient : mobilités articulaires, discrimination aux 2 points et au monofilament de Semmes-Weinstein, durée de cicatrisation, complications post-opératoires, durée de l’arrêt de travail, tabagisme periopératoire, intolérance au froid, hypersensibilité au toucher, déformation de l’ongle et exclusion du doigt.

Résultats :
Six patients (âge moyen 57 ans [40-67]) ont été opérés. Une intervention s’est compliquée d’une nécrose cutanée du lambeau. Au suivi moyen de 25.5 mois [17-31], les mobilités articulaires moyennes des métacarpo-phalangiennes, IPP et interphalangiennes distales étaient de 92-0-0°, 97.2-0-0° et 56-4.8-0° respectivement, sans différence significative par rapport au côté controlatéral. La discrimination aux 2 points moyenne de la partie proximale des lambeaux étaient de 7.7 mm en ulnaire (p = 0.1) et 8.2 mm en radial (p = 0.53) et de la partie distale de 8 mm en ulnaire (p = 0.075) et 8.5 mm en radial (p < 0.05). La sensibilité au monofilament de Semmes-Weinstein était diminuée mais de manière non significative.

Discussion :
Nos deux hypothèses sont confirmées. En comparaison, les lambeaux antérogrades en îlot homodactyles «traditionnels» et les ilots bi-pédiculés (Tranquili-Leali modifié) ont montré des raideurs de l’IPP mais par contre une meilleure sensibilité pulpaire. Notre étude devra faire l’objet d’une étude prospective comparative qui permettrait une meilleure définition de nos observations.

Conclusion :
L’association d’un lambeau pulpaire antérograde en îlot homodactyle « court » et d’un simple ou double V-Y permet d’éviter un enraidissement de l’IPP tout en préservant une sensibilité pulpaire de qualité.
 

CO15 Utilisant du lambeau latérodigitale homodactyle pour les pertes de susbtance centimétrique de la pulpe des doigts longs

Orateur(s) :  Stéphane HOUZE (Lesquin)

Auteur(s) :   Jerome PIERRART (Cocquelle),  Alexandre SAUVAGE (Lesquin),  Aurélien AUMAR (LESQUIN)

15h34 - 15h42
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les amputation pulpaires distille en sifflet ou massives constituent un enjeu thérapeutique majeur.
L'utilisation du lambeau homodactyle rétrograde dit de ROSE, constitue une option thérapeutique fiable, reproductible.
Lorsque le nerf digital homolatéral est emporté dans le dissection, il est suturé au nerf digital palmaire contro latéral pour favoriser la récupération sensitive
L'objectif est d'analyse l'évolution fonctionnelle des doigts traumatisés

Méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective descriptive monocentrique.
Tous les patients ayant eu une amputation distale de stade 3 et 4 de la classification de TAMAI ont été inclus,
La technique opératoire était la suivante: le lambeau est dessiné sur la face palmaire et dorsale de 1 du rayon opéré.
Le point de rotation est située au niveau du col de M2
La zone donneuse est laissée en cicatrisation
Nous avons étudié le retentissement opératoire, les scores fonctionnels Quick DASh et PRWE et le score fonctionnel de WEBERS.

Résultats :
Vingt six lambeau de ROSE ont pû revus et inclus avec un recul moyen de 6 mois.
quatorze lésions concernaient le quatrième rayon, 6 le 3e rayon et 6l le deuxième rayon.
Le ROM était à 92 % du côté contro latéral.
La force étaient mesurée à 84 % du côté contro latéral.
Le test statique de weber était de l'ordre de 10,6 mm
Un patient a bénéficié d'un geste de plasties cutanées secondaire pour traiter un bride rétractile superficielle.
Toutes les pulpes amputées ont retrouvé un galbe satisfaisant.

Discussion :


Conclusion :
Le lambeau de Rose ou homodactyle rétrograde constitue une option thérapeutique de choix pour les couverture de perte de substance pulpaire complète des doigts longs.
Les complications sont rares.
La suture du moignon distal du nerf digital palmaire a permis d'améliorer le score de Weber.
 

CO16 Les traumatismes pluritissulaires de l’avant bras et de la main : intérêt du lambeau inguinal pédiculé.

Orateur(s) :  Christophe ANDRO (Brest)

Auteur(s) :   Arnaud PERCHOC (Brest),  Hoel LETISSIER (Brest),  Dominique LE NEN (Brest),  Alain FABRE (Saintes)

15h42 - 15h50
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les plaies de la main complexes particulièrement par par blast sont la conséquence d’un traumatisme brutal à haute énergie, qui se singularise par une grande complexité des lésions, le plus souvent pénétrantes, pluritissulaires, et particulièrement délabrantes. Leur prise en charge en contexte de guerre ou d’attentat est plus complexe du fait de l’accueil dans une structure de soins non adaptée, de l’afflux de blessés graves et du délai de prise en charge. Elles nécessitent une chirurgie de sauvetage en urgence, du fait des risques d’ischémie et d’infection inhérents à ce type d’atteinte.

Méthodes :
Nous rapportons huit cas de lésions de la main et de l’avant bras par blast, pris en charge initialement dans des circonstances exceptionnelles, en situation précaire, avant d’être transférée en France en service spécialisé. Les patients ont tous bénéficiés de chirurgies itératives avec reconstruction pluritissulaire dont une couverture par lambeau pédiculé inguinal, apportant une couverture stable avec des résultats fonctionnels et esthétiques tout à fait satisfaisant.

Résultats :
Le blast entraîne une souffrance locorégionale qui s’étend au delà des lésions macroscopiquement visibles. Cette souffrance s’explique par l’association de lésions de polycriblage, de syndrome des loges et d’atteintes vasculaires créant un climat d’insécurité tissulaire. La complexité anatomopathologique de ces blessures rend la viabilité des lambeaux locorégionaux incertaines. Le lambeau pédiculé prélevé à distance tel que le lambeau inguinal de Mac Gregor a l’avantage d’être fiable car il est indépendant de l’environnement locorégional. Par ailleurs, il permet de recouvrir une grande perte de substance.

Discussion :


Conclusion :
Les conflits civils, les attentats terroristes, les bombes artisanales, ou les accidents industriels relèvent de mécanismes lésionnels très voisins. Ainsi tout chirurgien traumatologue est susceptible de prendre en charge une plaie par blast de la main et de l’avant bras. Il s’agit d’une technique qui est toujours d’actualité et qui mérite d’être enseignée au même titre que les techniques microchirurgicales. Cette stratégie doit s’inscrire dans un véritable projet thérapeutique multidisciplinaire qui comprend la réparation des lésions, la reconstruction, la rééducation et la réinsertion socioprofessionnelle.
 

CO17 Séquelles fonctionnelles et esthétiques du lambeau antébrachial radial : une étude multicentrique en reconstruction cervico-faciale après chirurgie carcinologique

Orateur(s) :  Justine BOUCHER (Lille)

Auteur(s) :  

15h50 - 15h58
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Radial forearm flap is widely used for the wound coverage thanks to its many qualities, despite the aesthetic and functional sequelae described. The objective of this study was to evaluate the functional and aesthetic sequelae of the forearm flap in patients treated for cervicofacial reconstruction after carcinologic surgery or for the management of treatment-related sequelae.

Méthodes :
This is a French multicentric observational and descriptive study. Postoperative complications, functional sequelae, impact on patients' daily lives and aesthetic aspects were evaluated by questionnaire.

Résultats :
Among 191 flaps, 41 patients (21%) had postoperative complications, such as partial or complete skin graft necrosis (8.2%) and tendon exposure (8.4%). Healing was achieved on average in 52 +/- 37 days. After a follow-up of 6 months, 56 patients (29.3%) had at least one sequelae such as pain, retractable scar, paraesthesia or sensory deficit. On a scale of 1 to 5, the aesthetic appearance was 2.3 on average, with an impact on daily life of 1.3 on average. Finally, the sequelae in comparison with the benefit of reconstruction were 1.45 on average.

Discussion :


Conclusion :
Tendinous exposure is the postoperative consequence to be feared. The sequelae of the forearm flap are not insignificant, with pain and sensory deficits in particular, but have little impact on the daily life of patients, with an aesthetic aspect quite acceptable for the patients.