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jeudi 17 décembre 2020 

10h30 - 12h30


 
Salle 252AB

COUDE, AVANT-BRAS, RUD

 
  

CO36 Résultats des prothèses totales de coude chez le patient de moins de 55 ans

Orateur(s) :  Mahdi SIALA (Toulouse)

Auteur(s) :   Pierre LAUMONERIE (Toulouse),  Abdellah HEDJOUDJE (Besançon),  Stéphanie DELCLAUX (Toulouse),  Nicolas BONNEVIALLE (Toulouse),  Pierre MANSAT (Toulouse)

10h30 - 10h36
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
La prothèse totale de coude (PTC) est une option pour le traitement pour l'arthrose terminale. Même si les résultats sont satisfaisants pour la population âgée, la chirurgie des PTC est sujette à controverse chez les patients plus jeunes. Le but de cette étude était d'évaluer les résultats cliniques et radiographiques des PTC semi-contraintes réalisées pour l'arthrose chez les patients âgés de moins de 55 ans.

Méthodes :
Entre 1998 et 2008, 19 PTC ont été implantées chez 17 patients de moins de 55 ans (âge moyen 46 ans, extrêmes 29 à 54 ans). Les indications d'une chirurgie supplémentaire, les mobilités, le score du coude de la Mayo (MEPS), le score du quickDASH, les liserés périprothétiques ainsi que les mesures des résultats incluant la survie des implants, les complications et les révisions ont été évaluées.

Résultats :
Le suivi moyen était de 10 ans (2 à 16 ans). Les mobilités étaient significativement améliorées: la flexion de 120° (90 à 140°) à 140° (130 à 155°) et l'extension de 40° (0 à 60°) à 25 ° (0 à 90°). Le MEPS moyen était de 85 (55-100). Au cours de la période d'étude, onze (58%) coudes ont connu des complications et huit (42%) ont subi une révision. Le descellement aseptique (3 ulnaires et 2 bipolaires) était la principale indication de révision. Le taux de survie sans révision était de 94% à 5 ans et de 75% à 10 ans.

Discussion :
L'arthroplastie totale du coude a donné des résultats satisfaisants chez les patients jeunes de la population étudiée. Cependant, un taux élevé de complications et de révision a été observé avec le suivi.

Conclusion :
La PTC doit être considérée avec prudence chez les patients jeunes et d'autres options thérapeutiques doivent être discutées.
 

CO37 Complications des prothèses totales du coude pour fractures et séquelles de fractures. Etude monocentrique de 46 cas.

Orateur(s) :  Thaïs GALISSARD (Lyon)

Auteur(s) :   Marion BURNIER (Lyon),  Guillaume HERZBERG (LYON)

10h36 - 10h42
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
La place de la prothèse totale de coude dans le traitement des fractures fraîches de l’humérus distal est maintenant reconnue ; il existe moins de données sur les résultats des prothèses totales de coude en secondaire après échec d’un traitement chirurgical premier par ostéosynthèse. Notre but est de rapporter une revue monocentrique des complications et réinterventions à propos de 46 cas.

Méthodes :
Entre 2004 et 2016, 29 patients ont été opérés par prothèse totale de coude pour fractures fraiches non ostéosynthésables. (Groupe 1). Les critères d’inclusion étaient : fractures comminutives AO B ou C, ou A très distales, chez des patients âgés aux nombreuses comorbidités, avec un os très ostéoporotique.
Entre 1996 et 2016, 17 patients ont été opérés par prothèse totale de coude pour séquelles post-traumatiques (Groupe 2). Le critère d’inclusion était un échec de traitement chirurgical primaire par ostéosynthèse.
Un recueil clinique et radiologique a été réalisé avec un suivi minimal de 1 an.

Résultats :
Dans le groupe 1, 7 complications (1 sepsis, 5 ossifications péri-prothétiques, 1 algodystrophie) et 5 ré interventions (17%) ont été nécessaires à des délais entre 1 et 70 mois. L’arc moyen de flexion-extension au recul était de 97°. Le défaut d’extension moyen était de 27°. La douleur moyenne (EVA) était de 1,3.
Dans le groupe 2, 3 complications (1 descellement, 1 désassemblage, 1 ossification) ont été observées. 3 reprises chirurgicales (17%) ont été réalisées. L’arc moyen de flexion-extension au recul était de 96°. Le défaut d’extension moyen était de 33°. La douleur moyenne (EVA) était de 0,91.

Discussion :
Les taux de ré interventions sont semblables dans les deux groupes. La prothèse totale de coude en seconde intention semble être une solution légitime et envisageable dans les cas complexes d’échec d’ostéosynthèse, puisqu’elle ne présente pas plus de complications majeures qu’en aigu, et des résultats fonctionnels satisfaisants.

Conclusion :
Nos résultats suggèrent qu’une prothèse totale du coude peut être conseillée non seulement dans les traumatismes complexes de la palette humérale chez le sujet âgé comme cela est classique dans la littérature, mais aussi comme traitement de reprise en cas d’échec d’ostéosynthèse, avec un risque raisonnable de complications.
 

Discussion CO36 et CO37

10h42 - 10h46 (4 min)
Durée de la discussion : 0 min

CO38 Prothèses de tête radiale en pyrocarbone: résultats à 9 ans de recul

Orateur(s) :  Romain CECCARELLI (Nice)

Auteur(s) :   Marc olivier GAUCI (Nice),  Hugo BARRET (Nice),  Matthias WINTER (Cagnes Sur Mer)

10h46 - 10h52
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
L’objectif de cette étude est d’analyser les résultats radiologiques et cliniques à long terme d’une série continue de patients porteurs d'une prothèse de tête radiale (PTR) en pyrocarbone, dont les résultats ont été publiés à moyen recul.

Méthodes :
Nous avions revu 52 patients opérés d’une PTR MoPyC (Tornier) entre janvier 2006 et avril 2013 pour fracture non synthésable, échec d’ostéosynthèse ou révision d’un autre implant. Parmi les 52 patients analysés dans l’étude princeps 25 ont été revus pour l’évaluation des amplitudes, de la douleur, de la stabilité et de la fonction par le score MEPS. La résorption osseuse autour du col et la présence d’un liseré périprothétique ont été évalués sur radiographies. La présence de lésion capitélaires ainsi que d'arthrose huméro-ulnaire ont été évalués. Les complications et les révisions d’implant ont été analysées.

Résultats :
26 patients ont été inclus pour une analyse clinique et radiographique. Aucun patient n'a nécessité de révision. Huit patients ont dû être réopérés : 1 retrait de vis de coronoïde et 7 arthrolyses postérieures pour raideur. Le délai moyen de réopération était de 11 mois. La moyenne des MEPS au dernier suivi était de 96±9/100, avec une douleur de 42±7/45, une mobilité de 19±2/20, une stabilité de 10/10, une fonction de 25/25. La comparaison avec les données cliniques du délai intermédiaire n'a pas révélé de différence statistiquement significative. Tous les patients présentaient une ostéolyse radiale proximale. Cependant, aucune progression n'a été constatée. Aucun signe de descellement de tige n'a été trouvé. Une progression de l'arthrose huméro-radiale (12 % au délai intermédiaire VS 80 % au dernier suivi) et des lésions capitelaires (34 % au délai intermédiaire VS 80 % au dernier suivi) a été mise en évidence.

Discussion :


Conclusion :
Nous avons montré qu'un PTR en pyrocarbone à 9 ans de suivi donne des résultats cliniques stables et satisfaisants. L'ostéolyse du col radial est une constante, mais elle n'évolue pas et n'est pas associée au descellement de la tige. Enfin, nous avons montré une nette aggravation de l'arthrose huméro-radiale et des lésions capitelaires, sans aucune répercussion clinique à ce recul.
 

CO39 Après l'échec d'une arthroplastie de la tête radiale, le retrait isolé de l'implant entraine-il un résultat péjoratif ?

Orateur(s) :  Hugo BARRET (Nice)

Auteur(s) :   Benjamin DEGEORGE (Montpellier),  Cyril LAZERGES (Montpellier),  Michel CHAMMAS (Montpellier),  Bertrand COULET (Montpellier)

10h52 - 10h58
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
Le nombre de révision des prothèses de tête radiale (PTR) pour 100 personnes-années de suivi est en moyenne de 2,53. L’objectif de notre étude est de comparer les résultats des révisions de PTR entre une simple résection et une nouvelle arthroplastie de tête radiale (R-PTR)

Méthodes :
Vingt-huit patients ont été inclus dans cette série pour une révision de prothèse de tête radiale. L’âge moyen était de 47 ans+/-13 ans avec un recul moyen de 70+/-48 mois. Nous avons divisé cette série en deux groupes : Le groupe résection seul composé de 17 patients et le groupe révision par prothèse de tête radiale composé de 11 patients. Une évaluation clinique et radiologique a été effectuée, comprenant l'analyse des taux de complications et de révisions, le niveau de la douleur, l'amplitude des mouvements ainsi que le score de performance du coude (MEPS) et un score fonctionnel du membre supérieur (DASH).

Résultats :
Six complications ont été rapportées dans cette série sans aucune révision, ni différence entre les 2 groupes. Les mobilités étaient meilleures dans le groupe résection en pronation (77+/-10 vs 64+/-22 ; p=0.03), en supination (74+/-11 vs 53+/-30 ; p=0.027) et en extension ( -14+/-13 vs -29+/-13 ; p=0.036).
Les patients étaient moins douloureux dans le groupe résection par rapport au groupe R-PTR (EVA douleur 0.65+/-0.9 vs 3+/-2.0 ; p=0.045 et MEPS Pain 39+/-7 vs 26+/-15 ; p=0.027) sans que les score fonctionnels totaux ne soient différents (DASH: résection = 14+/-5 vs R-PTR = 11+/-6 ; p=0.056 et MEPS total résection = 88+/-8 vs R-PTR = 77+/-16 ; p=0.07). Dans les sous-groupes, instabilités initiales et révision pour instabilité clinique persistante, le score DASH (résection = 15+/-6 vs R-PTR = 10+/-5 ; p=0.02) et le Score MEPS total (résection = 79+/-8 vs R-RHA = 85+/-16 ; p=0.045) étaient meilleurs dans le groupe R-PTR.

Discussion :
L’analyse de la totalité de l’histoire de la PTR associé à l’évaluation des lésions du capitulum va nous permettre de faire un compromis et de choisir entre résection et R-PTR.

Conclusion :
La résection en cas d’échec de prothèse de tête radiale donne des résultats satisfaisants et pouvant être supérieurs aux R-PTR pour certaines indications.
 

Discussion CO38 & CO39

10h58 - 11h02 (4 min)

CO40 Effet thermique de la radiofréquence sur le nerf ulnaire dans l'arthrolyse arthroscopique du coude: étude cadavérique

Orateur(s) :  Hayder ABDULMUTALIB (Rouen)

Auteur(s) :   Fabrice DUPARC (Bihorel)

11h02 - 11h10
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Introduction: Les complications nerveuses suites aux arthroscopies du coude ont étés démontrées par plusieurs études, variant de 1,7% à 2,5% .
Nous avons essayé de savoir si l’utilisation de la radiofréquence dans l’arthrolyse du coude pourrait s’ajouter à la liste des facteurs responsables de ces complications , par comparaison avec des lésions semblables du nerf axillaire décrites au niveau de l’épaule.

Méthodes :
Notre protocole a concerné 10 coudes , 7 droits et 3 gauches.
trois voies d’abord pour chaque coude, une postérieure pour le scope et une deuxième instrumentale postéro-latérale, au bord latéral du tendon tricipital. Une voie postéro-médiale pour l’introduction de la sonde thermique à proximité du nerf ulnaire.
Les mesures de température concernaient la température de corps, du liquide d’irrigation, du liquide intra-articulaire à trois intervalles, et du nerf ulnaire avant et après libération de la fosse olécranienne.
L’utilisation de la radiofréquence était en mode interrompue, avec trois périodes d’une minute chacune séparées par un intervalle de dix secondes. Une quatrième phase continue utilisait la sonde de radiofréquence jusqu'à libération complète de la fosse olécranienne.

Résultats :
La température intra-articulaire augmentait en moyenne de 10.84°(3.6-26.3) au bout de la première minute, de 11.33°(3.7-21.5) à la fin de la deuxième minute, et de 10.68°(3.1-14.1) après la troisième minute d’utilisation. Un délai de 10 secondes séparait chaque phase d’une minute.
Concernant le mode continu, jusqu'à libération complète de la fosse olécranienne, la moyenne de l’augmentation de température était de 17.15C° (5.1-40).
La moyenne d’augmentation de température du nerf ulnaire était de 5.96° (2.9-11.4).

Discussion :
l'utilisation de la sonde en mode continue va dans le meme sens que les etudes precedante avec une augmentation de temperature plus importante(17.15°en moyenne),par rapport au mode interrompue (10.84°,11.33°,10.68° moyennes mesurés à la fin de chaque minute)

Dans un seul cas, que nous avons exclu de nos résultats, nous avions un arrêt involontaire de l’irrigation, et nous avions enregistré des températures de 68, 75, et 85 C° à la fin des première, deuxième et troisième minutes, ce qui souligne le risque thermique et la nécessité d’un flux de liquide continu.

Les mesures de température du nerf ulnaire était plus rassurantes avec une moyenne d’augmentation de 5.96C°, ce qui diffère des résultats obtenus par McCarty concernant le nerf axillaire.

Conclusion :
nous n’avons pas constaté d’augmentation importante en température du nerf ulnaire après utilisation de la radiofréquence pour libération de la fosse olécranienne. Le moindre arrêt de circulation du liquide peut devenir dangereux.
 

CO41 Rôle de la chondropathie huméro-radiale dans l’épicondylite latérale de coude

Orateur(s) :  Charles BIJON (Lille)

Auteur(s) :   Guillaume WAVREILLE (Lesquin)

11h10 - 11h18
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’objectif de notre étude était de mettre en évidence une relation entre les résultats et les constations per-opératoires du traitement des épicondylites latérales sous arthroscopie. Notre hypothèse principale est que la présence d’une chondropathie huméro-radiale dans le cadre d’une épicondylite latérale influence les résultats cliniques.

Méthodes :
Nous avons mené une analyse d’une série rétrospective mono-centrique de 47 patients sous arthroscopie d’une épicondylite latérale chronique entre Novembre 2013 et Mars 2019 avec un recul moyen de 43,9 mois.

Résultats :
40 patients présentaient une lésion cartilagineuse huméro-radiale dont 39 (82%) au niveau du radius et 32 (68%) au niveau du capitulum. L’EVA au repos et à l’effort était de 2,3 (+/- 2,6) et de 4,4 (+/- 2,9). Le QuickDash post-opératoire était à 32 (+/-26). Le MEPS post-opératoire était à 76 (+/- 15). 66% des patients étaient très satisfaits ou satisfaits de la chirurgie. 70% des patients auraient voulu la même prise en charge opératoire si nécessaire. La présence d’une chondropathie > 1 associée à une tendinose profonde visible en trans-capsulaire péjore les résultats fonctionnels avec un QuickDash 37,5 (+/- 22). Les hommes présentent de meilleurs scores fonctionnels (MEPS et QuickDash) p<0,05.

Discussion :


Conclusion :
Il existe une corrélation évidente entre épicondylite latérale et chondropathie huméro-radiale. La technique arthroscopique donne de bons résultats mais il semblerait que les résultats soient moins bons dans le cas d’une tendinose profonde visible sous arthroscopie associée à une chondropathie huméro-radiale et chez les femmes.
 

CO42 Position du cobra: mesure échographique de la longueur du tendon distal du biceps sur sujets anatomiques

Orateur(s) :  Takaakira KISHI (Stains)

Auteur(s) :   Thomas APARD (Versailles)

11h18 - 11h26
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L ‘échographie visualise l’insertion distale du biceps sur la tubérosité radiale en pratiquant une prono-supination, coude posé et fléchi sur la table d’examen, la sonde d’échographie est en distal de la tête radiale à la face postérieur de l’avant bras : c’est la position du cobra.
Le but de cette étude est de valider sa faisabilité en quantifiant la longueur du biceps distal vu en échographie par cette manoeuvre.

Méthodes :
Nous avons disséqué les 2 membres supérieurs de 5 sujets anatomiques frais.
6 mesures ont été faites avec une sonde de 8mHz Toshiba et 4 avec une sonde de 15mHz Clarius
Nous pratiquions une voie d’abord antérieure de l’avant bras type Henry élargie.
Le tendon du biceps était disséqué jusqu’à son insertion sur la tubérosité radiale.
6 agrafes ont été mises en place tous les centimètres à partir de son enthèse radiale.
Du gel échographique était abondamment déposé dans l’avant bras, afin de minimiser l’artéfact de l’air, avant la suture cutanée.
Sous échographie l’avant bras était positionné coude fléchi sur la table d’examen pour la manoeuvre du cobra.
Nous repérions la tête radiale à la palpation et sous échographie en balayant la zone, l’axe de la sonde perpendiculaire au radius.
La sonde était centrée sur la tête radiale puis son axe était tourné longitudinalement parallèle à l’axe de la diaphyse radius.
Nous repérions ainsi la tubérosité radiale sur laquelle nous centrions notre sonde et tournions son axe pour avoir une coupe transversale.
Ainsi nous voyions le tendon distal s’enrouler autour de la tubérosité lors des manœuvres de prono-supination.
Nous avons compté le nombre d’agrafes visualisées.

Résultats :
Tous les cas ont pu être explorés et les tendons du biceps distal ont tous été visualisés à son insertion.
Avec la sonde de 8 mHz nous avons mesuré 2 tendons à 4 cm et 4 à 5cm
Avec la sonde de 15 mHz nous avons mesuré 1 tendons à 4cm et 3 à 5cm
La longueur moyenne était de 4,6 cm

Discussion :
La position du cobra permet la visualisation satisfaisante sous échographie du tendon distal du biceps, qui peut être difficile par d’autres voies du fait de sa course oblique et son enroulement autour du radius.
L’intérêt de cette manoeuvre reste à démontrer pour les cas cliniques de tendinopathie ou de rupture tendineuse du biceps distal

Conclusion :
La position du cobra permet de visualiser en moyenne 4,6 cm de longueur de tendon distal du biceps sous échographie.
 

CO43 La technique de réparation par double incision avec mobilisation immédiate pour les ruptures aiguës du tendon du biceps distal donne de bons résultats après 2 ans chez les patients actifs.

Orateur(s) :  Hugo BARRET (Cannes)

Auteur(s) :   Marc olivier GAUCI (NICE),  Olivier GASTAUD (Mouans-Sartoux),  Romain CECCARELLI (Nice),  Matthias WINTER (Cagnes Sur Mer)

11h26 - 11h34
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le traitement chirurgical des ruptures du tendon du biceps distal est recommandé dans une population active pour éviter la perte de force, en particulier en supination et en flexion. Notre hypothèse était que la technique de réparation par double incision avec mobilisation postopératoire immédiate pour les ruptures aiguës du tendon du biceps distal est sûre et donne de bons résultats après 2 ans chez les patients actifs.

Méthodes :
Deux cents quatorze patients (47±7 ans) présentant des ruptures aiguës du tendon du biceps distal ont été inclus dans cette étude monocentrique rétrospective. Tous les patients ont été opérés en utilisant la technique de réparation par double incision décrite par Morrey. Le tendon a été inséré avec des sutures transosseuses dans la tubérosité du biceps. Les patients ont été autorisés à effectuer une mobilisation active postopératoire immédiate. Un suivi minimum de deux ans était nécessaire avec une évaluation clinique et radiologique.

Résultats :
Trente deux patients ont été perdus de vue. Nous avons pu analyser le résultat de 182 (85%) patients avec un suivi moyen de 53±19 mois. Au dernier recul, l'évaluation moyenne de la douleur (EVA) était de 0,22±0,7. Les résultats moyens des mobilités retrouvaient une extension moyenne de -1°±2°, une flexion moyenne de 138°±6°, une pronation moyenne de 72°±16° et une supination moyenne de 81°±10°. Le rapport de force en flexion était de 94±8% et en supination de 90,5±12% par rapport au membre controlatéral. La valeur subjective du coude et le score DASH étaient respectivement de 94±6% et 7,5±9 points. Tous les patients étaient satisfaits ou très satisfaits et 163 patients (89%) ont pu pratiquer leur sport. Nous avons constaté 2 ossifications hétérotopiques. Un patient a dû être réopéré pour une synostose radio-lunaire. Un patient a présenté une lésion neurologique en post opératoire immédiat. Il a été réopéré le jour même. Aucune re rupture n'a été observée.

Discussion :


Conclusion :
Une technique de double incision pour la réparation du tendon du biceps distal est une procédure peu invasive avec des résultats fiables. La modification de la procédure initiale par Morrey, associée à une mobilisation précoce, est associée à un faible taux de complications et a limité l'apparition de synostoses ou d'ossifications.
 

CO44 Les lambeaux fascio-adipeux à l’avant-bras utilisables dans les cures de synostoses radio-ulnaires : étude anatomique

Orateur(s) :  Laurent BOURCHEIX (Paris)

Auteur(s) :   Héritière KITAMBALA- ANSWAN (Paris),  Katja MALZE (Paris),  Victor KATZ (Paris),  Aurore DEBET-MEJEAN (Paris),  Patrick HOUVET (Paris)

11h34 - 11h42
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les synostoses radio-ulnaires, représentent un chalenge important, source de déficience et d’incapacité. La classification de Vince et Miller divise le cadre osseux anti-brachial en trois types : I distal ; II diaphysaire et III proximal. Le risque de récidive après une cure chirurgicale est élevé, en particulier pour le type III. De nombreuses options thérapeutiques d’interposition en lieu et place du pont osseux excisé ont été proposées à l’aide de différents matériaux ou tissus vivant. L’interposition d’un lambeau fascio-adipeux, représente une solution thérapeutique. Notre étude propose d’identifier trois lambeaux : deux pédiculés sur les arcades de perforantes radiale et ulnaire ; et un lambeau pédiculé antérograde sur l’artère inter-osseuse postérieure.

Méthodes :
L’étude porte sur 12 sujets anatomiques frais, soit 24 avant-bras, tous préalablement traités selon une méthode d’injection par Silicone RTV coloré, précédée d'une injection artérielle radio-opaque.
Trois lambeaux sont levés sous loupe chirurgicale : lambeau adipo-fascial ulnaire des perforantes de l’artère ulnaire par une voie médiale ; lambeau adipo-fascial des perforantes de l’artère radiale par une voie de Henry ; lambeau adipo-fascial pédiculé sur l’artère inter-osseuse postérieure. L’ensemble des mesures sont répertoriées et rapportées à deux repères osseux : ligne pisi-scaphoïdienne pour les deux premiers et le sommet de l’articulation radio-ulnaire distale pour le dernier.

Résultats :
Le lambeau ulnaire présente une longueur moyenne de 14 cm (17 - 12) et parcouru par 5 perforantes en moyenne (4 - 7). Il s’inscrit sans tension pour les localisations de type I et II.
Le lambeau radial présente une longueur moyenne de 7,5 cm (4 - 10) et parcouru par 3 perforantes en moyenne (2 - 4). Il s’inscrit sans tension pour le Type I.
Le lambeau inter-osseux postérieur pédiculé présente une longueur moyenne de 5,4 cm (4 - 7,2) avec un pédicule d'une longueur de 4 cm. Un point de pivot situé en moyenne à 8,5 cm de l’épicondyle latéral permet d’inscrire ce lambeau pour le type III.

Discussion :
L’interposition de matériaux artificiels sont à même de créer un barrière entravant une ostéogenèse exubérante entre deux surfaces osseuses. Des tissus biologiques comme la graisse libre présente une relative efficacité. Cependant, ces matériaux d'interposition ne permette pas de faire disparaitre toute récidive. L'interposition d'un tissu vascularisé semble être la méthode la plus probante.

Conclusion :
Notre étude, grâce à la grande mobilité de ces différents lambeaux fascio-adipeux, répond aux différentes questions anatomiques posées lors de leur levée par l'identification précise des pédicules vasculaires perforants.
 

CO45 L’incarcération de la lame tendineuse intramusculaire du long fléchisseur du pouce apres fracture de l’avant-bras: un diagnostic différentiel de séquelle de syndrome des loges

Orateur(s) :  Thiery AIHONNOU (Amiens)

Auteur(s) :   Vladimir ROTARI (Amiens),  Vittorio FERRARI (Amiens)

11h42 - 11h50
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’incarcération de la lame tendineuse intramusculaire du long fléchisseur du pouce (LFP) dans les suites d’une fracture des os l’avant bras est une pathologie rare : nous rapportons un cas responsable d’une rétraction en flexion de la colonne du pouce.

Méthodes :
En 2015 une enfant, droitière, âgée de 14 ans est prise dans un CH général pour une fracture du tiers moyen du radius gauche. Il s’agit d’une fracture fermée traitée pas brochage isoélastique. A j15 découverte d’une flexum de l’IP et de la MP du pouce non réductibles. Pas de douleur au niveau de l’avant-bras sauf lors des tentatives de l’extension passive de la colonne du pouce.Il est évoqué une séquelle de syndrome des loges. Les différents examens paraclique etaient interprétés comme normaux : EMG, échographie et IRM. Elle est adressée à la consultation de chirurgie de la main de la clinique en 2019 par son médecin traitant. L’examen retrouvait en flexion complète de l’IP non réductible, et une MP fléchi à 30 °.Il n’y avait pas d’effet ténodèse. Les autres doigts avaient une mobilité normale. L’avant-bras était souple. Le graps était de 12 kg à droite pour 8 à gauche, le pinch 7 kg à droite pour 4 à gauche. L’IRM a été relue par un radiologue ostéoarticulaire : incarcération de la lame tendineuse intramusculaire du long fléchisseur du pouce. L’intervention a consisté par une voie d’abord antérieure à une désincarcération du LFP.Le poignet en été immobilisé à 20° d'extension ,le pouce en extension complète pendant 3 semaines. La rééducation, a débuté à J8

Résultats :
Au bout de 3 mois, récupération complète de la mobilité du pouce( identique par rapport au pouce droit). Amélioration du graps à10 kg et pinch à 6. Pas de douleurs résiduelles et reprise des activités sportives qui avaient été arrêtées depuis la fracture.

Discussion :
L'’incarcération de la lame tendineuse intramusculaire du LFP après fracture de l’avant-bras est une pathologie rare et méconnue ce qui explique dans le cas de cette patiente le retard diagnostique.Nous n'avons pas retrouvé dans le littérature d'article faisant état de lésions identiques au niveau de l'avant bras.L'IRM est le meilleur examen pour poser le diagnostic mais son interprétation nécessité une expertise en ostéoarticulaire .
Le traitement est chirurgical.
Le diagnostic différentiel est le syndrome des loges .

Conclusion :
L'incarcération de la lame tendineuse intramusculaire du LFP doit être recherchée en cas de déficit d'extension du pouce après une fracture diaphysaire du radius.
 

CO46 Anatomie arthroscopique, fonctionnelle et pathologique du TFCC : un nouveau concept tri-dimensionnel en 3 composants

Orateur(s) :  Guillaume HERZBERG (Lyon)

Auteur(s) :   Marion BURNIER (Villeurbanne),  Marjolaine WALLE (Clermont-Ferrand),  Toshiyasu NAKAMURA (Tokyo)

11h50 - 11h58
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
It is not easy to remember the anatomy of the TFCC as a whole since it is a box-like 3D structure including many terms and synonyms of which some have been coined differently over the years. On the other hand, the usefulness of arthroscopy for TFCC injuries cannot be overemphasized. There is no comprehensive arthroscopic & anatomic description of the TFCC. Combined injuries of different parts of the TFCC are increasingly recognized and difficult to include into existing classifications.
The purpose of this paper was to present a simplified 3-D-three-part arthroscopic and functional concept of the anatomy and pathology (traumatic and degenerative) of the TFCC.

Méthodes :
This anatomical conceptual study is based on the author's experience of hundreds of wrist arthroscopies and anatomical dissections as well as a comprehensive review of the literature.
Our new description of the TFCC is based on an arthroscopic view from a 3-4 portal.

Résultats :
The TFCC is considered as a 3-D-3-part box-like structure:

-The first component is the “V” shaped DRUJ stabilizing radio-ulnar ligament (RUL). It attaches the sigmoid notch to the fovea and to the ulnar styloid.

-The second component is a continuous “U” peripheral medial fibrous and ligamentous layer (with radial concavity). This component is perpendicular to the first component. It surrounds the ulnar aspect of the ulno-carpal interval while attaching to the “V” shaped RUL and to the medial carpus.

-The third component is the TFCC disc which is a static and dynamic shock absorber intercalated between the ulnar head and the medial carpus in the coronal/sagittal planes and between the two strands of the RUL in the axial plane.

Discussion :
The TFCC has already been anatomically divided three-dimensionally into 3 components: 1- a distal hammock-like structure including the fibrocartilage disc, meniscus homologue, ulnocarpal ligaments. 2-the RUL which stabilizes the radius to the ulna directly. 3- the functional ulnar collateral ligament which consists of the sheath floor of the ECU and the thickened ulnar capsule.
Alternatively Atzei proposed to look at the TFCC as the ‘Iceberg concept’ where the TFCC is divided into the distal component TFCC, or the ‘emerging tip’ of the iceberg, and the proximal component TFCC, the ‘submerged part’.

Conclusion :
The authors present a new, 3-D-3-part simple yet comprehensive arthroscopic anatomical and functional description of the TFCC with relevance to its traumatic and degenerative pathology.
This new concept should facilitate future analysis and classification of combined TFCC injuries which are increasingly recognized.
 

CO47 Syndrome d’Essex-Lopresti aigu : à propos d’un cas de transfert du brachioradialis

Orateur(s) :  Charlotte GABRIEL (Strasbourg, FRANCE)

Auteur(s) :   Sophie HONECKER (Strasbourg),  Priscille LAZARUS (Strasbourg),  Philippe LIVERNEAUX (Strasbourg)

11h58 - 12h06
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le traitement classique du syndrome d’Essex-Lopresti au stade aigu consiste à brocher la radioulnaire distale. Le but de ce travail était de vérifier s’il était possible d’ajouter au brochage un transfert du brachioradialis.
Il s’agissait d’un homme de 39 ans, droitier, instructeur d’escalade, victime d’une fracture Mason II et d’une disjonction de la radioulnaire distale. Un transfert du brachioradialis détaché de son insertion musculaire a été réalisé à travers un tunnel osseux passant par le radius et le col de l’ulna. Les résultats cliniques et radiologiques au recul de 3 mois étaient satisfaisants.
Nos résultats sur un seul cas ont montré que le transfert du brachioradialis était utilisable dans le syndrome d’Essex-Lopresti au stade aigu.

Méthodes :
Au niveau du poignet, un transfert du brachioradialis a été réalisé selon la technique décrite par Aita et al. modifiée par nos soins. La première étape consistait à prélever le brachioradialis. Le tendon du brachioradialis a été libéré sur toute sa longueur, son insertion osseuse distale a été respectée et son insertion musculaire proximale détachée en conservant le plus de longueur possible. La deuxième étape consistait à effectuer la réduction de la RUD et la hauteur du radius en supination, maintenir la réduction à l’aide d’une broche de 2mm. La troisième étape consistait à transférer le tendon en créant un tunnel osseux dans le radius et l'ulna. La quatrième étape consistait à fixer le tendon du brachioradialis transféré par une ancre en amont du point de sortie. Une immobilisation brachioantébrachiale en supination maximale, coude à 90°, a été mise en place pour une durée de 4 semaines.

Résultats :
Les résultats cliniques au recul de 3 mois sont la flexion/extension du coude droit de 120/25, la flexion/extension du poignet droit 60/70, la pronation/supination 75/60 et l'inclinaison ulnaire et radiale 30/20. Le score EVA est à 3/10, QUICK-DASH 22,73 et le GRASP est à 38Kg. Sur le plan radiologique la disjonction de la RUD a été réduite à court terme puis au dernier recul de 3 mois,une petite disjonction est réapparu.

Discussion :


Conclusion :
Nous pouvons conclure que l'ajout du transfert du tendon du brachioradialis pour stabiliser la RUD dans le cadre d'un syndrome d'Essex Lopresti apporte à 3 mois les résultats cliniques satisfaisants. Quant aux résultats radiologiques, ils mettent en évidence à 3 mois une légère réapparition de la disjonction de la RUD. Nous confirmerons ou non, nos résultats à 3mois avec ceux à 6 mois post-opératoire.
 

CO48 Ostéotomie de raccourcissement de l’ulna pour syndrome d’impaction ulno-carpien : incidence de la forme de l’articulation radio-ulnaire distale sur les résultats cliniques

Orateur(s) :  Steven ROULET (Tours)

Auteur(s) :   Laura GUBBIOTTI (Tours),  Walid LAKHAL (Tours),  Emilie MARTEAU (Tours),  Jacky LAULAN (Tours),  Guillaume BACLE (Tours)

12h06 - 12h14
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le principe du traitement du syndrome d'impaction ulno-carpien (SIUC) est la décompression ulno-carpienne qui peut être réalisée par une ostéotomie de raccourcissement de l’ulna. L’objectif est de restaurer une variance ulnaire nulle ou négative. Tolat et al. ont décrit 3 types de morphologie d’articulation radio-ulnaire distale (ARUD) : verticale, oblique ou inversée. Le type d’ARUD pourrait ainsi conditionner le résultat clinique du raccourcissement notamment en cas de forme « inversée ». L'objectif de cette étude est d’évaluer si la forme de l’ARUD a une incidence sur les résultats cliniques de l’ostéotomie de raccourcissement de l’ulna.

Méthodes :
Vingt-neuf poignets ont été opérés chez 27 patients, 13 femmes et 14 hommes. L’âge moyen au moment de l’intervention était de 43 ans (de 18 à 72 ans). Vingt patients présentaient une forme de SIUC constitutionnel et 7 post-traumatiques. La valeur moyenne de la variance ulnaire pré-opératoire était de 3,6 mm (de 2 à 18mm). L’ostéotomie était réalisée sur plaque.

Résultats :
Vingt-cinq patients, soit 27 poignets opérés, ont pu être évalués à un recul moyen de 64 mois (de 18 mois à 13 ans). Aucune infection ou hématome n’est survenu. La morphologie de l'ARUD était 6 fois (22%) de type 1 (verticale), 14 fois (52%) de type 2 (oblique) et 7 fois (26%) de type 3 (inversée). La douleur (EVA) post-opératoire moyenne était de 0,70/10 (de 0 à 4). 9 poignets restaient douloureux. Le score Quick-DASH moyen était de 16,9 (de 0 à 48) et le score PRWE moyen était de 21,9 (de 16,9 à 59). 13 patients étaient très satisfaits, 11 satisfaits, 1 moyennement satisfait, et 2 déçus. La variance ulnaire post-opératoire était en moyenne de - 0,1 mm (de -4 à 8 mm). Trois poignets ont décompensé une arthrose, il s’agissait dans tous les cas d’un SIUC post-traumatique. Aucune corrélation statistiquement significative n’a été mise en évidence entre les 3 formes d’ARUD et les autres paramètres cliniques et radiologiques étudiés.

Discussion :
L’ostéotomie de raccourcissement de l’ulna est une technique qui a déjà fait ses preuves pour la prise en charge des SIUC. La littérature rapporte d’excellents ou bons résultats dans 75% des cas. Dans notre étude, 96% des patients se considèrent guéris ou améliorés par la chirurgie, aucun n’a été aggravé. Aucune morphologie d’ARUD n’a d’incidence sur les résultats cliniques.

Conclusion :
L’ostéotomie de raccourcissement de l’ulna est une technique fiable et efficace pour le traitement de SIUC. Elle peut être réalisée pour toutes les morphologies d’ARUD.