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jeudi 17 décembre 2020 

18h00 - 18h30


 
Amphithéâtre Bleu

FESUM 2

 
  

CO18 Utilisation du REAXON dans le cadre des sutures nerveuses digitales traumatiques - Etude rétrospective de 73 cas.

Orateur(s) :  Stéphane HOUZE (Lesquin)

Auteur(s) :   Aurélien AUMAR (LESQUIN),  Jerome PIERRART (Cocquelle),  Alexandre SAUVAGE (Lesquin)

18h00 - 18h08
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les lésions nerveuses sans perte de substance de la main et des doigts sont des causes fréquentes de prise en charge chirurgicale aux urgences. La suture directe peut être accompagnée de la mise en place d’une gaine de couverture ou d’un manchon veineux apportant une protection neurorégénératrice.
L’objectif de notre étude est de rapporter de manière descriptive les résultats cliniques de l'utilisation des gaines de chitosan (REAXON®) dans les sutures directes nerveuses.

Méthodes :
Nous avons réalisé une étude rétrospective, descriptive, unicentrique au sein du centre SOS mains de LESQUIN.
Seules les lésions nerveuses d'un nerf digital propre ou commun au niveau de la main et des doigts, sans pertes de substance ont été incluses.
Les lésions associant une perte de substance cutanée, une lésion tendineuse ou ostéo articulaire ont été exclues.
La valeur du test statique de Weber (SW) à un recul minimum de 6 mois constituait le critère d'évaluation principal.

Résultats :
Soixante treize patients ont bénéficié de la mise en place d'une gaine REAXON lors de la réparation nerveuse primaire d'une lésion nerveuse digitale ou palmaire et répondaient aux critères d'inclusion et exclusion de notre étude.
Cinquante sept patients ont été revus avec un recul moyen de 17 mois.
La valeur moyenne du WS était de 8,9mm(SD: 3,1)
Quatre vingt sept pour cent des patients avaient retrouvé une sensibilité utile.
Deux gaines nerveuses ont nécessité un retrait secondaire à 7 mois et 9 mois post opératoire.
Nous n'avons retrouvé aucune complication névromateuse secondaire.

Discussion :


Conclusion :
L'utilisation systématique d'une gaine nerveuse de protection REAXON donne des résultats similaires à ceux retrouvés dans la littérature dans le cadre des plaies nerveuses digitales sans perte de substance.
Son utilisation reste simple et efficace.
La nouvelle génération de guide RAXON, plus souple, devrait permettre de limiter l'aspect rigide de la cicatrisation nerveuse retrouvé chez deux de nos patients.
 

CO19 Incidence des névromes douloureux après suture de nerfs sensitifs à la main. Comparaison entre suture avec manchonnage veineux, suture protégée par un neurotube, et suture microchirurgicale simple.

Orateur(s) :  Sarah AMAR (Clamart)

Auteur(s) :   Laurent MATHIEU (Clamart),  Alain SAUTET (Paris),  Alain Charles MASQUELET (Paris),  Adeline CAMBON-BINDER (Paris)

18h08 - 18h16
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Cinq pourcent des plaies des nerfs à la main évoluent vers une neuropathie séquellaire pouvant être très invalidante. Plusieurs études ont suggéré que l’utilisation d’un manchon autologue veineux ou synthétique (neurotube) permettait de réduire le risque de névrome. L’objectif de notre étude est de comparer les résultats de sutures nerveuses manchonnées ou non.

Méthodes :
Il s’agissait d’une étude comparative, rétrospective, non randomisée et bicentrique. Etaient inclus tous les patients opérés d’une plaie de la main, de Novembre 2014 à Janvier 2017, avec section nerveuse sans perte de substance (nerfs collatéraux digitaux, digitaux communs, médian, ulnaire ou radial). Les critères d’exclusion étaient un suivi inférieur à 12 mois et un mécanisme par explosion. Selon les habitudes du chirurgien, les sutures nerveuses étaient soit simples, soit manchonnées par une veine régionale ou un neurotube en collagène de type 1. Au recul minimum de un an, un examinateur indépendant recherchait des signes de névrome (association d’un signe de Tinel à la percussion de la cicatrice et de douleurs neuropathiques) et évaluait la qualité de la récupération sensitive, lors d’une consultation spécialisée soit à défaut lors d’un entretien téléphonique ou par e-mail à l’aide d’un questionnaire.

Résultats :
Nous avons inclus 64 patients, âgés en moyenne de 35 ans, totalisant 67 réparations nerveuses (93% de nerfs collatéraux digitaux) dont 31 sutures simples, 20 manchons veineux et 16 manchons collagéniques. Au recul moyen de 40 mois, des signes de névromes étaient présents chez 35,5 % des patients ayant eu une suture microchirurgicale simple, 30% de ceux avec manchonnage veineux et 56 % de ceux avec neurotube (p=0,24). Il persistait des douleurs neuropathiques chez 52% des patients ayant eu une suture microchirurgicale, 50% de ceux avec manchonnage veineux et 87,5% de ceux avec neurotube (p=0,032).
Il n’y avait pas de différence significative en terme de douleur au repos, de récupération sensitive au test de Weber, de mobilité (Total Active Motion) et de qualité de vie (score Quick Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand) entre les 3 groupes. Les résultats à la classification de Mackinnon et Dellon étaient excellents ou bons (classés S4 ou S3+) chez 80% des patients ayant eu une suture microchirurgicale, 75% de ceux avec manchonnage veineux et 90% de ceux avec neurotube (p=0,49).

Discussion :


Conclusion :
Au vu de cette étude, dont les effectifs sont néanmoins réduits, l’ajout d’un manchon collagénique ou veineux ne réduit pas le risque de névrome lors des sutures de nerfs à la main.
 

CO20 Techniques de prévention des névromes symptomatiques dans les amputations digitales

Orateur(s) :  Camille BOUTEILLE (Besancon)

Auteur(s) :   Sebastien EL RIFAI (Besançon),  Francois LOISEL (Besancon),  Francois SAADE (Besancon),  Laurent OBERT (Besancon),  Pluvy ISABELLE (Besancon)

18h16 - 18h22
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La survenue d’un névrome symptomatique sur moignon d’amputation digitale, de nature traumatique ou non, est une complication fréquente, altérant la qualité de vie des patients, du fait de leur exposition aux traumatismes répétés. L’objectif de ce travail était d’évaluer les techniques utilisées pour prévenir la survenue d’un névrome en cas d’amputation digitale.

Méthodes :
105 patients ont été évalués sur une période de 5 ans et sur 131 amputations digitales 23 cas de névromes symptomatiques existaient (17%)

Résultats :
Il existait 12/33 névromes en cas de nerfs non traités (36%), 8/60 névromes en cas de nerfs traités par traction/résection (13%), 3/18 névromes en cas de nerfs été traités traction/résection et thermocoagulation (16%). Aucun névrome n’était observé en cas suture termino terminale des deux nerfs collatéraux (5 cas), d’enfouissement dans l’os (5 cas) et de thermocoagulation (9 cas).

Discussion :


Conclusion :
En cas d’amputation il est nécessaire d’essayer d’éviter un névrome symptomatique en traitant le nerf; Aucune technique ne semble supérieure à une autre même si dans ce travail certaines semblent permettre de l’éviter mieux que d’autre . Cependant ,il existe des biais de recrutement. La seule certitude est que ,de ne rien faire, fait un courir un risque important de névrome symptomatique.
 

CO21 Fasciotomies des 3 loges à l'avant bras par une unique voie d'abord latérale : description d'une nouvelle technique

Orateur(s) :  Sharon ABIHSSIRA (Paris)

Auteur(s) :   Thibault GEROSA (Paris),  Julien SERANE (Paris),  Emmanuel MASMEJEAN (Paris)

18h22 - 18h30
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min
Description : VIDÉO!


Introduction :
Le syndrome des loges aigu à l’avant-bras est rare, mais une prise en charge précoce réduit les séquelles à moyen et long terme. La loge antérieure est plus fréquemment atteinte cependant les loges dorsale et latérale sont aussi à risque. Plusieurs techniques de fasciotomies ont été décrites et sont associées à diverses complications, notamment des difficultés de couvertures cutanée et des séquelles esthétiques importantes. À ce jour, les techniques mini-invasives ne sont pas applicables en aigu. Une voie d’abord latérale unique a été décrite pour les syndromes des loges aigus à la jambe, et est à présent largement utilisée. Nous présentons une voie d’abord latérale unique pour les fasciotomies des trois loges de l’avant-bras.

Méthodes :
On réalise une incision latérale en forme de S le long du brachio-radialis. Par celle-ci, nous avons accès aux loges dorsale et latérale après une dissection au-dessus du plan musculaire. Nous avons également accès à la loge antérieure après un bref décollement sous-cutané permettant de retrouver une voie de Henry classique.

Résultats :
Cette étude cadavérique objective la faisabilité de cette technique.

Discussion :
L’intérêt principal de cette technique est d’avoir accès aux trois loges musculaires de l’avant-bras et de prendre en charge tous les syndromes des loges aigus, qu’ils soient d’une ou plusieurs loges, par la même incision. Le risque de nécrose cutané après décollement est faible à l’avant-bras, région bien vascularisée. L’incision latérale sinueuse limite l’évolution vers une cicatrice rétractile et l’abord en regard d’une zone majoritairement musculaire permet un sous-sol de qualité si une greffe de peau est nécessaire secondairement. La cicatrice est également plus esthétique que les multiples cicatrices nécessaires par les autres abords décrits. Le risque théorique de léser le nerf radial doit être diminuer par une pratique régulière au laboratoire d’anatomie. Une étude clinique est nécessaire afin de confirmer les bénéfices d’un abord unique facile à assimiler, enseigner et pratiquer ; et repérer d’autres potentielles complications.

Conclusion :
Cette nouvelle technique permettant un accès simplifié à toutes les loges de l'avant-bras, par une voie d'abord unique, est tout aussi fiable est reproductible que les multiples voies d'abord précédemment décrites, et ce en limitant l'impact fonctionnel et esthétique pour le patient.