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vendredi 18 décembre 2020 

16h30 - 17h00


 
Amphithéâtre Bleu

TUMEURS

 
  

CO97 Les tumeurs glomiques sous ungueales, quelles voies d'abord ?

Orateur(s) :  Sofiane AOUANE (ALGER, ALGÉRIE) Nassima MEZIANI (ALGER, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Mohamed HADDAD (Alger, ALGÉRIE),  Nassima MEZIANI (Alger, ALGÉRIE)

16h30 - 16h38
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La tumeur glomique est une formation bénigne constituée aux dépens du tissu neuro-myo-artériel siégeant au niveau des anastomoses capillaro-veineuses de régulation, localises aux extrémités digitales. La topographie sous unguéale est la plus fréquente
Le diagnostic est essentiellement clinique. Suspecte devant toute douleur digitale distale persistante, exacerbée au choc et au froid, élicitée avec une pointe de stylo.
La technique d'exérèse est un sujet de controverse La voie latérale, nous semble être la plus adéquate avec peu d’inconvénients .

Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective,portant sur 23 patients(22 femmes,1homme),dont l’âge moyen est de 35,2 ans opères au niveau de notre service entre (2010 et 2018) ,avec un recul moyen de 50 mois.
La radiographie a montré un scalloping de la phalange dans 16 cas. L'aspect de la tumeur en IRM est en hypo signal en T1 , en hyper signal en T2.
La voie d’abord est latérale directe, on réalise un lambeau forme par la berge cutanée et le lit de l’ongle en respectant la jonction matricielle, l’exposition ainsi que l’exérèse sont alors aisées

Résultats :
La nature glomique a été confirmée histologiquement, ,la cicatrice était indolore, quasi invisible et aucune dystrophie unguéale n'a été constatée, témoignent de l’efficacité de cette technique 2 cas de récidive sont à déplorer.

Discussion :
La voie d'abord des tumeurs glomiques sous unguéales a divisé les chirurgiens entre partisans de l'abord direct trans-unguéal et ceux de l'abord latéral. Ce dernier permet une large exploration qui reste souhaitable du fait de la difficulté de l’ablation complète de la lésion et de la possibilité de tumeurs multiples, autorisant même l'exploration pulpaire. Cette voie évite le décollement de l’ongle, qui même reposé, entraîne une gêne jusqu'à la repousse complète avec le risque de dystrophie unguéale, complication parfois mentionnée avec l'abord direct.

Conclusion :
Les tumeurs glomiques ne sont pas exceptionnelles, la localisation sous unguéale reste la plus rencontrée, sa technique d'exérèse est toujours un sujet de controverse. La voie latéro-unguéale en décollant le complexe unguéal semble être celle qui donne le moins de complications post-opératoires : par sa simplicité d’exécution, sa qualité d’exposition facilitant ainsi une exérèse la plus complète possible. Le risque de dystrophie est éloigné, complication parfois mentionnée avec l'abord direct d’autant qu’il s’agit d’une pathologie touchant souvent des femmes jeunes qui restent très sensibles au préjudice esthétique.
 

CO98 Récidive des tumeurs à cellules géantes des gaines tendineuses digitales après exérèse. A propos de 08 cas

Orateur(s) :  Mounira BOUKREDERA (Constantine, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Assya BENHABILES (Constantine, ALGÉRIE)

16h38 - 16h44
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les tumeurs à cellules géantes (TCG) des gaines digitales sont relativement fréquentes et de bon pronostic mais redoutées pour leur haut risque de récidive qui est imputé à une exérèse incomplète. Le but de la présentation est d’évaluer les résultats cliniques à long terme d’une série consécutive et de déterminer les facteurs de risque de récidives

Méthodes :
Il s’agit d’une analyse rétrospective de 08 patients opérés entre février 2011 et octobre 2018 d’une TCG des gaines synoviales de la main. L’âge moyen était de 45,5 ans. La localisation tumorale était : index : 2 cas, , pouce : 2 cas, annulaire : 1 cas, auriculaire : 03 cas. La tuméfaction était palmaire dans 6 cas, latérale ou médiale dans 2 cas. En préopératoire, ont été réalisés une radiographie standard associée à une échographie et dans 06 cas une résonance magnétique. La taille tumorale était en moyenne de 20,5 mm. Sur le plan histologique, on retrouvait des cellules géantes multinucléées encapsulées ou non. Des difficultés de dissection ont été rencontrées dans 03 cas pour raison de taille et d’extension aux pédicules vasculo-nerveux.

Résultats :
Le recul moyen à la révision était de 3,5 ans. On notait 04 récidives : 50% (chez 08 patients), elles étaient toutes de grande taille (18mm à 30,5mm). Elles ont toutes été reprises chirurgicalement. Le délai moyen de récidive était de 2,5 ans. Dans chaque cas de récidive, il a été révélé : une érosion tendineuse et une effraction de la corticale sous-jacente

Discussion :
Les tumeurs à cellules géantes des gaines synoviales (TCGGS) des tendons représentent la forme localisée de la synovite villonodulaire hémopigmentée. Elles s'observent le plus souvent au niveau des mains (80% des cas) où elle représente la deuxième tumeur des parties molles après le kyste arthrosynovial. Son traitement est exclusivement chirurgical, parfois difficile du fait de l'extension locale et de l'envahissement des structures nobles digitales. La récidive se voit dans pré de 30 % des cas, cette haute propension à récidiver serait due à une exérèse incomplète que l’on pourrait imputer aux difficultés opératoires notamment de dissection

Conclusion :
La tumeur à cellules géantes des gaines synoviales digitales reste une lésion bénigne dont le principal risque est la récidive. Elle survient le plus fréquemment dans les 36 mois suivant l’exérèse. La résection marginale semble être des facteurs favorisant la récidive. Une corrélation entre le type histologique tumoral (encapsulé ou pas et degrés d’invasion) et la récidive pourrait exister.
 

CO99 Traitement chirurgical de chondrome de la main : comparaison entre curetage et comblement par allogreffe ou greffe autologue.

Orateur(s) :  Alexis BREJUIN (Rouen)

Auteur(s) :   Albane BONMARCHAND (Bois-Guillaume),  Isabelle AUQUIT AUCKBUR (Rouen)

16h44 - 16h50
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 0 min


Introduction :
Le chondrome est une tumeur osseuse, la plus fréquente de la main. Bénin, asymptomatique, sa découverte survient classiquement lors d’une fracture. Notre étude a comparé les résultas fonctionnels et radiologiques d’un curetage et comblement par allogreffe, au traitement chirurgical de référence qu’est le curetage et comblement par greffe autologue.

Méthodes :
Nous avons revu rétrospectivement 25 patients opérés d’un chondrome de la main par curetage et comblement, entre 2011 et 2019, avec un suivi moyen de 11 mois. 19 patients ont bénéficié d’un curetage et comblement par greffe autologue ( 9 greffes iliaques, 6 greffes issues du radius, 4 greffes issues de l’ulna) et 6 patients par allogreffe OSTEOPURE.
Nous avons recueillît les données pré-opératoires ( localisation, présentation clinique, examen fonctionnel), per-opératoires ( type et durée d’hospitalisation, durée d’intervention, type d’anesthésie) et de suivis (EVA, amplitudes articulaires, QuickDASH, pourcentage de complications, score de Takigawa, score de Tordai) et comparées celles-ci en fonction du comblement réalisé.

Résultats :
50% des patients ont été diagnostiqué suite a la survenue d’une fracture pathologique. Les chondromes étaient majoritairement localisés sur le versant ulnaire de la main ( 4 ou 5eme rayon - 52%) et prédominait sur P1 ( 44%). Le score de TAKIGAWA au dernier suivi était excellent a bon dans 82% des cas. Le taux de complication était de 12%.
Les scores de Takigawa et de Tordai étaient similaires au dernier suivi, quelque soit le type de greffe utilisé pour le comblement.
Les curetages et comblements par allogreffe ont été réalisé systématiquement: en ambulatoire, sous anesthésie loco-régionale avec une durée d’intervention moyenne de 32 minutes. Les curetages et comblements par greffe autologue ont été réalisés pour 21% en ambulatoire, sous anesthésie loco-régionale pour 42%, avec une durée opératoire moyenne de 57 mins.

Discussion :
Le curetage et comblement par greffe autologue iliaque reste le gold standard. Comme d’autres auteurs, nous avons été confronté au manque de tissus spongieux disponibles lors d’une prise de greffe issue de l’ulna ou du radius ; ainsi qu’a la morbidité importante liée à la prise de greffe iliaque. Le comblement par allogreffe remédie a ces problématiques tout en permettant une chirurgie rapide, sous anesthésie loco-régionale, en ambulatoire, sans impacter les résultats fonctionnels et radiologiques. Mais avec un coût important ( 594 euros).

Conclusion :
Le curetage et comblement d’un chondrome de la main par allogreffe, est une alternative satisfaisante au curetage comblement par greffe autologue.
 

CO100 Revue de la littérature: quand et comment traiter chirurgicalement un chondrome de la main.

Orateur(s) :  Alexis BREJUIN (Rouen)

Auteur(s) :   Isabelle AUQUIT AUCKBUR (Rouen)

16h50 - 16h56
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 0 min


Introduction :
Le chondrome est une tumeur osseuse fréquente de la main. Tout chondrome symptomatique est opéré. L’indication chirurgicale d’un chondrome asymptomatique est sujet à controverse. La technique chirurgicale à adopter reste également discutée. Notre revue de la littérature a pour objectifs d’énumérer les différents traitements chirurgicaux disponibles et pour quelles indications, de rapporter les résultats fonctionnels et radiologiques de ces traitements, ainsi que leur taux de complications et de récidives.

Méthodes :
Les moteurs de recherche utilisés : pubmed, Google scolar; medline; Elsevier masson, researchgate. La requête de recherche était : « enchondroma hand treatment ». Etait inclus les articles en anglais ou français, au moins dans leur résumé. Les bibliographies des articles les plus pertinent étaient également examinées. Était exclu les cases reports, les séries de cas inférieur à 8, les notes techniques, les articles traitant des chondromes non localisé à la main, les articles traitant des enchondromatoses, les articles traitant du diagnostic, les articles manquant de données cliniques ou radiologiques de suivi.

Résultats :
En incluant l’étude de notre centre, 40 articles ont été inclus, représentant 1621 chondromes de la main opérés. Le curetage seul était effectué pour 12,5% de l’ensemble des chondromes de notre revue. 68% des curetages comblements étaient effectués à l’aide d’une greffe autologue iliaque, 9%par allogreffe. Le taux de complications alterne entre 0 et 50% : dominé par la morbidité liée a la prise de greffe iliaque, ou par le passage sous-cutané de substitut osseux. Les résultats fonctionnels et radiologiques, peu standardisés, semblent bon à excellent dans plus de 75%. Le délai d’incorporation osseuse alterne entre 2 et 3 mois. Le taux de récidive oscille entre 0 et 14%, survenant après 5 années de suivi minimum.

Discussion :
La chirurgie de chondromes produit des résultats fonctionnels et radiologiques satisfaisant. Le comblement par greffe iliaque est pourvoyeur d’une morbidité importante au site de prise de greffe, évitée par une greffe issue du radius ou de l’ulna dont la littérature reproche une faible quantité de tissus spongieux disponible. Le recours aux substitut osseux, corrige l’ensemble des points précédent, est source de nombreuses publications; moins concernant l’allogreffe. Celle-ci est pourtant de coût inférieur, avec des résultats fonctionnels et radiologiques similaires et seulement quelques « cas historiques » de transmission de maladies infectieuses.

Conclusion :
Le curetage comblement d’un chondrome de la main par greffe iliaque est le traitement chirurgical de référence, mais le curetage comblement par substituts osseux ou allogreffe représente une alternative pertinente.
 

Discussion CO99 et CO100

16h56 - 17h00 (4 min)
Durée de la discussion : 0 min