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samedi 19 décembre 2020 

11h53 - 12h30


 
Salle 252AB

ORGANISATION, IMAGINERIE, WALANT

 
  

CO147 Organisation des consultations externes dans un centre hospitalo-universitaire de chirurgie de la main français pendant la période de confinement de la crise sanitaire due au Covid 19

Orateur(s) :  Charlotte GABRIEL (Strasbourg, FRANCE)

Auteur(s) :   Medhi BOUMEDIANE (Strasbourg),  Adeline MATHIOT (Strasbourg),  Stéphanie GOUZOU (Strasbourg),  Marie SCHWEBEL (Strasbourg),  Phillippe LIVERNEAUX (Strasbourg),  Sybille FACCA (strasbourg)

11h53 - 11h57
Durée de la présentation : 3 min
Durée de la discussion : 1 min


Introduction :
La crise sanitaire covid_19, a fortement impacté l’organisation du monde hospitalier.
Les objectifs de cette étude étaient de mettre en évidence les différentes phases de la réorganisation des consultations externes d’un service de chirurgie de la main lors de la crise sanitaire du covid_19

Méthodes :
Au sein d’un service de chirurgie de la main dans un établissement hospitalo-universitaire composé de 7 chirurgiens de la main seniors et d’un service d’accueil SOS main, nous avons analysé les modifications organisationnelles au sein des consultations externes dès l’apparition des premiers cas en France. Nous avons ainsi comparé sur une même période l’organisation et le fonctionnement des consultations externes entre l’année 2019 (considérée comme année de référence sans pandémie) et l’année 2020 (année étudiée avec pandémie covid_19). Entre les semaines 11 et 21 (S11 – S21) ont été analysés 3 types de critères : les patients, les créneaux de consultations et les moyens humains et logistiques. De plus, nous avons analysés les différentes étiologies des urgences pris au bloc opératoire pendant la même période."

Résultats :
Concernant le critère « patients », durant cette période, le nombre global de patients venus en présentiel a diminué de 64 ,51 %entre 2019 et 2020 (3426 patients vs 1216), Si aucun patient n’a été pris en charge en téléconsultation en 2019, 248 patients ont été contactés par ce moyen en 2020, mais avec une stabilisation de leur nombre dès la semaine 14 (S14).
Concernant le critère « créneaux de consultations », le fonctionnement hebdomadaire normal des consultations de chirurgie de la main durant S11-S17en 2019 était le suivant de 28 créneaux. Durant la pandémie, à partir de la semaine 13, seulement 5 créneaux ont été gardés les matins.
Concernant le critère « moyens humains et logistiques», le personnel médical et paramédical disponible pour assurer le fonctionnement des consultations externes sur une semaine est en temps normal de 26 agents et au plus fort de la crise ce nombre est descendu à 13 du notamment au télétravail, à la délocalisation, aux arrêts pour raison médicale et aux congés.

Discussion :


Conclusion :
Grâce à l’adaptation en 3 phases, la poursuite des soins et du suivi externe a pu être possible. Cependant grâce aux adaptations, on a d’une part assuré 35,49% du nombre de patients venus en consultations externes par rapport à 2019, et d’autre part mis en place de 2 nouveautés technologiques : le télétravail et la téléconsultation
 

CO148 Une clinique virtuelle pour les maladies de la main

Orateur(s) :  Paul STIRLING (Edinburgh, ROYAUME-UNI)

Auteur(s) :   Jane MCEACHAN (Dunfermline, ROYAUME-UNI)

11h57 - 12h01
Durée de la présentation : 3 min
Durée de la discussion : 1 min


Introduction :
The COVID-19 pandemic resulted in a rapid shift from traditional outpatient clinic appointments to more virtual and telephone reviews. This has accelerated transformational change and resulted in an opportunity to modernise the outpatient treatment of hand conditions.

Méthodes :
Previous descriptions of virtual hand clinics have been limited to acute trauma, however our unit has also operated a virtual hand clinic for elective conditions for the past eight years. We have demonstrated that this is a safe approach, which has reduced the number of face to face appointments with no detrimental effect on patient care or satisfaction.

Résultats :
We established a virtual hand clinic in 2012 with the aim of providing written information to patients, and creating virtual pathways for the management of common conditions. We have found that as our team developed, and as the principles of the virtual clinic became more embedded, we learned to increase the responsibility held by the patient for their management, and to trust patients to initiate their own review where appropriate. Utilising this approach, we have reduced the number of patients attending for initial face to face consultations by 27%, and the number of patients returning to clinic following investigation by 60%.

Discussion :


Conclusion :
We share our experience of establishing a virtual hand clinic, and provide suggestions and recommendations for clinicians who may wish to consider this approach in the future.
 

CO149 Défi en rééducation de la main : l’observance au traitement. Revue des besoins du patient et du thérapeute de la main

Orateur(s) :  Laurane FAIVET (2502 Bienne, SUISSE)

Auteur(s) :  

12h01 - 12h05
Durée de la présentation : 3 min
Durée de la discussion : 1 min


Introduction :
L’observance en rééducation de la main est un défi : si le patient participe activement à la thérapie et suit les recommandations sur une base volontaire, il y a significativement plus de chance qu’il soit rapidement peu ou pas gêné dans les activités de la vie quotidienne. De plus, les coûts du système de santé peuvent être largement réduits. La rééducation de la main se différencie d’autres domaines par certains de ses objectifs à court terme comme par exemple après suture de tendon : l’observance au traitement ne peut pas attendre. Les risques de conséquences négatives pour la main apparaissent en quelques jours, voire en quelques heures.
Ce travail a pour objectif de proposer un modèle pour la pratique pour que les thérapeutes de la main aient l'opportunité de percevoir leurs besoins et ceux du patient par rapport à l'observance au traitement.

Méthodes :
Par une revue de la littérature, les besoins des patients et des thérapeutes en matière d'observance au traitement ont été recherchés et structurés grâce au Multidimensional Adherence Model (MAM) développé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les résultats ont ensuite été rassemblés dans un modèle créé par l’auteur.

Résultats :
Les patients et les thérapeutes ont des besoins qui dépendent de nombreux facteurs en relation avec l’observance. Le temps, les compétences pédagogiques et les compétences en communication sont les principaux besoins des thérapeutes. Les patients ont besoin eux aussi de temps, d’être informés de manière claire et grâce à différents supports ainsi que d’être motivés pour le traitement.

Discussion :
Les thérapeutes de la main doivent garder une vue d'ensemble et une ouverture sur les différents facteurs et besoins relatifs à l’observance dans le but de préparer une stratégie ou une intervention optimale de traitement. Le modèle créé pour ce travail est un support proposé aux thérapeutes pour identifier leurs propres besoins ainsi que ceux des patients en matière d’observance et d’élaborer une stratégie d’action pour le traitement.

Conclusion :
Les résultats de ce travail comportent certaines limitations. La principale étant le fait que les données recueillies sur le thème des besoins en rapport avec l’observance sont généralement des auto-questionnaires. Le comportement des interrogés peut changer s’ils savent qu’ils sont interrogés sur le sujet.
 

CO150 Bénéfice d'un conebeam au cabinet du chirurgien de la main

Orateur(s) :  Pierre CROUTZET (Toulouse)

Auteur(s) :   Djerbi ISKANDER (Toulouse),  Regis GUINAND (Toulouse)

12h05 - 12h11
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
Les fractures et les lésions ligamentaires sont le quotidien d’un centre de chirurgie de la main. La radio standard n’offre pas toujours une aide diagnostic suffisante pour décider de la démarche à suivre, en particulier en terme de décision chirurgicale. Le scanner apporte cette précision mais l’obtention du rendez-vous ralenti la prise en charge et irradie le patient.
Nous rapportons ici notre expérience d'utilisation d'une imagerie tridimensionnel conebeam (CBCT) directement au sein du cabinet médical : bénéfices pour le patients, intérêt pour le chirurgien, économie potentiel pour le système de santé.

Méthodes :
Pendant un an d’utilisation quotidienne en consultation et en post-opératoire, les radios standard furent remplacées par un CBCT, profitant d’un controle 3d systématique.
Nous avons inclus 800 CBCT réalisés en consultation et 180 CBCT en post-opératoire.
Les critères d’évaluation furent :
-les bénefices patients : typologie de bénéfice médicaux, gain de temps et de transport, irradiation par rapport à un contrôle radio 3 incidences
-intérets pour le chirurgien : gain de temps et gain financier
-bénéfices pour le système de santé

Résultats :
Patients : au delà des gains déjà connus propre au 3d (précision du déplacement, diagnostic de fracture occulte, détail de la comminution fracturaire), l’obtention immédiate d'un examen CBCT permet d’accélérer et optimiser la prise en charge. Le CBCT systématique permet de diminuer de 30% l’irradiation globale par rapport à une prise en charge classique de radio plus scanner à la demande. Le gain de temps moyen par rapport à un rendez-vous scanner en centre de radiologie fut de 12 jours en moyenne.
Chirurgiens: L'imagerie CBCT au cabinet permet de limiter le recours à une consultation secondaire et augmente de ce fait le nombre de consultation de première fois, 5 clichés par jours travaillés permettent d’amortir le cout de la machine
Système de santé : L'imagerie au cabinet diminue les délais de consultations avec le spécialiste, diminue les frais de transports et la durée des arrêts de travail, diminue le coût de l’imagerie et la dose totale d’irradiation médical

Discussion :


Conclusion :
Une prise en charge diagnostic complète au cabinet du chirurgien et non au cabinet du radiologue est aujourd’hui permise grâce à la miniaturisation des techniques et des coûts d’imagerie.
L’utilisation d’une imagerie CBCT en routine au cabinet est un gain médical et financier pour le patient, le chirurgien de la main et pour la collectivité.
 

CO151 Place du Cone Beam Computed Tomography (CBCT) dans un centre de chirurgie de la main pour les pathologies aigues et chronique du poignet et de la main.

Orateur(s) :  Konstantinos DROSSOS (Bruxelles, BELGIQUE)

Auteur(s) :   Anne LEJEUNE (Bruxelles, BELGIQUE),  Nicolas CUYLITS (Bruxelles, BELGIQUE),  Petrus VAN HOONACKER (Bruxelles, BELGIQUE),  Nader CHAHIDI (Bruxelles, BELGIQUE)

12h11 - 12h17
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
Le CBCT a été utilisé initialement dans le secteur de l’orthodontie depuis 15 ans. Depuis quelques années son usage s’est étendu dans l’imagerie des extrémités.

Méthodes :
Le nombre de pixels est supérieur par rapport aux images d’un CT scan multi coupes. Par conséquent la résolution spatiale des images est meilleure. Cependant le contraste est moins bon et il y a plus d’artefacts en cas de présence de matériel d’ostéosynthèse. Il y a plus d’options de positionnement du patient avec possibilité de faire des examens en charge. L’irradiation (0.04mSv) correspond à celle de 2-3 clichés de radiographie standard et est moins importante de celle émise lors d’un CT scan(0.13mSv). Le temps d’acquisition est plus rapide et le coût moindre (130€ en Belgique).
Sur les Rx standards il y a 4.1% de faux négatifs pour les fractures de poignet et 5.4% pour les fractures des os de la main. Pour le scaphoïde ce taux varie de 2-20%. Sa réalisation permet de limiter les incidences spécifiques des Rx standards en cas de suspicion de fracture du scaphoïde.
Le CBCT offre une étude pré opératoire détaillée dans le cadre de l’arthrose TMC afin d’évaluer l’état de la STT et mesurer la hauteur résiduelle du trapèze. Sur base de ces éléments les indications de mise en place d’une prothèse TMC sont plus précises.

Résultats :
Nous présentons notre expérience illustrée par des cas cliniques de traumatologie : suspicion de fracture non visible sur les Rx standards ou mise au point plus détaillée des fractures intra articulaires. Pour les cas de chirurgie froide, illustration des cas où le résultat du CBCT a influencé la décision thérapeutique finale.
Le CBCT permet en post opératoire le contrôle de la réduction des fractures intra articulaires du radius distal, du scaphoïde et des os de la main (marche d’escalier ou déplacement secondaire). La position du matériel d’ostéosynthèse est vérifiée afin d’exclure un implant en position intra articulaire.

Discussion :
La possibilité d’avoir cet outil d’imagerie en accès direct 24/24h sur le plateau de consultation est un bénéfice pour le patient sur le thérapeutique et sur le plan économique. Il y a également un avantage en termes de dépenses publiques car le diagnostic rapide et précis permet de raccourcir les périodes d’incapacité de travail. La réalisation d’artho CTCB permettrai le diagnostic rapide des lésion ligamentaires intrinsèques.

Conclusion :
Le CBCT est un outil efficace et indispensable sur un plateau de consultation performant au service du patient.
 

Discussion CO 150 & 151

12h17 - 12h21 (4 min)
Durée de la discussion : 0 min

CO152 Hypnose et auto-hypnose en chirurgie de la main. Résultats préliminaires d'une étude randomisée en simple aveugle.

Orateur(s) :  Florent WEPPE (Lyon)

Auteur(s) :   Maximilien ARNAL (Lyon)

12h21 - 12h29
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L'hypnose est une technique d'anesthésie et d'analgésie complémentaire validée. Elle est essentiellement utilisée par les équipes d'anesthésie mais peu par les opérateurs chirurgicaux. Cette technique est utilisée de manière large dans la gestion des douleurs chroniques post opératoires par les centres anti-douleurs de manière curative mais non de manière préventive.

Méthodes :
10 patients devant bénéficier d'une chirurgie de la main ou du poignet par un opérateur unique ont été randomisés en 2 groupes. Le premier groupe bénéficiait en préopératoire d'une séance d'apprentissage de l'auto-hypnose et était invité à réaliser des séances durant les 15 jours post opératoires. Le deuxième groupe ne bénéficiait pas de cette séance en préopératoire. Le suivi des 2 groupes était réalisé sur 15 jours par auto-questionnaire comprenant une échelle visuelle analogique de la douleur, de la mobilité ressentie et de l'anxiété ainsi qu'un score Quick-DASH. Le nombre de séances d'auto-hypnose était colligé ainsi que la consommation d'antalgique. Le chirurgien opérateur ne connaissait pas la répartition des patients dans les groupes (simple aveugle).

Résultats :
Il n'existe pas de différence statistiquement significative entre les 2 groupes à 15 jours post opératoires sur les échelles visuelles analogiques et le score Quick-DASH. Les échelles visuelles analogiques de la douleur et de l'anxiété sont statistiquement plus faibles au cours des 6 premiers jours post opératoires.
Le nombre moyen de séance quotidienne réalisée est de 1,3. La réalisation des séances est considérée comme facile ou modérément aisée dans 4 cas sur 5. Aucun syndrome douloureux régional chronique n'est observé dans les 2 groupes. Aucun effet indésirable n'est observé dans le groupe hypnose.

Discussion :
La pratique de l'auto-hypnose réalisée en post opératoire par le patient semble améliorer les résultats subjectifs en particulier la douleur dans la période post-opératoire immédiate. Les résultats de cette étude préliminaire sont encourageants mais nécessitent une population plus importante et des types de chirurgie homogènes.

Conclusion :
L'hypnose et en particulier l'auto-hypnose est une technique simple, au coût réduit. Elle constitue un traitement adjuvant aux antalgiques usuels mais pourrait également constituer un traitement préventif efficace des syndromes douloureux locaux ou régionaux chroniques. Son action est probablement adaptée aux chirurgies fonctionnelles comme la chirurgie de la main.