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jeudi 17 décembre 2020 

14h00 - 16h00


 
Salle 252AB

POIGNET 1

 
  

CO49 Etude comparative de l’indice de Soong et conséquences anatomo-cliniques de trois plaques antérieures verrouillées pour fractures déplacées de l’extrémité distale du radius

Orateur(s) :  Justine FLEURETTE (92140 Clamart)

Auteur(s) :   Jean Charles AUREGAN (Clamart),  Thierry BEGUE (Clamart)

14h00 - 14h08
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les fractures déplacées de l'extrémité distale du radius sont des fractures fréquentes de l'adulte pour lesquelles le recours à la plaque antérieure verrouillée est un traitement de plus en plus fréquent. Plusieurs plaques de dessin différent existent sans recommandation précise de la plaque la plus appropriée en fonction de la lésion.
Le but de cette étude est de comparer les résultats radiographiques post opératoires de trois plaques antérieures verrouillées: VariAx distal radius (Stryker), VA-LCP DRP (Synthes), Initial R (Newclip), et de dégager des critères pré-opératoires pour choisir la plaque la plus adaptée.

Méthodes :
Une étude rétrospective monocentrique de 144 patients majeurs opérés avec une de ces plaques, entre janvier 2015 et décembre 2018, ont été inclus dans l’étude. Toutes les radiographies ont été visualisées sur Carestream PACS et les données ont également été calculées sur ce logiciel. Sur la radiographie initiale de face, la fracture était caractérisée par la classification de l'AO ainsi que par la distance du trait de fracture par rapport à la fossette lunarienne. Ensuite sur la radiographie de profil post opératoire, le bon positionnement de la plaque était évalué par la classification en 3 grades de Soong, ainsi que par l’antéversion de la glène radiale.

Résultats :
Tous types de fractures confondus, 19 plaques Newclip ont été posées avec comme résultats de Soong 10,5% de grade 0, 63,2% de grade 1 et 26,3% de grade 2. Parmi les 51 plaques Synthes on dénombrait 15,7% de grade 0, 43,1% de grade 1 et 41,2% de grade 2. Et pour les 74 plaques Stryker 12,2% de grade 0, 47,3% de grade 1, 40,5% de grade 2.
L’ antéversion moyenne de la glène radiale post synthèse était de 1,7° pour Newclip, 1,5° pour Synthes et 3,2° pour Stryker.
Ces différents résultats radiologiques ont été comparés aux données cliniques sans identification de critère significatif.

Discussion :


Conclusion :
Après analyse des résultats, la plaque Newclip semble donner un meilleur positionnement sur le radius distal (classification de Soong), mais une moins bonne restitution de l’antéversion de la galène radiale. La plaque Stryker semble la plus adaptée tant en terme de positionnement qu’en terme de résultat clinique sans différence significative
 

CO50 Etude des signes cliniques et échographiques de possible lésion du flexor pollicis longus suite à la mise en place d'une plaque antérieure de poignet Aptus Radius (medartis) suite à une fracture de l’extrémité distale du radius chez des patients jeunes

Orateur(s) :  Morgane DELBARRE (Reims)

Auteur(s) :   Anaïs DE BIE (Reims),  Xavier OHL (Reims),  Juan HIDLAGO DIAZ (Reims)

14h08 - 14h16
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La fracture du radius distal est l’une des causes les plus fréquentes de consultation aux urgences. Le traitement chirurgical de référence est la plaque antérieure de poignet. Cependant malgré ses nombreux avantages elle présente aussi des inconvénients comme la rupture du tendon du flexor pollicis longus (FPL).

Cette étude a pour but de rechercher des signes échographiques prédictifs du risque de rupture tendineuse du FPL liée à la présence d'une plaque antérieure de poignet et d’analyser leur corrélation avec les caractéristiques épidémiologique, cliniques et radiologiques.

Méthodes :
Nous avons évalué cliniquement et échographiquement 20 patients de 18 à 55 ans pris en charge dans notre CHU d’une fracture unilatérale de l’extrémité distale du radius ostéosynthésée par plaque palmaire Aptus Radius (Medartis) entre février 2018 et juin 2019.
Pour chacun des patients, nous avons recensé des données épidémiologiques, cliniques, radiographiques, telles que la qualité de la réduction et la position de la plaque, et échographiques. Parmi ces derniers nous avons analysé l’épaisseur du tendon, la présence de liquide péri-tendineux, un changement d'échogénicité, la présence d’hyper vascularisation en Doppler et la distance plaque-tendon du FPL.

Résultats :
D’un point de vue clinique, 2 des 20 patients (10%) présentaient des douleurs au trajet du FPL, sans relation avec les signes échographiques.
D’un point de vue radiographique, la position de la plaque en distale ainsi que la distance échographique entre la plaque et le tendon ont une forte relation. Ainsi il existe une relation statistiquement significative entre le positionnement distale de la plaque au delà à la watershed line et une distance échographique inférieure ou égale à 1,1 mm entre plaque et le FPL.
D’un point de vue échographique, des signes de lésions tendineuses du FPL ont été trouvés chez 11 des 20 patients (55%) avec une relation statistiquement significative entre le positionnement de la plaque et la distance entre la plaque et le tendon.
Il n’y avait pas de relation statistiquement significative entre les signes échographiques et les critères épidémiologiques.

Discussion :
Ainsi plus la plaque est distale, plus la distance plaque-FPL est faible et plus le patient à un risque de présenter des signes échographiques en faveur d'une souffrance du tendon du FPL.

Conclusion :
En conclusion, la présence de changements échographiques du FPL tels que du liquide péri-tendineux, une diminution de l’épaisseur du tendon et une modification de l’échogénicité du FPL, peuvent être des prédicteurs plus précoces que les signes cliniques d’une lésion tendineuse.
 

CO51 Faut-il utiliser l'arthroscopie pour traiter des fractures fraîches partielles du radius distal type B ?

Orateur(s) :  Lyliane LY (Lyon)

Auteur(s) :   Thibault DRUEL (Lyon),  Marjolaine WALLE (Clermont-Ferrand),  Marion BURNIER (Lyon),  Guillaume HERZBERG (LYON)

14h16 - 14h24
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L'utilité de l'arthroscopie dans le traitement des fractures fraîches du radius distal reste discutée. Les auteurs font l'hypothèse que les fractures partielles de type B sont les meilleures indications.

Méthodes :
Entre 2009 et 2019, nous avons traité 227 fractures du radius distal sous assistance arthroscopique, cinquante d'entre elles étaient des fractures partielles de type B. L’âge moyen des patients était de 33 ans (16 à 69) ce qui les différencie très nettement des fractures complètes. Une arthroscopie a été pratiquée dans les quatre jours suivant le traumatisme, en complément d'une ostéosynthèse qui a été réalisée dans 90% des cas par plaque antérieure.

Résultats :
L'utilisation de l'arthroscopie a permis de révéler dans 9 cas de gros fragments ostéo-cartilagineux, dans 13 cas, une lésion du TFCC, dans 11 cas, une lésion scapho-lunaire et dans 3 cas une lésion luno-triquétrale. La marge d'escaliers initiale était supérieure à 3 millimètres dans 34 cas et l’écart inter fragmentaire était supérieur à 3 millimètres dans 37 cas. Sur les 27 cas qui ont pu avoir un contrôle radiologique par scanner, 17 avaient une marche d'escalier à 0 et 16 avaient un écart inter fragmentaire à 0.

Discussion :
Les auteurs pensent que l'arthroscopie est la meilleure indication pour des fractures articulaires fraîches partielles du radius distal. Ceci est corroboré par une étude publiée récemment par Bhash,Ya (2019) qui confirme que les fractures partielles du radius distal sont des formes de transition avec les fracture-luxations radio carpiennes.

Conclusion :
Les fractures articulaires fraîches partielles du radius distal sont des formes de transition avec les fractures-luxations radio-carpiennes. Elles surviennent chez des hommes jeunes préférentiellement et peuvent grandement bénéficier de l’arthroscopie à la fois sur le plan diagnostic et thérapeutique
 

CO52 Prothèse isoélastique de resurfaçage du radius distal : à propos d’une série de 24 cas de fractures revues à plus de 2 ans

Orateur(s) :  Antoine MARTINS (Strasbourg)

Auteur(s) :   Priscille LAZARUS (Strasbourg),  Sybille FACCA (strasbourg),  Stephanie GOUZOU (Strasbourg),  Nicolas MEYER (Strasbourg),  Philippe LIVERNEAUX (Strasbourg)

14h24 - 14h32
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Certains auteurs ont montré l’intérêt des prothèses unicompartimentales de resurfaçage dans le traitement des fractures articulaires comminutives du radius distal chez les patients âgés ostéoporotiques. Cependant, il existe encore peu de travaux sur le sujet et de nouvelles études nécessitent d’être évaluer.
Le but de ce travail était d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques après prothèse unicompartimentale de resurfaçage dans les fractures du radius distal avec un minimum de deux ans de recul.

Méthodes :
Notre série comprenait 24 fractures de type C selon l’AO opérées par prothèses Prosthelast®. L’âge moyen était de 78 ans (60 à 91). On notait 22 femmes. Trois fractures étaient ouvertes. Les patients ont été évalués cliniquement par une échelle de la douleur (Echelle Visuelle Analogique), les mobilités du poignet, la force, ainsi que par des scores fonctionnels et un bilan radiographique.

Résultats :
Le recul moyen était de 55,2 mois (24 à 97). La durée moyenne du garrot était de 61,9 minutes (37 à 126). La mobilité moyenne en flexion était de 39°, en extension de 49°, en pronation 74°, en supination 68°. La douleur était de 2,1 (0 à 7), le quick DASH à 39,8 (9,09 à 77), le PRWE à 42,7 (5 à 95), la force à 38 (25 à 150). Une limitation douloureuse du coude a été notée chez un patient opéré d’une prothèse totale de coude. Six CRPS et 5 reprises chirurgicales ont été notées. On notait 8 perforations de la tête radiale asymptomatique, aucune ostéolyse périprothétique, aucune arthrose, 2 conflits entre prothèse et lunatum et 1 avec le scaphoïde. La variance ulnaire moyenne était de +0,17 mm (-1 à 7,5). Un remodelage osseux périprothétique a été observé chez tous les patients sauf 2.

Discussion :


Conclusion :
Les prothèses de resurfaçage conservent une place dans le traitement des fractures articulaires comminutives des patients ostéoporotiques au recul moyen de 55 mois. Une étude à long terme est nécessaire pour confirmer ces résultats.
 

CO53 Place de l’hémiarthroplastie dans les fractures articulaires irréparables du sujet âgé autonome.

Orateur(s) :  Thomas JALAGUIER (Lyon)

Auteur(s) :   Arnaud WALCH (Lyon),  Marion BURNIER (Lyon),  Guillaume HERZBERG (LYON)

14h32 - 14h40
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La fréquence des fractures du radius distal chez la personne âgée est élevée. En cas de fractures articulaire irréparables, chez une personne âgée autonome, aucun traitement n’a fait la preuve de sa supériorité. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer les résultats d’une hémi-arthroplastie de poignet pour cette population et ce type de fracture.

Méthodes :
Nous rapportons une série de 25 patients (25 poignets) âgés autonomes, en moyenne de 77 ans (65-88 ans) opérés par hémi-arthroplastie pour fracture articulaire irréparable du radius distal. Le suivi moyen était de 32 mois (24-44 mois). Les critères d’évaluation clinique portent sur la douleur, les mobilités articulaires, le Quick-DASH, la force de préhension, le Lyon Wrist Score et le taux de complication.

Résultats :
Au recul, nous rapportons une douleur à 1/10, une mobilité active en flexion-extension moyenne à 60°, en prono-supination à 150°, un Quick-DASH à 26/100, une force de préhension à 68% par rapport au poignet controlatéral et un Lyon Wrist Score à 74%. Aucune luxation n’a été mise en évidence, 3 CRPS ont été vu en post-opératoire soit 11% et aucune ablation d’implant n’a dû être réalisée.

Discussion :
Nous avons comparé les résultats cliniques des différentes études portant sur l’hémi-arthroplastie de poignet. La revue de la littérature porte sur cinq autres travaux parus entre 2009 et 2020, utilisant trois types d’hémi-prothèses de poignet sur une population âgée de plus de 65 ans (61 patients) et autonome. Les résultats sont similaires en termes d’amplitudes articulaires et de force de préhension. Le suivi moyen est de 31,4 mois (18-55 mois), la douleur moyenne est de 2,5/10 (1-3,88), 18% de CRPS ont été diagnostiqué et 11% ont eu une seconde intervention.

Conclusion :
Notre étude suggère que l’hémi-arthroplastie de poignet est une technique viable pour les patients âgée et autonome présentant une fracture du radius distal irréparable. Le taux de complication et de reprise est relativement faible.
 

CO54 Arthrodèse radio-lunaire associée au Sauvé Kapandji dans le traitement de l'arthrose radio-lunaire et radio-ulnaire distale - A propos de 8 cas.

Orateur(s) :  Rémy PICHARD (Courbevoie)

Auteur(s) :   Marc JUVENSPAN (Courbevoie),  Patrick HOUVET (Paris),  Stéphane ROMANO (Paris)

14h40 - 14h48
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les fractures articulaires du radius distal sont responsable d’arthrose post-traumatique à long terme. Dans de rares cas, ces séquelles peuvent intéresser l’articulation radio-lunaire et l’articulation radio-ulnaire distale en particulier dans les fractures de type Die-punch. Nous proposons d’étudier les résultats de l’arthrodèse radio-lunaire associé à un Sauvé-Kapandji dans l’objectif de réduire les douleurs et de conserver une mobilité optimale du poignet.

Méthodes :
Sept patients dont huit poignets ont été inclus dans l’étude. Le sexe ratio H/F était de 6/1. L’âge moyen des patients était de 49 ans le jour de la chirurgie. L’évaluation de la douleur selon l’échelle visuelle analogique (EVA) ainsi que les mobilités actives en flexion-extension et en prono-supination pré et post-opératoire ont été mesurées puis comparées. Le critère de jugement secondaire était l’apparition de complications post-opératoires.

Résultats :
Le délai moyen entre la chirurgie et la dernière consultation post-opératoire était de 71 mois. En postopératoire, on observait une réduction significative de la douleur avec une EVA moyenne à 0.5/10 (p<0.0001). Les mobilités post-opératoires du poignet en flexion et extension étaient diminuées de façon non significative de 11° [32° (15°-45°) vs 43° (30°-60°), p= 0.0693] et 5° [39° (30° -45°) vs 44° (30°-60°), p= 0.4109] en moyenne respectivement par rapport aux mesures préopératoires. La mobilité en prono-supination était augmentée de façon significative avec une amélioration de la pronation de 23° [90° vs 67° (45°-90°) p=0.0180] et la supination de 30° [90° vs 60° (0°-90°), p=0.0292]. Trois poignets (37,5%) ont nécessité une seconde intervention chirurgicale. Aucune infection du site opératoire ni pseudarthrodèse n’a été observée.

Discussion :
Une autre indication possible face à ce tableau clinique est l’arthrodèse radio-lunaire et l’intervention de Darrach.

Conclusion :
L’arthrodèse radio-lunaire associé au Sauvé-Kapandji est une solution thérapeutique efficace pour le traitement de l’arthrose radio-lunaire et radio-ulnaire distale douloureuse post-traumatique.
 

CO55 Suivi à moyen terme des résultats radio-cliniques des arthrodèses radio-scapho-lunaires

Orateur(s) :  Mathilde LEON (Amiens)

Auteur(s) :   Benjamin HADDAD (Paris),  Vittorio FERRARI (Amiens),  Vladimir ROTARI (Amiens),  Hugo NAJJARI (Amiens),  Emmanuel DAVID (Amiens Cedex 1)

14h48 - 14h56
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’arthrodèse radio scapho lunaire (ARSL) est le plus souvent réalisée dans le cadre de séquelles de fracture de radius distal. Les résultats restent néanmoins modestes. L’objectif de cette étude était d’analyser l’effet de la triquétrectomie et de la résection du pôle distal du scaphoïde (RDPS) sur les douleurs et les raideurs post-opératoires des ARSL.

Méthodes :
Nous avons conduit une étude observationnelle rétrospective sur 13 patients opérés de Janvier 2008 à août 2018. Nous avons effectué trois sous-groupes : ARSL isolée (groupe 1), ARSL associée à une RDPS (groupe 2) et ARSL associée à une RDPS et une triquétrectomie (groupe 3). Nous avons recueilli des données cliniques : douleur, amplitudes articulaires, force ; des scores fonctionnels : MMWS, PRWE, QuickDASH. Les données radiologiques ont été analysées par 3 observateurs différents.

Résultats :
Au total, 13 patients ont été inclus, 8 ont été vu en consultation et 5 contactés par téléphone. Le recul moyen était de 4,5 ans (1,5-10 ans). Le groupe 1 était composé de 6 patients, le groupe 2 était composé de 5 patients et le dernier groupe en comprenait 2. L’EVA moyenne était de 1,5 pour le groupe 1, 0,8 dans le groupe 2 et 0 dans le groupe 3. Les arcs de flexion-extension étaient respectivement de 33, 46 et 70 degrés et les arcs d’inclinaison radio- ulnaire de 16, 23, et 30 degrés pour chacun des groupes. La force de préhension était respectivement de 73%, 23% et 98% par rapport au côté non opéré. Concernant le QuickDASH, il était respectivement de 52, 61 et 56 et le MMWS était respectivement de 67, 61 et 68. Une arthrose scapho-trapézo-trapézoïdienne (STT) était retrouvée dans le groupe 1 à 89%, dans le groupe 2 à 78% et dans le groupe 3 à 50%. Une arthrose médio-carpienne était retrouvée dans le groupe 1 à 78%, dans le groupe 2 à 11% et dans le groupe 3 à 17%.

Discussion :
Une triquétrectomie accompagnée d’une résection du pôle distal du scaphoïde devrait systématiquement être envisagée lors de la réalisation d’une ARSL. Bien que les résultats ne soient pas statistiquement significatifs, il semblerait que cette option améliore les douleurs, la mobilité, les scores fonctionnels et diminue l’incidence de survenue d’arthrose STT et médio-carpienne.

Conclusion :
L’ARSL reste une intervention fiable. Dans notre pratique actuelle, nous associons depuis une résection du pôle distal du scaphoïde et une triquétrectomie afin de restaurer une fonctionnalité optimale du poignet opéré.
 

CO56 L'incontournable Crête Iliaque

Orateur(s) :  Colin DE CHEVEIGNE (Toulouse)

Auteur(s) :  

14h56 - 15h04
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Face à une perte de substance osseuse de la main il existe de nombreuses greffes locales, vascularisées ou non, ainsi que divers substituts osseux mais la crête iliaque reste inégalée pour la texture et le volume des greffons.
Le but de cette présentation basée sur une série de 656 greffes iliaques, est de détailler les points techniques permettant d'obtenir facilement des greffons spongieux, bi- ou tri-corticaux avec une faible morbidité du site donneur.

Méthodes :
La série comprend 656 greffes chez 642 patients d’un âge moyen de 42 ans.
Elles ont été prélevées sur le tubercule iliaque homolatéral sous AG, souvent après un début de procédure sous bloc plexique.

Trois techniques ont été employées en fonction de l’indication et de la résistance souhaitée.
Il s’agissait de 107 greffes tri-corticales classiques prélevés à la scie oscillante, de 347 abords externes pour des carottes bi-corticales à la tréphine de Cloward et de 202 trépanations du rebord supérieur pour cureter des greffons spongieux sans désinsertion musculaire.
Le ciseau à frapper était proscrit, pour préserver la cohésion du greffon.
Une compresse hémostatique imbibée de naropeïne était mise en place et la réinsertion musculo-aponévrotique effectuée si nécessaire, sur drain dans un cas sur 3.

Ces prélèvements ont servi notamment 303 fois pour greffer des scaphoïdes bien vascularisés, la composante corticale de la carotte résistant bien au vissage en compression, 198 fois pour des arthrodèses intra-carpiennes dont 130 arthrodèses des 4 os internes et 33 arthrodèses STT, avec du spongieux comblant les interlignes avivés maintenus par broches. Les greffons tri-corticaux ont permis en particulier de combler 51 ostéotomies d’ouverture sur cals vicieux du radius distal, 8 ostéotomies pour Madelung et 22 arthrodèses totales du poignet .

Résultats :
La disparité des indications interdit une analyse statistique mais 89 % des greffes scaphoïdiennes et plus de 98% des ostéotomies radiales et des arthrodèses intra-carpiennes ont consolidé. Il n’y a pas eu d’infection du site donneur, 3 hématomes ont été évacués et 6 patients ont présenté une hypoesthésie localisée. La douleur au site donneur disparaissait en quelques jours pour les trépanations à quelques semaines pour les greffons tri-corticaux

Discussion :
La prise de greffe iliaque nécessite la préparation d'un autre site, rajoute 15 à 20 minutes au temps opératoire et impose une anesthésie générale mais elle fournit des greffons de taille et de structure irremplaçables.

Conclusion :
La greffe iliaque est facile à prélever. En qualité et en quantité, elle n'a pas d'équivalent à la main.
 

CO57 Comparaison du repérage du point d’entrée à l’amplificateur de brillance ou sous arthroscopie dans le traitement des fractures non déplacées du scaphoïde sur la diminution du taux d’irradiation

Orateur(s) :  Daphné QUEREL (Bobigny)

Auteur(s) :   Lorenzo MERLINI (Bobigny),  Charles DACHEUX (Bobigny),  Quentin HENNOCQ (Bobigny),  Thomas GREGORY (Bobigny)

15h04 - 15h12
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les fractures du scaphoïde représentent 60% des fractures du carpe. Les fractures non déplacées peuvent être traitées de façon orthopédique par immobilisation dans une manchette plâtrée pour une durée de 8 à 12 semaines en moyenne. Des techniques de vissages percutanées ont été décrites pour réduire la durée d'immobilisation et un retour aux activités quotidiennes précoce. Ces techniques nécessitent l'utilisation d'un amplificateur de brillance pour repérer le point d'entrée et le bon positionnement final de la broche. Le but de notre étude est de comparer une technique de vissage percutané rétrograde avec contrôle du point d'entrée à l'amplificateur de brillance, à une technique arthroscopique avec repérage d'un point d'entrée de la
broche immédiatement radial à l’insertion scaphoïdienne du ligament scapho-lunaire dorsal, sur la diminution du taux d'irradiation.

Méthodes :
Cette étude rétrospective réalisée entre 2018 et 2019 regroupe 20 patients âgés de 27,4 ans en moyenne (17-45) opérés par un même chirurgien, dans un même hôpital, d’une fracture non déplacée du scaphoïde. Deux techniques de vissage ont été comparées : avec repérage du point d’entrée de la broche sous contrôle scopique ou arthroscopique. Le critère de jugement principal était la mesure du taux d’irradiation

Résultats :
La dose d’irradiation reçue par le patient était de 0,15 μGy (0,04-0,22) en percutané contre 0,06 μGy (0,02-0,1) en arthroscopie.
Le nombre de tentatives de bon positionnement de la broche était de 5,3 (1-8) en percutané, contre 2 en moyenne (1-3) en arthroscopie.
Le nombre de clichés d’amplificateur de brillance était de 17,1 (5-25) en percutané pour 6,9 (3-11) en arthroscopie.
La durée opératoire moyenne était de 24,4 minutes (10-35) en percutané et 22,8 minutes (16-30) en arthroscopie.

Discussion :
Un des inconvénients de la technique percutanée est le besoin permanent du contrôle fluoroscopique, exposant le patient ainsi que l’équipe chirurgicale
à une irradiation importante mais le positionnement central de la broche est un des facteurs limitant le déplacement secondaire, et augmentant la rigidité
de la synthèse. Le repérage du point d'entrée en arthroscopie et l'orientation de la broche depuis ce point facilite le positionnement de la broche.

Conclusion :
Le repérage arthroscopique du point d’entrée de la broche scaphoïdienne, immédiatement radial à l’insertion scaphoïdienne du ligament scapho-lunaire
dorsal permet une diminution du taux d’irradiation , du nombre de tentatives de bon positionnement de la broche, du nombre de clichés de scopie, du
produit-dose-surface et de la durée d’irradiation sans allongement de la durée opératoire par rapport à la technique percutanée.
 

CO58 Taux de consolidation radiologique après traitement arthroscopique des pseudarthroses du scaphoïde. Etude rétrospective à propos de 32 cas.

Orateur(s) :  Simon RATTIER (Amiens)

Auteur(s) :   Bachar EL FATAYRI (Amiens),  Vittorio FERRARI (Amiens),  Youssouf TANWIN (Amiens),  Catherine MAES CLAVIER (Amiens),  Emmanuel DAVID (Amiens Cedex 1),  Thiery AIHONNOU (Amiens),  Vladimir ROTARI (Amiens)

15h12 - 15h20
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La prise en charge des pseudarthroses de scaphoïde constitue un défi chirurgical. De nombreuses techniques ont été décrites avec des résultats disparates en fonction des séries (80 à 100 % de consolidation). Peu d’études ont évalué les résultats des greffes sous arthroscopie.
Notre objectif principal était d’étudier le taux de consolidation radiologique dans les suites d’une cure de pseudarthrose sous arthroscopie. L’objectif secondaire était d’évaluer les résultats cliniques

Méthodes :
Nous avons réalisé une étude multicentrique, rétrospective. Tous les patients opérés par cette technique entre janvier 2016 et décembre 2019 ont été inclus. Les patients ont été revus par un examinateur indépendant. Nous avons évalué : les mobilités du poignet, la force au dynamomètre de Jamar, la capacité fonctionnelle par un questionnaire d’auto-évaluation (Quick Dash) ainsi que la satisfaction.
Les classifications de Schernberg et d’Alnot ont été utilisées pour classer la pseudarthrose sur l’imagerie pré opératoire (radiographie et scanner). L‘évaluation de la consolidation a été faite par un scanner à environ 4 mois post opératoire.

Résultats :
Trente-deux patients ont été inclus, 29 hommes et 3 femmes, d’âge moyen 25,7 ans. Le taux de consolidation est de 84,37 % (27 patients). Sur le plan clinique, 22 patients ont pu être revus entre avril et juin 2020 avec un recul moyen de 29 mois (7-48). L’arc de mobilité en flexion-extension était de 112 °, soit 90 % par rapport au côté sain. Les inclinaisons ulnaires et radiales étaient similaires. La force moyenne était de 38 kg pour le côté opéré, soit 95% par rapport au côté sain. L’opération a été jugée très satisfaisante pour 86,4% des patients (19 des 22 patients revus). Enfin, le Quick DASH moyen est de 9,25.
Nous rapportons une complication (un névrome cicatriciel au niveau de la branche sensitive dorsale médiale du 2e rayon, issue du nerf radial) et une évolution vers une arthrose médio-carpienne ayant nécessité une ré intervention

Discussion :


Conclusion :
Le traitement de la pseudarthrose du scaphoïde sous arthroscopie donne des résultats satisfaisants sur le taux de consolidation, et sur le plan clinique. Notre étude met, cependant, en évidence un taux de consolidation inférieur aux autres séries utilisant cette technique chirurgicale.
 

CO59 Greffe osseuse sous arthroscopie des pseudarthroses du scaphoïde : étude rétrospective de 42 cas

Orateur(s) :  Berangere LAMON (Nancy)

Auteur(s) :   Ludovic ARDOUIN (Saint-Herblain),  Philippe BELLEMERE (Nantes),  Gilles DAUTEL (Nancy),  Lionel ATHLANI (Nancy)

15h20 - 15h28
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Notre objectif était de rapporter les résultats de la greffe osseuse sous arthroscopie des pseudarthroses du scaphoïde après en avoir décrit la technique chirurgicale.

Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective bicentrique non randomisée de 42 patients d’âge moyen 25 ans (15-56). Tous ont été opérés d’une greffe osseuse spongieuse autologue sous arthroscopie avec ostéosynthèse par broches pour le traitement d’une pseudarthrose du tiers proximal et moyen du scaphoïde, sans désaxation intracarpienne ni arthrose Scaphoid Non Advanced Collapse - SNAC. L’ensemble des patients a été revu en consultation par un examinateur indépendant au recul minimum de 6 mois pour une évaluation clinique et radiologique.

Résultats :
Le délai moyen entre le traumatisme et l’intervention chirurgicale était de 15 mois (5-60). Avec un recul moyen de 18 mois (6-56), la douleur au repos et à l’effort était significativement diminuée passant respectivement de 3 à 0 et de 8 à 1 sur 10 à l’échelle visuelle analogique. Les scores fonctionnels Quick DASH et le PRWE étaient également significativement améliorés. Au dernier recul, le force de serrage était de 83% par rapport au côté controlatéral, et la mobilité active en flexion-extension et inclinaison radio-ulnaire de 125° et 58° (versus 143° et 62° côté controlatéral). La consolidation a été acquise chez 37 patients (88%) avec un délai moyen de 3 mois (2-8). Aucun patient n’a présenté de développement d’arthrose SNAC. Les angles scapho-lunaire et latéral intrascaphoidien ainsi que l’index de hauteur carpienne de Youm ne présentaient aucune différence significative par rapport aux données préopératoires. Quatre patients (9.5%) ont été repris chirurgicalement pour échec de consolidation.

Discussion :


Conclusion :
Au vu de nos résultats, la greffe osseuse sous arthroscopie est apparue comme une chirurgie fiable et efficace pour traiter les pseudarthroses du tiers proximal et moyen du scaphoïde lorsqu’il s’agit de stades sans désaxation intracarpienne majeure et sans arthrose SNAC installée. Son caractère peu invasif permet de préserver la vascularisation du scaphoïde ainsi que l’intégrité des structures capsulo-ligamentaires.
 

CO60 Utilisation de la RhBMP7 dans le traitement des pseudarthroses du scaphoïde : 5 cas évalués à 10 ans

Orateur(s) :  Damien BERTRAND (Besancon)

Auteur(s) :   Damien BERTRAND (Saint Bauzille de Putois),  Albin CHEVET-NOEL (Bavilliers),  Margaux DELORD (Grenoble),  Daniel LEPAGE (Besançon),  Isabelle PLUVY (BESANCON),  François LOISEL (Besançon)

15h28 - 15h36
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La pseudarthrose du scaphoïde est la plus fréquente des pseudarthroses. Une fixation et une autogreffe vascularisée ou non demeurent les principes du traitement de référence de ces pseudarthroses. Mais que proposer en cas d’échec de l’autogreffe ? L’utilisation de protéines ostéoinductives dans des cas difficiles de traitement des pseudarthroses des os longs ont montré de bons résultats ; cependant peu d’études ont été réalisées quant à leur utilisation pour les pseudarthroses du scaphoïde

Méthodes :
Cinq patients d’âge moyen 32 ans (21-44) présentant une pseudarthrose ancienne (supérieure à 24 mois) du scaphoïde ont été pris en charge après un échec d’autogreffe. L’intervention consistait en un avivement du foyer de pseudarthrose. Une autogreffe osseuse associée à de la RhBMP-7 (Osigraft®) était mise en place et fixée par vis ou broche. Une immobilisation post opératoire était prescrite

Résultats :
Un seul patient a pu consolider (20%) avec un recul moyen de 10 ans (80-143 mois). La perte moyenne du volant de flexion-extension était de 16.6° (0-30) par rapport au côté controlatéral. Concernant les pertes de force, elles étaient en moyenne de 450 grammes (0-2000) pour le pinch et de 12.1kg (0-29) pour la poigne par rapport au côté controlatéral. L’auto-évaluation des poignets par questionnaire a montré un PRWE moyen à 28.9 (10,5-49) et un QuickDASH moyen à 28.6 (9,09-61,36)

Discussion :
Dans notre série de faible puissance, le taux de consolidation à long terme est faible (20%) comparé à ceux rapportés dans la littérature ; cela peut être probablement expliqué par nos patients. De nombreux facteurs de risque de pseudarthroses étaient présents dans notre série : l’âge moyen était de 32 ans (21–44ans), le délai de prise en charge était supérieur à 24 mois pour tous, 4 patients étaient des travailleurs manuels de force, 3 patients étaient fumeurs et 2 patients avaient un antécédent de pseudarthrose d’une fracture du scaphoïde controlatéral.

Conclusion :
Notre étude n’a pu mettre en évidence un réel bénéfice à l’utilisation de la RhBMP-7 malgré leurs coûts élevés dans le traitement des pseudarthroses anciennes de scaphoïde. L’utilisation de nouveaux vecteurs associant VEGF et BMP est une piste de recherche à envisager.
 

CO61 Fracture fraîches du Lunatum: méta-analyse et applications cliniques

Orateur(s) :  Maxime CIEVET-BONFILS (Lyon)

Auteur(s) :   Marion BURNIER (Lyon),  Marjolaine WALLE (Clermont-Ferrand),  Guillaume HERZBERG (LYON)

15h36 - 15h44
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les fractures fraîches du lunatum sont très rares, représentant entre 0,4 et 2,2% de toutes les fractures du carpe. Elles présentent un risque élevé d'être sous-diagnostiquées et l'imagerie doit toujours comporter un scanner. Les fractures du lunatum peuvent être isolées mais sont souvent associées à d'autres lésions complexes. Les études vasculaires impliquent que 8% à 26% des lunatums sont à haut risque de nécrose avasculaire post-traumatique. Le but de ce travail était de réaliser une méta-analyse qui puisse fournir des orientations quant à la prise en charge, en particulier quant au rôle de l’arthroscopie.

Méthodes :
Nous avons effectué une méta-analyse des fractures fraîches du lunatum, incluant 43 études. Ont été exclues les études concernant la maladie de Kienböck et les études avec un manque de données ou l’absence de radiographies interprétables. Cinquante-deux patients ont été inclus pour une analyse descriptive du cas et du traitement et 37 patients ont été inclus pour une analyse univariée. Nous avons analysé le taux de consolidation osseuse.

Résultats :
Les fractures fraîches du lunatum concernent le plus souvent un homme jeune, entre 20 et 30 ans, victime d’un accident à haute cinétique. Le taux de luxation est de 42%, avec 10 luxations en palmaire et 11 luxations en dorsal. Les fractures du lunatum étaient associées à d’autres lésions dans 79% des cas. L’âge, la cinétique, l’orientation du trait de fracture, la présence de lésions associées ne semblent pas modifier le taux de consolidation. Nous avons relevé 6 cas de traitement avec assistance arthroscopique. La fracture-luxation trans-lunaire augmente considérablement le risque de pseudarthrose par rapport aux fractures non luxées (p <0,31). L'ostéosynthèse par broches, vis ou ancres augmente le taux de consolidation des fractures (p <0,01).

Discussion :
Les articles rapportant un traitement sous assistance arthroscopique nous paraissent particulièrement intéressant car l’arthroscopie minimise par définition, les traumatismes vasculaires itératifs liés à une chirurgie ouverte. Notre propre expérience et cette revue de la littérature conforte sur le fort intérêt de l'arthroscopie dans le traitement des fractures fraîches du lunatum.

Conclusion :
Ce travail nous a permis de recenser un nombre important de fractures fraîches du lunatum, isolées ou associées. Les études les plus récentes s'orientent vers une prise en charge arthroscopique dont les résultats sont prometteurs ce qui confirme notre expérience.
 

CO62 Luxation radio-carpienne: étude rétrospective de 14 patients

Orateur(s) :  Alexandre CORNU (Lille)

Auteur(s) :   Nadine STURBOIS-NACHEF (LILLE),  Thomas AMOUYEL (MARCQ EN BAROEUL),  Marc SAAB (Lille),  Christophe CHANTELOT (Lille)

15h44 - 15h52
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La luxation radio-carpienne (LRC) se définit par une perte de contact totale des surfaces articulaires du carpe avec la surface articulaire radiale. Rare, peu de séries ont été publiées sur le sujet. L’objectif de notre étude étaient d’apprécier les résultats fonctionnels après chirurgie, en particulier sans réparation ligamentaire, d’une LRC.
Hypothèse : Le résultat fonctionnel postopératoire à distance est satisfaisant pour une utilisation du poignet dans les activités de vie quotidienne.

Méthodes :
Une étude rétrospective a été menée de janvier 2012 à juillet 2017. Les critères d’inclusion étaient la présence d’une LRC sur les radiographies préopératoires chez des sujets majeurs et un recul minimum de 6 mois ; les critères d’exclusion étaient la présence de cartilages de croissance non fusionnés et une fracture de l’épiphyse radiale distale à grand déplacement. Le type de LRC était évalué par la classification de Dumontier. Le résultat fonctionnel était évalué par les amplitudes articulaires postopératoires du poignet, la force de préhension (Jamar), les scores fonctionnels Quick Dash, et Green O’Brien modifié par Cooney.

Résultats :
Quatorze patients ont été revus à 31 mois (7-60). Trois patients présentaient une LRC de type I, 11 de type II. Tous les patients ont été pris en charge chirurgicalement. Aucune suture ligamentaire n’a été réalisée. La flexion moyenne était de 63° (20-90°), l’extension de 51° (25-90°), la pronation de 79° (60-90), la supination de 80° (50-90), la force de préhension de 27,9kg (8-40). Le QuickDASH et le score de Green O’Brien modifié par Cooney moyens étaient respectivement de 25,6 (4,54-40,9) et de 74 (35-100).

Discussion :


Conclusion :
Nos résultats fonctionnels étaient satisfaisants et comparables à la littérature et ce, malgré l’absence de suture ligamentaire radio-carpienne, dans les LRC de type I.
 

CO63 Curetage et comblement d'un kyste intra-osseux du Lunatum par une approche arthroscopique exclusive. Trucs et astuces

Orateur(s) :  Gilles COHEN (Paris)

Auteur(s) :   Didier FONTES (Paris)

15h52 - 16h00
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le curetage et le comblement d'un kyste intra-osseux d'un os du carpe est une procédure relativement courante en chirurgie de la main.
Le traitement chirurgical conventionnel "à ciel ouvert" offre de bons résultats mais n'est pas exempt de quelques complications; parmi elles, les raideurs postopératoires assez fréquentes.
L'intérêt de cette présentation est de montrer la faisabilité de cette technique par une approche arthroscopique exclusive et d'insister sur sa reproductibilité.
Les résultats clinique et radiographique de cette procédure seront également présentés.

Méthodes :
Un patient de 29 ans, a été opéré d'un kyste intra-osseux du Lunatum symptomatique.
Le diagnostic a été confirmé après réalisation de radiographies standards, d'un scanner et d'une IRM.
La procédure chirurgicale requiert une installation classique de l’arthroscopie du poignet, les voies optiques et instrumentales 1/2 et 3/4 conventionnelles ont permis l’exploration de l'articulation radiocarpienne, ainsi que l'exposition et le traitement de la lésion osseuse.
Le curetage et le comblement du kyste ont été réalisés par une approche athroscopique exclusive.
Le greffon utilisé était de l'os spongieux prélevé en percutané par une canule de Jamshidi au dépend de l'extrémité inférieur du radius homolatéral.
Une immobilisation souple du poignet pendant 15 jours a été préconisé en postopératoire.

Résultats :
Le recul est de 6 mois
Le résultat clinique est excellent avec notamment une disparition complète des douleurs pré-opératoires. Les amplitudes articulaires ont également été améliorées avec une flexion de 70° (45° en pré-opératoire) et une extension de 70° (45° en préopératoire).
La force de poigne du côté opéré était mesurée à 80% du coté controlatéral (côté non dominant).
Le scanner de contrôle à 6 mois a permis de constater une intégration homogène et complète de la greffe osseuse.

Discussion :


Conclusion :
La prise en charge des kystes intra-osseux des os du carpe par un curetage et un comblement par une approche arthroscopique exclusive est une procédure relativement simple et reproductible.
Elle semble également apporter au patient une satisfaction dans les résultats radio-cliniques pour un confort postopératoire plus intéressant que dans les procédures traditionnelles.