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jeudi 17 décembre 2020 

08h00 - 10h00


 
Salle 252AB

PÉDIATRIE

 
  

CO22 Etude prospective de l'épidémiologie des urgences chirurgicales de la main de l’enfant, à-propos de 245 patients.

Orateur(s) :  Frédérique DIZIN (Lille)

Auteur(s) :   Marc SAAB (Lille),  Aurélie MÉZEL (Lille),  Elvire GUERRE (Lille),  Christophe CHANTELOT (Lille)

08h00 - 08h08
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les lésions de la main sont parmi les lésions les plus fréquentes chez les enfants. L’objectif principal de l’étude était d’étudier de façon prospective l’ensemble des lésions de la main de l’enfant nécessitant une prise en charge chirurgicale en urgence.

Méthodes :
Il s’agissait d’une étude épidémiologique descriptive, prospective entre janvier et octobre 2016, dans deux centres de référence de la main de l’enfant. Etaient inclus les enfants de moins de 15 ans et 3 mois, nécessitant une prise en charge chirurgicale pour une lésion de la main. Les caractéristiques de survenue et de prise en charge des lésions étaient analysées, selon quatre groupes d'âges, à l’aide de questionnaires remplis par les parents et le chirurgien.

Résultats :
Etaient inclus 245 patients (âge moyen 6,4 ans, 55% de garçons). Avant 10 ans, on retrouvait 43% de doigts de porte/écrasements et 30% de panaris/infections, survenant dans 69% des cas au domicile. A partir de 11 ans on retrouvait 31% de fractures/luxations et 35% de plaies, survenant au sport (26%) ou dans la rue (18,5%). Les morsures étaient rares (2%). Quelque soit l’âge dans 35% des cas les lésions étaient secondaires à un traumatisme avec une porte et dans 49% des cas un adulte était présent. Pour 20% des patients une anesthésie générale était réalisée et pour 81% il s’agissait d’une anesthésie locorégionale.

Discussion :


Conclusion :
Nous pensons que l’incidence de ces lésions pourrait être diminuée avec un renforcement des efforts de prévention des risques et de la sensibilisation du public.
 

CO23 Le déplacement résiduel ou secondaire dans le traitement des fractures du quart distal du radius chez l’enfant est la source des reprises par excès : évaluation du seuil de tolérance à propos de 837 cas)

Orateur(s) :  Rabah ATIA (Annaba, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Sourour BOUZOUITA (Annaba, ALGÉRIE),  Soumaya REMEL (Annaba, ALGÉRIE)

08h08 - 08h16
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le déplacement résiduel ou secondaire dans le traitement des Fractures du quart distal du radius chez l’enfant pose plus de questionnement sur la
reprise de la réduction

Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective et prospective portant sur 968 enfants L’examen clinique et la radiographie pose le diagnostic. Tous les types de fracture ont été étudiés tout en détaillant les fractures complètes. Le traitement orthopédique a été préconisé chez 929 cas (soit 96 %).

Résultats :
L’âge (57% de 8 à 11 ans). 89% de garçons. 53% droit et 2% bilatéral. Printemps 29,9%, 89,5%, avec réception sur la main. Le déplacement initial pure ou associée se fait en arrière dans 95%. Le traitement orthopédique dans 96 %. Le déplacement résiduel est retrouvé dans 67% (647cas), et le déplacement secondaire dans 91% (123 Cas / 135 Revus)
6.4% seulement ont bénéficié d’une reprise (angulation supérieure à 30°). La consolidation est rapide. Toutes les fractures déplacées se déplacent (même bien réduites)
Les résultats avec un recul moyen de 05 ans ont été marqués par une correction totale chez 65% des cas Les reprises : 14 cas sur 135/10,16% : Toutes ont été faites de manière empirique : angulation supérieur à 3o°, translation supérieur au tiers 1/3 sans
tenir compte de l’ulna

Discussion :
La fracture ne pose pas de problème de consolidation. Le risque de fracture itérative n’est pas négligeable. La croissance du radius se faisant à 80% à
partir du cartilage distal, le défaut résiduel
devient rapidement diaphysaire. L’âge décisif ou la croissance se fait sentir est 13 ans, le défaut reste au quart inférieur. La tentation de reprise est souvent forte devant l’inquiétude des parents et la pression du aux avis des confrères mais il faut savoir persévérer et adapter chaque en fonction du déplacement résiduel ou secondaire et l'âge de l’enfant. Les reprises sont souvent source de complications, Sepsis, syndromes compressif et de Volkmann, stérilisation du cartilage de conjugaison, résultat souvent décevant, cicatrice chéloïde, vraie main botte radiale, poignet en dos ou ventre de fourchette peu être fonctionnel mais toujours. Surtout ne pas
céder aux tentations de reprise si la fracture a été manipulée ou vieillie

Conclusion :
La déformation se corrige totalement ou partiellement car elle devient diaphysaire : Un angle de déplacement dit d’équilibre en externe de 0 à 15 ° , en
arrière de 0 à 15° pour les fractures réduites anatomiquement et de 15 à 30° dans les fractures avec déplacement résiduel
 

CO24 Evaluation objective de la correction obtenue grâce à la croissance sur l'angulation frontale des fractures physaires de la phalange proximale des doigts longs

Orateur(s) :  Charlotte JALOUX (Marseille)

Auteur(s) :   Samuel NIDDAM (Marseille),  Najib KACHOUH (Marseille),  Alice MAYOLY (Marseille),  Marie WITTERS (Marseille),  Régis LEGRÉ (Marseille)

08h16 - 08h24
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Physeal fractures of the proximal phalanx are very common in children, nonoperative management is the treatment of choice when there is no rotational deformity after closed reduction. A minimal residual frontal and/or sagittal displacement may be tolerated, however how much displacement can be left without leading to functional impairment? How much displacement can be corrected with growth?

Méthodes :
To answer these questions, we reviewed all children treated in our center between 2017 and 2019 for a physeal fracture of the proximal phalanx of a finger (except the thumb) with a residual frontal displacement after closed reduction superior to 7°.
All patients up to 16 years old were included, if the fracture was originally displaced it was reduced under nitrous oxide sedation. A post reduction x-ray was systematically done, if no persistent rotational deformity was present, a non-operative treatment was set with either a forearm-based volar hand splint in an intrinsic plus position or with buddy taping for 4 to 6 weeks according to the age and morphology of the patient.
Radioulnar fracture angulation was measured on each PA x-ray. The measuring technique used was the one described by Vonlanthen et al (J Pediatr Orthop 2019;39:e657–e660) Parallel lines are drawn through the epiphyseal plate and the phalangeal shaft. The deviation from a 90-degree angle between these two lines is the fracture angulation.

Résultats :
212 patients had a physeal fracture of a finger proximal phalanx, 51 had a residual displacement of more than 7 degrees after closed reduction. Twenty-six were not included due to the absence of enough follow-up (inferior or equal to four weeks). Only one patient needed surgical treatment with open reduction (flexor tendon incarceration) and k-wire fixation. Finally, 25 patients were studied (mean age = 10.2 years old), 17 boys and 8 girls. All fractures were type II of Salter-Harris classification, the average radioulnar displacement after reduction was 12,5 degrees. All patients had better angulation on the last X-ray, with an average improvement of 7.4 degrees, the mean follow-up time was 12.4 weeks. The mean residual displacement was around 4 degrees.

Discussion :
This study contributes to assess the exact correction of growth in this location, and so to better estimate what displacement can be tolerated according to the age and the residual growth.

Conclusion :
Radio-ulnar displacement is well corrected with growth in children, even for teenagers, as long as growth plates are still open.
 

CO25 Perte de substance digitale distale chez l'enfant : limites et indications du lambeau d'Atasoy

Orateur(s) :  Raphaël NGUYEN (Paris)

Auteur(s) :   Jean-Gabriel DELVAQUE (Paris),  Virginie MAS (Paris),  Brice ILHARREBORDE (Paris),  Pascal JEHANNO (Paris)

08h24 - 08h32
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les traumatismes digitaux distaux sont un motif fréquent de consultations aux urgences pédiatriques. En cas de perte de substance, le lambeau d’Atasoy d’avancement en V-Y est réputé simple et fiable dans cette indication chez l’adulte.
Une étude récente a retrouvé des résultats contrastés chez l’enfant, et l’a décrit comme fiable et reproductible mais n’obtenant des résultats fonctionnels et esthétiques que modestes.
L’objectif de cette étude rétrospective est d’évaluer les résultats à distance de ce lambeau chez l’enfant, afin de déterminer ses limites et ses indications.

Méthodes :
56 enfants présentant une perte de substance digitale distale couverte par un lambeau d’Atasoy opérés entre janvier 2017 et janvier 2020 ont été inclus dans cette étude.
La zone de la lésion selon la classification d’Ishikawa, la technique opératoire, les complications post-opératoires précoces (infection, difficultés de cicatrisation, nécrose), et à terme l’aspect de l’ongle, la difficulté à couper les ongles, une intolérance au froid ou des douleurs du doigt, l’éviction du doigt lors des activités, le défaut d’extension, ainsi que la satisfaction finale des parents ont été analysés.

Résultats :
49 enfants ont été revus et évalués avec un recul moyen de 18 mois.
33 enfants présentaient une lésion en zone II (10 cas en zone I, 6 cas en zone III). Un ongle en griffe a été observé chez 18 enfants avec pour 6 d’entre eux une éviction du doigt. Il existait une difficulté à couper les ongles chez 15 enfants. La majorité des ongles en griffes sont retrouvés dans les lésions en zone III et en zone II proximales (12 cas). 89% des enfants ayant eu une fixation distale par une suture au lit unguéal ont présenté cette déformation de l'ongle.
9 enfants avaient une intolérance au froid et 3 des douleurs persistantes.
Aucun cas de défaut d’extension ou de complication post-opératoire précoce (infection, difficultés de cicatrisation, nécrose) n’a été retrouvé.
La satisfaction des parents était bonne avec un score à 9,1/10.

Discussion :


Conclusion :
Le lambeau d’Atasoy chez l’enfant semble fiable pour couvrir les pertes de substances digitales distales, mais répond à deux conditions essentielles afin de limiter la survenue d’un ongle en griffe, principale complication de ce lambeau et source d’insatisfaction des parents.
Il faut respecter ses indications (pertes de substances transversales ne dépassant pas le tiers proximal de la zone II) ainsi qu'une technique opératoire précise (fixation distale par une aiguille sans suture au lit unguéal, levée profonde du lambeau, non fermeture du site donneur).
 

CO26 Corrélation entre l'évaluation macroscopique per opératoire et l'étude histologique de la qualité nerveuse dans les paralysies néonatales du plexus brachial.

Orateur(s) :  Lorie BELLITY (Paris)

Auteur(s) :   Malo LEHANNEUR (Paris),  Pierre-alban BOUCHÉ (Paris),  Sabah BOUDJEMAA (Paris),  Franck FITOUSSI (paris)

08h32 - 08h40
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La paralysie néonatale du plexus brachial est une affection qui touche 0,4 à 2/1000 naissances par an. Lorsque l’indication chirurgicale de réparation primaire est posée, une difficulté majeure réside dans l'évaluation des racines ou des troncs à greffer. L’objectif de notre étude était de comparer l’aspect macroscopique de la qualité des recoupes nerveuses au pourcentage de fibrose retrouvé en anatomopathologie à l'analyse du névrome.

Méthodes :
Une évaluation qualitative et une analyse quantitative histologique de 62 échantillons de recoupes nerveuses ont été comparées (40 racines, 12 troncs et 9 nerfs supra scapulaires) chez 14 patients opérés entre Novembre 2018 et Avril 2020. L'évaluation peropératoire des racines, des troncs et des nerfs supra scapulaires, a permis de classer la qualité du moignon nerveux comme étant de "bonne", "moyenne" ou "avulsée", le dernier grade étant utilisé uniquement pour les racines. Les tranches de section nerveuses ont ensuite été évaluées histologiquement afin de calculer le pourcentage de fibrose.

Résultats :
Le pourcentage médian de fibrose des racines était de 20% (0;80%), 45% (0;80%) et 15% (0;80%) dans les groupes "bonne qualité", "qualité moyenne" et "avulsée", respectivement. Nous n’avons pas retrouvé de corrélation statistique entre ces deux indices (R = -0,86 et IC = (-0,98;0,56)), le pourcentage de fibrose étant pour certaines racines plus important qu’estimé en peropératoire. Les pourcentages médians de fibrose des troncs et nerfs supra scapulaires étaient de 31% (0 ;50%) et 10%(0 ;60%) respectivement.

Discussion :


Conclusion :
Ces résultats soulèvent la question de l’utilisation d’un examen extemporané des recoupes nerveuses afin d’optimiser la stratégie chirurgicale. Cette évaluation histologique pourrait par ailleurs avoir une valeur pronostic sur la récupération.
 

CO27 Neurotisation en « Y » par le médian pour restaurer la flexion du coude dans les paralysies obstétricales

Orateur(s) :  Sofiane NOURI (Alger, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Abdeslam BENAMIROUCHE (ALGER, ALGÉRIE),  Fouad BESSAA (Alger, ALGÉRIE),  Mustapha YAKOUBI (Alger, ALGÉRIE)

08h40 - 08h48
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La paralysie obstétricale du plexus brachial survient dans 1,4/1000 naissances avec souvent des séquelles fonctionnelles importantes. Les formes hautes (C5C6 et C5C6C7) concernent 75 à 80 % des atteintes. La main dans ces cas est fonctionnelle d’où la nécessité d’une bonne flexion du coude.
Une neurotisation à partir du seul nerf médian sur le biceps et le brachialis reste une bonne option dans les formes avec une épaule fonctionnelle ou vues tard.

Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 18 enfants avec paralysie obstétricale.
L’âge moyen au moment de la chirurgie était de 11,8 mois.
L’atteinte haute (C5C6) était présente dans 09 cas, l’atteinte (C5C6C7) dans 09 cas et le score AMS de flexion du coude allait de 0 à 2.
Nous avons utilisé un seul fascicule moteur du médian destiné au FCR pour réanimer dans le même temps le biceps et le brachialis (montage en Y). La suture nerveuse a reposé sur l’utilisation de colle biologique seule.
On dénombre en parallèle 14 neurotisations du suprascapulaire sur le spinal accessoire, 06 greffes des racines C5 et C6, 04 neurotisations d’une branche motrice radiale sur l’axillaire.

Résultats :
Les résultats sont globalement bons avec un délai de réinnervation (ébauche de flexion) moyen de 02 mois.
Le délai moyen de restauration d’une flexion cotée M2 –M3 était de 05 mois, 12 patients avaient un score AMS à 05 et pouvaient soulever plus d'un kilo en supination.

Discussion :
La neurotisation d’Oberlin du biceps par un fascicule moteur ulnaire, permet de restaurer la flexion du coude dans les atteintes hautes et traumatiques du plexus chez l’adulte.
L’utilisation du médian pour réanimer le biceps chez l’enfant a été décrite par Al-Quatan, en 2014.
On ne retrouve dans la littérature aucune étude qui traite de la réanimation conjointe du biceps et du brachialis par un seul contingent du nerf médian.
Le transfert nerveux à partir du nerf médian est une option intéressante au vu de la proximité anatomique de ce nerf, permet de réduire le risque de déficits sensitivomoteurs dans le territoire prélevé par rapport à la classique double neurotisation et préserve la force du FCU pour un transfert d’extension.

Conclusion :
Le transfert nerveux du médian pour restaurer la flexion du coude est une technique séduisante qui trouve ses indications dans les formes avec avulsions des racines supérieures, les formes vues tard ou qui ont récupéré une épaule et une main fonctionnelles.
 

CO28 Transferts nerveux chez l´enfant pour des pathologies rares

Orateur(s) :  Jörg BAHM (Baelen, BELGIQUE)

Auteur(s) :   Wissam ELKAZZI (Bruxelles, BELGIQUE)

08h48 - 08h56
Durée de la présentation : 8 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
En chirurgie du nerf périphérique, la technique du transfert nerveux a innové certaines stratégies reconstructrices chez l´adulte et l´enfant, notamment dans les lésions plexuelles. Il existe des indications élargies chez l´enfant souffrant de pathologies plus rares où cette technique permet de rendre des fonctions motrices et / ou sensitives auparavant irrécupérables.
Nous présentons notre expérience dans des cas d´arthrogrypose atypique du membre supérieur et de myélite.

Méthodes :
Des transferts nerveux classiques utilisant comme donneurs des nerfs intercostaux, le nerf spinal accessoire ou des fascicules du nerf médian, cubital ou radial et adressant les muscles de l´épaule et /ou du coude ont été appliqués à un groupe d´enfants présentant ces pathologies d´arthrogrypose et de myélite dans un but de récupérer des fonctions motrices essentielles du membre supérieur atteint. La technique opératoire est identique à celle des auteurs initiaux et appliquée couramment aux lésions plexuelles obstétricales; l´indication a été posée le plus tôt possible afin de diminuer l´atrophie musculaire.

Résultats :
Dans un collectif de 7 enfants atteints d´arthrogrypose et 3 de myélite, les transferts visant la fonction de l´épaule et du coude ont donné en général un résultat au moins M3, comparable à celui obtenu dans une indication plus classique de reconstruction plexique.
Le résultat fonctionnel global dépend fort de l´étendue de la lésion pour le membre donné et doit être pondéré selon l´absence de toute alternative chirurgicale ou médicale.

Discussion :
Devant des atteintes rares et peu connues des motoneurones secondaires, seuls les transferts nerveux au départ de donneurs sains peuvent établir un minimum de fonction dans des muscles sinon voués à l´atrophie.
Cette technique introduite pourtant depuis 25 ans voit son champs d´indication s´élargir régulièrement, chez l´enfant et chez l´adulte, et constitue tantot la seule solution, tantot une alternative aux techniques plus classiques de transferts musculo- tendineux.
Certaines pathologies neuroorthopédiques rares peuvent ainsi bénéficier d´une approche chirurgicale précoce, faisable uniquement si l´enfant est adressé tôt à un centre expérimenté.

Conclusion :
Nous présentons des résultats fonctionnels encourageants suite à des transferts nerveux classiques appliqués à des enfants souffrant de pathologies neuroorthopédiques rares. Cette approche devrait changer certains paradigmes de prise en charge chez les (neuro)pédiatres et encourager les microchirurgiens à affiner leurs techniques et indications.
 

CO29 Libération des sillons de constriction amniotique par excision hémi circonférentielle et fermeture cutanée sans plasties en Z

Orateur(s) :  Mathilde PAYEN (Rouen)

Auteur(s) :   Thi Thuy Trang PHAM (Toulouse),  Jérôme SALES DE GAUZY (Toulouse),  Franck ACCADBLED (Toulouse),  Abdelaziz ABID (Toulouse)

08h56 - 09h04
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les sillons de constriction sont des anomalies typiques du syndrome des brides amniotiques. Le traitement par excision complète et fermeture par plasties en Z est la technique de choix pour la libération de ces sillons. Néanmoins, les résultats de ces plasties en Z sont souvent jugés inesthétiques. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques de la libération des sillons amniotiques par simple excision hémi-circonférentielle sans avoir recours à des plasties en Z.

Méthodes :
Tous les patients ayant eu une libération de sillons amniotiques par excision linéaire hémi-circonférentielle et fermeture cutanée sans plasties en Z étaient inclus entre 2011 et 2017. La libération des sillons complets ou circonférentiels était réalisée en 2 temps. L’évaluation clinique était basée sur la satisfaction parentale de l’aspect esthétique et par la survenue d’éventuelles complications ou de récidives.

Résultats :
Quatorze sillons dont 8 circonférentiels et 6 hémi-circonférentiels étaient libérés, chez 7 patients d’âge moyen de 9 mois (3-18 mois). Le sillon était localisé dans 7 cas au niveau de la jambe, dans 4 cas au niveau des doigts et dans 1 cas au niveau de la cuisse, des orteils et de l’avant-bras. Au dernier suivi moyen de 25 mois (12- 41 mois), tous les parents étaient très satisfaits de l’aspect esthétique. Aucune complication, notamment cicatricielle, vasculaire ou lymphatique n’était déplorée. Aucune récidive n’était notée.

Discussion :


Conclusion :
La libération des sillons amniotiques par simple excision linéaire hémi-circonférentielle sans avoir recours à des plasties en Z est une technique simple, sûre et efficace. Les résultats esthétiques sont très satisfaisants.
 

CO30 Intérêt de la plastie de retournement du long fléchisseur du pouce dans les duplications convergente-divergente type IV de Wassel

Orateur(s) :  Jean-Gabriel DELVAQUE (Paris)

Auteur(s) :   Raphaël NGUYEN (Vincennes),  Virginie MAS (Paris),  Brice ILHARREBORDE (Paris),  Pascal JEHANNO (Paris)

09h04 - 09h12
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les duplications du pouce WASSEL IV sont rares et peuvent se présenter sous différentes formes. La forme dite convergente divergente expose à un risque important de déformations dans le plan frontal en post opératoire et à long terme. De nombreuses solutions techniques ont été proposées pour prévenir cette évolution défavorable (ostéotomies, relocalisation du long fléchisseur du pouce, retentes capsulaires,…)
Nous proposons une nouvelle approche comprenant une relocalisation du long fléchisseur par plastie de retournement au niveau de son insertion distale associé à une réfection de poulie de façon à le recentrer et ainsi restaurer durablement l’axe anatomique du pouce.

Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective (2014-2018) de patients pris en charge selon la technique opératoire sus-citée réalisée par deux chirurgiens séniors, Le critère de jugement principal était la restauration de l’axe du pouce. Les critères secondaires étaient l’arc mobilité de l’articulation inter-phalangienne, la présence d’une instabilité de l’articulation inter-phalangienne, le volume du pouce, l’aspect esthétique ainsi que la présence de complications post-opératoires.

Résultats :
Neuf patients ont été inclus, de Sex Ratio 3,5 en faveur des garçons, l’âge moyen lors de la chirurgie était de 22 mois. Le recul moyen est de 43 mois (extêmes 30 à 80). L’axe du pouce était anatomique dans 6/9 cas. L’arc de mobilité de l’articulation inter-phalangienne était considéré comme normal dans 5/9 cas (dans 4 cas limitation de la flexion de l’articulation inter-phalangienne sans conséquence fonctionnelle). Aucun cas d’instabilité inter-phalangienne n’a été retrouvé. Le volume du pouce était plus petit que le pouce contro-lateral dans 78% des cas. La famille des patients était satisfaite de l’aspect esthétique du pouce dans 88,9% des cas. Nous ne rapportons aucune de complication post-opératoire ou reprise chirurgicale au recul actuel.

Discussion :
La prise en charge chirurgicale des formes convergentes-divergentes des duplications du pouce Wassel IV reste controversée et demeure un challenge, notamment en ce qui concerne les gestes de réaxation de la colonne du pouce. Les ostéotomies réalisées de première intention techniquement difficiles exposent à un risque de raideur résiduelle et à de troubles de croissance. La relocalisation distale du fléchisseur associée à une réfection de la poulie apporte un élément dynamique de recentrage réduisant ces risques à court et moyen terme.

Conclusion :
Cette approche uniquement basée sur le traitement des parties molles semble pouvoir prévenir la désaxation à terme du pouce dans la prise en charge chirurgicale des duplications du Wassel IV. Une évaluation en fin de croissance est cependant nécessaire.
 

CO31 Traitement chirurgical de la pseudarthrose congénitale de clavicule: à propos de 10 cas

Orateur(s) :  Mathilde PAYEN (Toulouse)

Auteur(s) :   Thi Thuy Trang PHAM (Toulouse),  Jérôme SALES DE GAUZY (Toulouse),  Franck ACCADBLED (Toulouse),  Abdelaziz ABID (Toulouse)

09h12 - 09h20
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La pseudarthrose congénitale de clavicule (PCC) est une anomalie rare avec seulement 200 cas décrits dans la littérature. Nous rapportons dans cette étude notre expérience du traitement chirurgical de la PCC.

Méthodes :
Il s’agissait d’une étude rétrospective, monocentrique. Dix patients ayant eu un traitement chirurgical par résection et greffe osseuse pour PCC étaient inclus entre 1998 et 2017. La pseudarthrose atteignait le tiers moyen de la clavicule et le côté droit dans tous les cas. Le gap inter-fragmentaire moyen était de 14.1 mm (10-15 mm). Tous les patients étaient asymptomatiques en préopératoire sauf pour un cas d’adolescent qui présentait une gêne avec sensation de perte de force. L’âge moyen était de 5.1 ans (1.7-13.4 ans). L’ostéosynthèse était réalisée par broche dans 9 cas et par plaque dans 1 cas. Une autogreffe prélevée au dépens de la crête iliaque était utilisée dans tous les cas. La durée d’immobilisation post-opératoire moyenne était de 70.3 jours (41-128 jours).

Résultats :
Au dernier suivi moyen de 29 mois (6-129 mois), tous les patients restaient indolores avec des mobilités complètes. La consolidation osseuse était acquise dans 70% des cas (7 patients), avec un délai moyen de 3.8 mois (1.1-13.3 mois). Quatre patients avaient présenté une complication dont 4 cas de migration précoce du matériel d’ostéosynthèse et du greffon et 1 cas d’infection associée du site opératoire. Parmi ces patients, il était réalisé une reprise de l’ostéosynthèse par plaque avec conservation du greffon dans 2 cas, et une ablation simple du matériel sans reprise de l’ostéosynthèse dans 2 cas dont 1 était une reprise septique associée. Tous les patients ayant présenté une complication avaient moins de 5 ans au moment de la chirurgie, avec un âge moyen à 3.7 ans (1.7-5 ans).

Discussion :


Conclusion :
Le traitement chirurgical de la PCC apporte des résultats satisfaisants mais le risque de complication n’est pas négligeable. Les parents doivent être informés de ces risques. L’âge au moment de la chirurgie semble être un facteur influençant les résultats. Nous conseillons donc de proposer le traitement chirurgical à partir de l’âge de 5 ans.
 

CO32 Syndrome du canal carpien et déformation des doigts chez les enfants atteints de mucopolysaccharidose : à propos de 55 cas

Orateur(s) :  Clément THIRACHE (Paris)

Auteur(s) :   Marine DE TIENDA (Saint Yrieix la Perche),  Cyril GITIAUX (Paris),  Anais BRASSIER (Paris),  Arielle SALON (Paris),  Caroline DANA (Paris),  Christophe GLORION (Ville d'Avray),  Stéphanie PANNIER (Paris)

09h20 - 09h28
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Chez l’enfant, le syndrome du canal carpien (CTS) est souvent associé à une mucopolysaccharidose (MPS) et peut s’accompagner de déformation sévère des doigts en flexion. Le but de cette étude est de caractériser l’atteinte des mains chez ces enfants, de décrire le traitement chirurgical de ces lésions et de déterminer les facteurs de récidive chez l’enfant.

Méthodes :
Cette étude rétrospective monocentrique réalisée de 1999 à 2018 a inclus 55 enfants (44 garçons et 11 filles) d’un âge médian de 4 ans atteints de MPS et présentant un CTS objectivé par électromyogramme. Une neurolyse chirurgicale du nerf médian a été réalisée dans 52 cas, associé à une épineurotomie antérieure dans 50% des cas et à une ténosynovectomie des fléchisseurs au poignet ou au canal digital dans 73% des cas. 65% des enfants ont eu une ouverture ou une plastie d’agrandissement sur au moins une poulie. La chirurgie était bilatérale et symétrique dans 98% des cas, soit 103 mains opérées.

Résultats :
L’âge moyen au diagnostic de MPS était de 2 ans et 4 mois. Tous les enfants étaient connus MPS au moment du diagnostic de CTS. Le délai moyen entre le diagnostic de MPS et la chirurgie était de 3 ans et 3 mois. 38% des patients ne présentaient aucun signe clinique de CTS, 44% présentaient un flessum digital sur au moins un rayon. Le recul moyen à la première chirurgie était de 12 ans.
Seulement 14 patients ont normalisé leur EMG, 4 présentaient toujours des signes électriques sans plainte clinique. Quatre patients restaient symptomatiques pour le CTS et 13 présentaient un défaut d’enroulement des doigts, souvent réductible, prédominant sur les IPD. Dix patients ont récidivé leur CTS, huit ont été réopéré dont deux à deux reprises.

Discussion :
Le CTS est fréquent dans les MPS. Le diagnostic souvent tardif est difficile car la clinique est pauvre ou atypique et l’EMG de réalisation difficile. L’enzymothérapie peut limiter la progression du CTS ou des contractures des doigts. Les résultats sont d’autant meilleurs que la chirurgie est précoce. Elle doit être réalisées à ciel ouvert et associée au traitement des déformations digitales.

Conclusion :
Le dépistage d’un CTS par EMG est primordial dans le suivi d’une MPS. Son traitement chirurgical doit être précoce et le suivi électrique indispensable à la recherche d’une récidive.
 

CO33 Utilisation de la déformation ulnaire comme facteur prédictif de luxation de la tête radiale dans la maladie des exostoses multiples de l’enfant

Orateur(s) :  Philippe MASSARD-COMBE (Paris)

Auteur(s) :   Alexandre DEBS (Paris),  Younes OUCHRIF (Paris),  Marine DE TIENDA (Paris),  Zagorka PEJIN (Paris),  Georges FINIDORI (PARIS),  Christophe GLORION (Ville d'Avray),  Stéphanie PANNIER (Paris)

09h28 - 09h36
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Dans la maladie des exostoses multiples (MEM), près de la moitié des ostéochondromes sont situés sur l’avant-bras, pouvant entrainer au cours de la croissance une déformation du cadre ante-brachial responsable parfois d’une luxation de la tête radiale. Celle-ci est définitive, source de douleur et de perte de force.
L’objectif de cette étude est de mettre en évidence des facteurs radiologiques de la déformation ulnaire comme facteur prédisposant à la luxation de la tête radiale.

Méthodes :
Nous avons inclus de manière rétrospective et monocentrique tous les patients non opérés, présentant une atteinte de l’avant bras dans le cadre d’une MEM, suivis entre 1961 et 2014. 110 radiographies de l’avant bras de face et de profil ont été inclus chez 84 patients d’un âge moyen de 9,8 ans. Nous avons analysé les radiographies de face et de profil en les séparant en deux groupes avec et sans luxation. Quatre facteurs reflétant la déformation de l’ulna dans le plan frontal ont été étudiés sur la radiographie de face et trois reflétant la déformation dans le plan sagittal sur la radiographie de profil.

Résultats :
La courbure ulnaire, l’angle centro-diaphysaire ulnaire, l’angle de tangente ulnaire et l’angle articulaire ulnaire étaient significativement plus élevés dans le groupe des enfants présentant une luxation de la tête radiale (0.52 vs 0.26 p=0.007 ; 161 vs 167 p <0.001 ; 156 vs 162 p <0.001 ; 52 vs 30 p = 0.001). Aucune déformation de l’ulna dans le plan sagittal n’était statistiquement significative.

Discussion :
La surveillance des déformations de l’avant bras au cours de la croissance est essentielle dans la MEM de manière à proposer une intervention chirurgicale avant la luxation de la tête radiale qui est l’élément pronostic majeur de ces déformations. Les radiographies sont à ce jour le principal élément de suivi et de planification chirurgicale. Différentes études se sont intéressées au raccourcissement ulnaire sans trouver de mesure seuil permettant de proposer un traitement chirurgical préventif. L’indication opératoire n’étant pas consensuelle et les opérations n’étant pas dénuées de complications, l’apport d’un nouvel élément dans la décision chirurgicale est capital.

Conclusion :
L’étude de la courbure ulnaire sur la radiographie de face pourrait se révéler un élément clé dans l’indication opératoire des enfants atteints de maladie exostosante.
 

CO34 Ostéotomie combinée radio-ulnaire au cours de la maladie de Madelung

Orateur(s) :  Nassima MEZIANI (Alger, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Mohamed HADDAD (Alger, ALGÉRIE)

09h36 - 09h44
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La maladie de Madelung est une déformation du poignet due à une atrophie de la partie médiale du cartilage de croissance distal du radius. La prédominance est féminine. L’atteinte est uni ou bilatérale. Il en résulte une subluxation antéro-médiale du carpe. Plusieurs techniques visant à restaurer une anatomie normale du poignet, à la fin de la croissance, plusieurs techniques permettent la restitution de l’anatomie.
Nous rapportons notre expérience de la double ostéotomie radio-ulnaire distale.

Méthodes :
Notre série est constituée de 13 poignets toutes des femmes parmi lesquelles 8 présentaient une forme bilatérale et 1 patiente une forme unilatérale. 4 patientes ont été opérées des deux côtés. L’âge moyen au moment de la chirurgie était de 17,3 ans (14 – 21). L’indication chirurgicale a été posée devant des douleurs ou une gêne fonctionnelle. La technique associe une ostéotomie métaphysaire de réorientation de la glène radiale par soustraction d’un coin dorso-latéral et une ostéotomie de raccourcissement de l’ulna. La synthèse est assurée par deux plaques vissées .

Résultats :
Au recul moyen de 42 mois (09 – 69), nous avons constaté une amélioration clinique avec absence de douleurs et de gêne. Avec une amélioration significative des amplitudes articulaires en postopératoire, notamment la supination et l’extension.
Radiologiquement, toutes les ostéotomies ont consolidé dans des délais habituels. Nous avons constaté une amélioration très significative de l’inclinaison de la glène radiale, de la variance ulnaire et du déplacement ulnaire du carpe.

Discussion :
Dans la maladie de Madelung les options thérapeutiques sont nombreuses. L’objectif est d’améliorer l’orientation de la glène radiale, de supprimer le conflit ulno-carpien et de stabiliser la radio ulnaire distale. Cette technique est efficace aussi bien sur le plan fonctionnels que sur le plan esthétique. Dans la littérature, Salon et coll , Dos Reis et coll ont rapporté des résultats cliniques très satisfaisants à long terme avec la double ostéotomie.

Conclusion :
La maladie de Madelung est une affection rare, d’origine indéterminée. Elle est responsable d’une gêne fonctionnelle et esthétique. Lorsque la chirurgie est indiquée, nous recommandons la double ostéotomie combinée radio-ulnaire. Cette technique conservatrice est efficace sur la douleur améliore les rapports anatomiques, et les secteurs de mobilité et redonne un aspect esthétique satisfaisant du poignet. Elle pourrait permettre également de prévenir le développement de lésions dégénératives mais ceci doit être confirmé par des études à plus long terme.
 

CO35 Fibrome digital infantile: faut-il les opérer?

Orateur(s) :  Stéphanie REMY (Bouge, BELGIQUE)

Auteur(s) :   Elena MARTIN (Bucarest, BELGIQUE),  Sylvie FRAITAG (Paris, BELGIQUE),  Stephane GUERO (PARIS, )

09h44 - 09h52
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Introduction: le fibrome digital infantile (FDI) est une lésion bénigne du derme appartenant à la famille des fibromatoses de l'enfant. Il se manifeste le plus souvent durant la petite enfance sous forme de nodule unique ou multiple d'aspect rosé ou érythémateux à la face dorsale des doigts ou des orteils.Le pouce et l'hallux sont le plus souvent épargnés. L'analyse histologique permet de poser le diagnostic sur base de trois critères: une prolifération cellulaire exclusivement dermique, la présence de fascicules constitués de myofibroblastes et de collagène s'étendant perpendiculairement dans l'épiderme et la mise en évidence de cellules tumorales autours des annexes cutanées et au sein du tissu adipeux péri-annexiel. La présence d'inclusions cytoplasmiques éosinophiliques est pathognomonique du FDI mais n'est pas constante. Les lésions ont initialement tendance à s'étendre à un degré variable de sévérité selon le patient.

Méthodes :
Plusieurs traitements sont décrits: la cryothérapie, l'application locale ou l'injection intralésionnelle de stéroïdes ou autres agents pharmacologiques, la résection limitée ou large avec greffe cutanée voire l'amputation. Le point commun à tous ces traitements est le taux élevé de récidives
Ce travail a pour objectif de démontrer l'évolution naturelle de ces fibromes digitaux infantiles.
Matériel et méthode: 24 enfants avec un ou plusieurs fibromes digitaux infantiles ont été pris en charge par un chirurgien plasticien dans notre institution. Nous avons comparé l'évolution des 20 patients opérés et celle des quatre patients les plus récents, qui ont bénéficié d'une surveillance des lésions sans geste thérapeutique associé.

Résultats :
Résultats: dans les 20 cas opérés, nous n'avons jamais observé de récidive après excision large et greffe, mais l'analyse histologique a systématiquement conclu a une résection intra-lésionnelle, comme s'il s'agissait d'une fibromateuse diffuse régionale. Malgré des présentations parfois très spectaculaires, on observe chez les quatre enfants non opérés une régression spontanée des FDI après une période de un an en moyenne.

Discussion :
Conclusion: le traitement des fibromes digitaux infantiles est controversé. Tous les gestes thérapeutiques sont associés à un taux de récidive non négligeable, susceptible de mener à une escalade thérapeutique. Il s'agit de lésions bénignes dont l'évolution naturelle se fait vers la régression spontanée comme le suggèrent les résultats de ce travail.

Conclusion :
Il paraît raisonnable de proposer aux parents de surveiller les lésions et de réserver les gestes chirurgicaux en cas de trouble fonctionnel lié au FDI.