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ESPACE E-POSTERS

E-POSTERS - EXPOSITION DURANT TOUT LE CONGRÈS

 
  

PO1 Wrap Around proximal du Premier Orteil : au sujet de 2 cas

Orateur(s) :  Germain POMARES (Luxembourg, LUXEMBOURG)

Auteur(s) :   Thomas JAGER (Luxembourg, LUXEMBOURG)




Introduction :
La couverture des pertes de substances (PdS) circonférentielles des doigts est un défi technique, avec des impératifs fonctionnels à respecter. Dans ce contexte, les solutions pédiculées sont dépassées, et/ou imparfaites. Nous rapportons une solution de couverture microchirurgicale des PdS cutanées circonférentielles des doigts proposées à deux patients.

Méthodes :
Il s’agissait de PdS circonférentielles de P2 du médius, et de P1 de l’annulaire. Le lambeau était prélevé sur le premier orteil du pied controlatéral selon des conditions techniques proches de celles décrites par Morrison. Le prélèvement n’intéressait que le fourreau cutané plantaire et dorsal de la première phalange. Le complexe pulpo-unguéal de l'orteil était laissé en place. La couverture du site donneur était confiée pour la face plantaire du premier orteil à un lambeau cross-toe prélevé sur le 2e orteil. La couverture de la face dorsale des 1er et 2e orteils était assurée par une greffe de peau mince prélevée sur la jambe.

Résultats :
Il s'agissait de deux patients de sexe masculin, avec une moyenne d'âge de 29 ans. Le membre dominant était dans les deux cas le membre traumatisé. Dans l'ensemble des cas, les structures nobles (os, tendons, pédicules) étaient exposées. La perte de substance était complètement circonférentielle dans un cas, et dans l'autre elle ménageait un étroit pont cutané de 6mm de large en latéro-ulnaire.La cicatrisation des lambeaux était obtenue en deux semaines. La cicatrisation du site receveur était observée en 6 à 7 semaines.
Aucune complication n'était observée. Les deux patients ont pu reprendre leurs activités professionnelles et sportives.

Discussion :
Cette option permet de reconstruire les PdS complexes des doigts en respectant les caractéristiques et l’orientation des téguments digitaux, toute en autorisant une mobilisation précoce. En cas PdS des nerfs et artères, celle-ci peuvent être reconstruite dans le même temps. Les limites de cette technique sont les risques d’échecs microchirurgicaux, ainsi qu’une durée opératoire plus longue. L’autre critique pouvant être avancée est le prélèvement sur le pied.
Les solutions locales ne trouvent pour nous aucune place dans cette situation. Ici, les solutions homodigitales n’autorisent pas une couverture complète. Les lambeaux cross-finger, ne respectent pas l’organisation des téguments, et favorisent l’enraidissement du doigt traumatisé ainsi que des doigts adjacents. De plus, elles ne peuvent être proposées qu’aux doigts longs non bordants.

Conclusion :
Ce prélèvement sur mesure de la partie proximale du premier orteil est parfaitement adapté aux PdS circulaires des doigts.
 

PO2 Migration des implants hormonaux positionnés à la face interne du bras : Etude rétrospective à propos de 30 cas.

Orateur(s) :  Edgard TORRES CORTES (Montpellier)

Auteur(s) :   Bouali AMARA (Montpellier),  Manuel VALVERDE (Montpellier),  Fréderic DUSSERRE (Montpellier),  Gero MEYER (Montpellier),  Suhayla BARTHES (castelnau le lez),  Jean-luc ROUX (Montpellier)




Introduction :
Notre étude porte sur 30 cas de migration d’implant hormonal à la face interne du bras qui ont nécessité après migration une ablation chirurgicale au bloc opératoire entre septembre 2017 et juin 2019.
Nous évaluons l’importance de leur migration vers les structures nobles neuro-vasculaires et les modalités de leur ablation sous contrôle échographique. Nous proposons une autre localisation pour leur implantation.

Méthodes :
Depuis leur apparition en 1998, l’implant hormonal contraceptif est un mode de contraception qui s’est popularisé grâce à sa simplicité, son efficacité, sa rapidité de mise en place et le confort qu’il procure par rapport à d’autres méthodes contraceptives.
En France, 200 000 implants hormonaux sont mis en place chaque année, essentiellement au niveau de la face interne du bras, acte réalisé par les gynécologues obstétriciens, médecins généralistes et les sages femmes.
Notre étude porte sur une évaluation rétrospective de 30 cas d'implants hormonaux ayant nécessités une ablation chirurgicale et chez qui nous avons réalisé un contrôle échographique préopératoire afin de parfaitement localiser leur position le jour de l'intervention.

Résultats :
L'échographie a permise dans 100% des cas de localiser la nouvelle position de l'implant hormonal.
Nous avons évalué la corrélation entre la position échographique et la position réelle mise en évidence pendant l'intervention.
La position après migration de ces différents implants a été évaluée : 40% sous cutané, 30% sous aponévrotique, 30% intra-musculaire par rapport à leur position initiale.
Nous avons également réalisé une évaluation du surcoût économique de son ablation.

Discussion :
L’incidence nationale de ces complications des migrations des implants hormonaux de la face interne du bras pourrait être élevée si l’on prend en compte qu’actuellement 5% des femmes françaises sont porteuses d’implants hormonaux et que à chaque année 200 000 nouvelles femmes ont recours à ce mode de contraception au niveau national.
Leur ablation peut poser des problèmes complexes de localisation qui doivent être anticipés par une échographie obligatoire le jour même de leur programmation.
L'échographie reste très performante dans le repérage proximo-distal et latéro-médial de l'implant mais insuffisamment contributive dans le repérage en profondeur de l'implant d'ou la nécessité d'une ablation au bloc opératoire sous anesthésie loco-régionale et sous garrot pneumatique.

Conclusion :
Nous proposons donc une autre localisation de son implantation pour diminuer et faciliter leur ablation en cas de migration mais également limiter ainsi les complications iatrogènes de ce type de contraception.
 

PO3 La chirurgie de désarthrodese-prothèse pour le poignet et la main

Orateur(s) :  Maximilien ARNAL (Lyon)

Auteur(s) :   Florent WEPPE (Lyon)




Introduction :
La chirurgie de désarthrodèse-prothèse est une technique opératoire reconnue dans le cadre des interventions orthopédiques du membre inférieur. En revanche, la littérature est pauvre dans le domaine de la chirurgie du membre supérieur.

Nous présentons 3 cas de désarthrodeses-prothèses pour la chirurgie du poignet et de la main

Méthodes :
3 désarthrodeses-prothèses (1 arthrodèse radioscapholunaire, 1 arthrodèse totale de poignet, 1 arthrodèse interphalangienne proximale) ont été réalisées chez 3 patients plus de un an après la fusion de l'arthrodèse. L'arthrodèse totale a été remplacée par une prothèse totale bipolaire de poignet (Freedom Wrist Integra®), l'arthrodese radio-scapho-lunaire remplacée par un implant d'interposition en pyrocarbone (Amandys Tornier SAS-Bioprofile®) et l'arthtrodese interphalangienne proximale remplacée par une prothèse totale bipolaire (Tactys Stryker®)

Résultats :
Les reculs au dernier suivi sont respectivement de 6 ans, 1 an et 3 ans. L’ensemble des scores fonctionnels (Quick DASH) et des mobilités ont été améliorés. Aucune instabilité n’a été retrouvé. L'ensemble des patients décrit le résultat comme satisfaisant ou très satisfaisant.

Discussion :


Conclusion :
La désarthrodese-prothèse est une possibilité thérapeutique techniquement réalisable et une alternative à envisager potentiellement en cas de résultat d'arthrodèse au membre supérieur non satisfaisant. L'expérience et le recul méritent cependant à être augmentés afin de préciser les indications et sa place dans la stratégie thérapeutique.
 

PO4 Ostéotomie correctrice d’un cal vicieux intra-articulaire de l’extrémité inférieure du radius chez une patiente de 16 ans : planification 3D assistée par ordinateur et contrôle arthroscopique

Orateur(s) :  Clara SOS (Tours)

Auteur(s) :   Ludovic ARDOUIN (Saint-Herblain),  Flore-anne LECOQ (Nantes),  Yves BOUJU (Nantes),  Philippe BELLEMERE (Nantes),  Marc LEROY (Nantes)




Introduction :
L’apparition d’un cal vicieux intra-articulaire fait partie des complications pouvant survenir dans les suites d’une fracture de l’extrémité inférieure du radius. Ce cal vicieux peut avoir un retentissement fonctionnel et douloureux important ainsi qu’un risque arthrogène, d’autant plus lorsqu’il est intra-articulaire. La modélisation 3D d’un guide de coupe sur-mesure semble alors être un avantage nécessaire afin d’obtenir une correction anatomique. L’arthroscopie permet d’apporter un contrôle per-opératoire de la réduction.

Méthodes :
Nous rapportons ici le cas d’une patiente de 16 ans présentant un cal vicieux intra articulaire symptomatique de l’extrémité inférieure du radius. Une ostéotomie intra articulaire a été réalisée, utilisant un guide de coupe sur mesure modélisé à partir d’un scanner pré-opératoire. Une vérification de la correction anatomique a été faite sous contrôle arthroscopique en per-opératoire. Les paramètres cliniques évaluées étaient la douleur, les mobilités du poignet, la force de préhension et le retentissement fonctionnel (à l’aide des scores Quick DASH et PRWE). Une analyse des radiographies et des scanners complétait notre évaluation.

Résultats :
La patiente a été revue au recul de 6 mois après l’ostéotomie. On retrouvait une disparition complète des douleurs, des mobilités équivalentes au côté controlatéral, une amélioration de la force de préhension et une augmentation des scores fonctionnels. La consolidation était acquise.

Discussion :


Conclusion :
L’ostéotomie correctrice intra articulaire, utilisant une planification 3D assistée par ordinateur est intéressante pour le traitement des cals vicieux intra articulaire symptomatiques. La précision du guide de coupe assure une correction anatomique qui est indispensable pour le résultat fonctionnel à distance, et d’autant plus chez les patients jeunes. L’arthroscopie est un appui supplémentaire permettant d’optimiser et contrôler la réduction.
 

PO5 Lésion périlunaire chronique sans luxation et avulsion des ligaments Ulno-triquetraux. Une association rare.

Orateur(s) :  Coline GREGOIRE (Lyon)

Auteur(s) :   Marion BURNIER (Lyon),  Guillaume HERZBERG (LYON)




Introduction :
Les lésions périlunaires chroniques sans luxation ont été décrites récemment. L’avulsion des ligaments ulno-carpiens est une lésion très rare du complexe TFCC. A notre connaissance la combinaison de ces 2 lésions n’a pas été rapportée.

Méthodes :
Nous rapportons le cas d’un patient d’âge mur ayant subi un traumatisme violent par traction du poignet. Il a gardé des douleurs très importantes pendant près d’une année, sans diagnostic précis. Pourtant l’analyse des radiographies montrait une bascule en flexion très marquée du carpe ainsi qu’une sub-luxation antérieure du capitatum par rapport au lunatum.
Une arthroscopie diagnostique première a permis d’objectiver la combinaison lésionnelle.
Compte tenu des souhaits du patient et de l’étendue des dégâts ligamentaires, un traitement par résection de première rangée du carpe par technique mini-invasive a été choisi.

Résultats :
Au recul de 2 ans, la valeur subjective du poignet était de 80 %. Le score du poignet incluant la force de pronosupination était de 84 (bon). La flexion – extension du poignet était de 65 et 30°. La pronosupination était de 60 et 80°. La force de pronosupination était de 92 %. La force de serrage était de 94 %. Les radiographies ne montraient aucune translation ulnaire de la 2ème rangée du carpe sous le radius.

Discussion :
Les combinaisons lésionnelles par traumatisme du carpe sont infinies mais il est très rare d’observer l’association d’une lésion grave péri-lunaire sans luxation (PLIND) et d’une lésion sévère de la partie antérieure périphérique du TFCC. Nous rapportons le premier cas de cette association. L’arthroscopie diagnostique a eu un rôle essentiel pour choisir un traitement simple et efficace.

Conclusion :
Les auteurs rapportent une observation de PLIND chronique associée à une avulsion des ligaments ulno-carpiens. Une telle association n’a pas été rapportée dans la littérature à notre connaissance.
 

PO6 Réparation d’un Ring-Finger au Stade IV de Vladimir Mitz dans un environnement à ressources limitées : régularisation en base de métacarpien ou replantation ?

Orateur(s) :  Anatole KIBADI KAPAY (Kinshasa, CONGO, LA RÉP. DÉM. DU)

Auteur(s) :  




Introduction :
Ring finger ou doigt d’alliance est une lésion digitale provoquée par une bague d’alliance portée au doigt. La classification de Vladimir Mitz comporte quatre stades et dans le stade IV, l’on observe un arrachement complet du doigt. Malgré une intervention chirurgicale précoce, le pronostic fonctionnel est particulièrement sombre. Le Résultat fonctionnel dépend aussi du niveau osseux : proximal à l’IPP, proximal à l’insertion du FCS ou distal à l’IPP.

Méthodes :
Nous présentons notre expérience locale avec des illustrations dans un environnement à ressources limitées de la République Démocratique du Congo.

Résultats :
En effet, nous n’avons pas trouvé une différence entre nos résultats de la réparation d’un Ring-finger au Stade IV, avec ou sans microchirurgie. Ainsi, nous adoptons d’emblée une régularisation en base de métacarpien comme une alternative à la replantation dans les amputations de l’annulaire par avulsion dans notre environnement.

Discussion :
Malgré la perte de force, nous avons eu peu de complications.

Conclusion :
Mais notre approche thérapeutique doit faire l’objet d’une étude cas par cas et elle devrait s’adapter au choix du patient, au plateau technique disponible ainsi qu’à l’expérience personnelle du chirurgien de la main.
 

PO7 Variations anatomiques du plexus brachial (à propos de 10 dissections)

Orateur(s) :  Mouhamadou El Khalifa FALL (Dakar, SÉNÉGAL)

Auteur(s) :   Valentin ANDJEFFA (Dakar, SÉNÉGAL),  Badara DEMBELE (Dakar, SÉNÉGAL),  Rokhaya DIA (Dakar, SÉNÉGAL),  Alioune badara GUEYE (Dakar, SÉNÉGAL),  Lamine SARR (Dakar, SÉNÉGAL),  N'dèye fatou COULIBALY (Dakar, SÉNÉGAL)




Introduction :
: Le Plexus brachial est la partie du système nerveux périphérique qui assure l’innervation sensitivomotrice du membre supérieur par ses branches terminales et de la ceinture scapulaire par ses branches collatérales purement motrices. C’est la partie du système nerveux périphérique qui présente le plus de variations.
L’objectif de ce travail était de disséquer le plexus brachial sur des sujets cadavériques à la recherche de variations anatomiques.

Méthodes :
: Il s’agissait de 05 cadavres frais, adultes, de sexe masculin, chez qui une dissection bilatérale du plexus brachial a été effectuée.
Critères étudiés : l’angle d’émergence des racines, leur longueur, celle des troncs primaires et des faisceaux ainsi que l’identification des branches terminales en recherchant les variations anatomiques.

Résultats :
Sur 10 cas, nous avons noté 03 variations anatomiques observées sur 02 plexus chez un même individu. A gauche, une absence d’anastomose entre les racines C8 et T1 aboutissant à la formation de 04 troncs primaires, une division des branches terminales en distalité dans le creux axillaire et la troisième retrouvée à droite était l’absence d’individualisation de nerf musculocutané avec formation d’un tronc commun médian-musculocutané jusqu’au bras.
Selon les paramètres étudiés nous avons noté une asymétrie chez tous les sujets.

Discussion :
Hormis l’asymétrie rapportée par plusieurs auteurs, nous avons retrouvé 03 variations anatomiques malgré notre échantillon très réduit. Parmi elles, celle en rapport avec la non fusion des racines C8 et T1 n’a pas encore été rapportée dans la littérature. Ce qui montre que le plexus brachial est une zone anatomique ou les variations sont fréquentes.
Les auteurs décrivent un grand nombre de variations notamment le plexus post ou préfixé, des variations de la participation de la branche de division antérieure du tronc primaire moyen lors de la formation des faisceaux antérieurs, des anastomoses intercostobrachiales. Dans l’avenir, une étude plus large pourrait permettre de déceler ces formes de variations.

Conclusion :
: Ces particularités anatomiques doivent être évoquées dans le cadre d’incohérences topographiques lésionnelles d’atteintes plexiques. Leur connaissance est utile dans le cadre des anesthésies sélectives tronculaires et permet aussi d’anticiper la surprise de certaines découvertes peropératoires.
 

PO8 Suture directe des pertes de substance du nerf sciatique en grande flexion du genou : observations cliniques et proposition d’une nouvelle stratégie de traitement

Orateur(s) :  Laurent MATHIEU (Clamart)

Auteur(s) :   Georges PFISTER (Paris),  Sarah AMAR (PARIS),  James MURISON (Paris),  Christophe OBERLIN (Paris),  Zoubir BELKHEYAR (Paris)




Introduction :
Le chirurgien de la main des nerfs périphériques est parfois confronté à des pertes de substance du nerf sciatique dont le pronostic est réputé mauvais du fait des grandes dimensions de ce nerf. La littérature montre en effet que les autogreffes nerveuses donnent des résultats médiocres, et que les allogreffes ne fonctionnent pas.

Méthodes :
Nous utilisons la technique de suture directe du nerf sciatique en grande flexion du genou décrite par Bourrel en 1965. A la lumière de notre expérience et d’une étude expérimentale nous avons précisé et étendu les conditions d’application de cette technique. Trois observations typiques sont présentées avec un recul clinique de 2 ans. Il s’agissait dans tous les cas de pertes de substance d’origine balistique.

Résultats :
Cas 1= Défect complet de 6 cm à la fesse avec récupération d’un triceps sural à M3+ et d’une sensibilité plantaire de protection. Cas 2 = Défect de 4 cm sur le contingent fibulaire à la cuisse avec récupération d’un tibial antérieur à M+3, d’extenseurs des orteils et de fibulaires à M+2. Cas 3 = Défect asymétrique au creux poplité (4 cm sur le nerf tibial et 9 cm sur le nerf fibulaire commun) avec récupération d’un triceps sural à M4, de fléchisseurs des orteils à M2 et de muscles fibulaires à M3 avec une sensibilité plantaire de protection.

Discussion :
Nous proposons un algorithme de traitement original : 1) suture directe conventionnelle pour les défects < 2 cm ; 2) suture directe genou fléchi à 90° pour les défects compris entre 2 et 8 cm. Pour les exceptionnels défects > 8 cm, il y a trois possibilités selon l’étendue et la localisation du défect : 1) autogreffe courte genou fléchi à 90° ; 2) autogreffe longue vascularisée aux dépends du contingent tibial ; 3) transfert tendineux pour les défects isolés du contingent fibulaire.

Conclusion :
La suture directe genou fléchi à 90° permet une réparation efficace des défects du nerf sciatique allant jusqu’à 8 cm.
 

PO9 Lambeau fascio-cutané rétro-auriculaire basé sur l’artère temporale superficielle (TAPAS): première application en chirurgie de la main

Orateur(s) :  Alessio STIVALA (Dijon)

Auteur(s) :   David GUILLIER (DIJON),  Alain TCHURUKDICHIAN (Dijon)




Introduction :
La couverture des pertes de substances de la face dorsale pouce est un problème fréquent. Les solutions loco-régionales et à distance sont nombreuses. Nous rapportons la première application du lambeau TAPAS (Temporal Artery Posterior Auricular Skin) en chirurgie de la main.

Matériel d'étude:
Nous relatons le cas d’une perte de substance post-infectieuse et étendue exposant le tendon du muscle long extenseur du pouce sur la totalité du premier rayon chez un patient de 57 ans, diabétique et travailleur de force.

Méthodes :
Après un premier temps de mise à plat et de contrôle de l’infection locale, le défect de 58 mm x 22 mm et exposant les structures nobles ne pouvait pas être couvert par une solution loco-régionale. Une indication de couverture par lambeau libre était décidée. Le lambeau fascio-cutané TAPAS de 64 mm x 30 mm tributaire de l’angiosome de l’artère supra auriculaire issue de l’artère temporale superficielle a été prélevé puis anastomosé en termino-latérale sur l’artère radiale et la première branche dorsale de la veine céphalique. Les mesures d’angles de mobilité du rayon (AROM et PROM), un score de Kapandji, un Scar-Q et un Quick-DASH ont été réalisés de manière bilatérale et comparative en préopératoire et post opératoire à 6 mois et 1 an.

Résultats :
La cicatrisation était obtenue en 15 jours. Le patient repris son travail à trois mois post-opératoire. Sur le plan fonctionnel, la flexion maximale de l’articulation interphalangienne était respectivement de 70° et 75° en actif et en passif (contre 78° en actif et 83° en passif à gauche). Le score de Kapandji était à 8 avec un Quick DASH de 6,8. Le résultat plastique était jugé satisfaisant par le patient (Scar-Q moyen de 87).

Discussion :
Le lambeau TAPAS n’a été rapporté jusqu’ alors qu’en chirurgie maxillo-faciale. Cependant, la faible morbidité du site donneur et les caractéristiques intrinsèques de ce lambeau (finesse, palette cutanée disponible, facilité de prélèvement, longueur de pédicule et calibre des vaisseaux) correspondent aux critères de reconstruction en chirurgie de la main.

Conclusion :
Le Lambeau TAPAS est une nouvelle option thérapeutique à considérer dans les pertes de substance de la main.

Mots Clés:
TAPAS flap, reconstruction du pouce, microchirurgie
 

PO10 Rupture spontanée des deux tendons extenseurs de l'index suite à une ostéophytose d'un SNAC wrist

Orateur(s) :  Tim PHILIPS (Gent, BELGIQUE)

Auteur(s) :   Kjell VAN ROYEN (Brussels, BELGIQUE),  Bert VANMIERLO (Roeselare, BELGIQUE),  Koen MERMUYS (Brugge, BELGIQUE),  Jean GOUBAU (Gent, BELGIQUE)




Introduction :
We present two recent cases of spontaneous tendon rupture of the extensor digitorum communis of the index finger and the extensor indicis of the dominant right hand caused by an osteophyte of the carpus. Both patients had a chronic history of a Scaphoid non-union adavance collaps (SNAC) of the wrist

Méthodes :
These two cases were treated surgically with a 3-corner arthrodesis, and an interposition of a fragment of one of both ruptured tendons together with a tendon transfer of a surnummerary extensor digitorum communis of the third finger. The interposed tendon fragment was sutured with a pulvertaft proximally and end-to-end distally. The surnumerary tendon was added supplementary to this construction.

Résultats :
To our knowledge, this type of complication has never been reported in literature. The patient with the longest follow up was delayed regarding surgery, until he quit heavy smoking (1 month). During the minumum follow-up of 6 months and maximum of 14 months, they both showed a remarkable preservation of wrist range of motion and strength: flexion/extension of the affected wrist was 45°/30° in comparison with 60°/70° of the unaffected wrist preoperatively in patient one. Postoperatively, this was 40°/34° of the affected wrist and 76°/74° of the unaffected wrist. Patient two, with a follow-up of 6 months, had similar values for the range of motion of the affected wrist in comparison to unaffected hand, but experiences more stiffness of the wirst during flexion. A persistant drop of 32° of the MP of the index finger is not hindering him functionally in ADL according to the QuickDASH results.

Discussion :


Conclusion :
In summary, we can conclude that these cases illustrate that in this type of pathology, were conservative treatment is always preferred, care should be taken not to overlook a pathological subluxation of the distal carpal row, since secondary osteophytes might cause te above described pathologic tendon rupture.
 

PO11 Les négroïdes du continent africain souffriraient-ils des formes mineures de la maladie de Dupuytren ?

Orateur(s) :  Anatole KIBADI KAPAY (Kinshasa, CONGO, LA RÉP. DÉM. DU)

Auteur(s) :  




Introduction :
La maladie de Dupuytren est la rétraction de l’aponévrose palmaire superficielle. Elle concernerait avant tout les caucasiens. Les négroïdes du continent africain seraient indemnes de la maladie. Mais, des cas isolés ont été rapportés chez les noirs d’Afrique.

Méthodes :
Nous rapportons la maladie de Dupuytren chez cinq négroïdes adultes (40 à 60 ans) en République Démocratique du Congo, du sexe masculin avec atteinte palmaire de la main droite dominante et tous indemnes de toute charge génétique caucasienne. Le traitement a été chirurgical (aponevrectomie)

Résultats :
Cliniquement, trois patients présentaient des nodules palmaires dont la distribution était étroitement liée à l’insertion des fibres longitudinales et les deux autres des brides palmaires dont le développement des brides était lié à l’organisation anatomique des fascias. L’histopathologie montrait une prolifération fibroblastique, une organisation des collagènes compatibles aux lésions de la maladie de Dupuytren.

Discussion :
Notre impression est que, autant que las caucasiens, les négroïdes du continent africain souffriraient aussi de la maladie du Dupuytren, mais essentiellement des formes mineures (nodules, brides) de la maladie. Ce différentiel serait-il lié à la grande différence des caractéristiques du tissu collagène entre les races blanche et noire ?

Conclusion :
Les négroïdes du continent africain souffriraient des formes mineures de la maladie de Dupuytren. Une étude approfondie avec un échantillon de patients statistiquement significatif s’avère nécessaire pour confirmer ou infirmer nos hypothèses.
 

PO12 Reconstruction de l’ulna sur maladie exostosante par hémi-fibula non vascularisée.

Orateur(s) :  Mustapha YAKOUBI (Alger, ALGÉRIE)

Auteur(s) :  




Introduction :
Nous rapportons un cas de fracture de l’ulna chez une patiente de 14 ans porteuse d’une maladie exostosante. Une reconstruction par hémi-fibula a été préconisée aboutissant à la consolidation au 4e mois post-opératoire et à une récupération fonctionnelle satisfaisante.

Méthodes :
Patiente de 14 ans, atteinte de maladie exostosante, a consulté pour un ancien traumatisme de l’avant-bras gauche. A 12 ans, elle a bénéficié d’une intervention pour allongement progressif de l’ulna à l'aide d’un fixateur externe. Suite à une chute il y’a une année, elle fait un traumatisme ayant engendré une fracture isolée de l’ulna peu déplacée sur un os grêle et incurvé. Elle fut traitée initialement par une simple attelle, 6 mois après, la fracture n’a toujours pas consolidé. Puis un fixateur externe a été mis pour 6 mois sans résultats. La radiographie a montré un avant-bras déformé avec une ulna raccourcie, incurvée et grêle à sa partie centrale et en son sein il existe une fracture non consolidée. Devant cet aspect de la diaphyse ulnaire, nous avons réalisé une reconstruction par hémi-fibula, le prélèvement a été réalisé en intrapériosté et la synthèse a fait appel à une fixation du greffon par deux vis de part et d’autre.

Résultats :
La consolidation des deux foyers a été obtenue au 4e mois post-opératoire avec une bonne incorporation du greffon avec une récupération d’une bonne fonction avec une nette amélioration de la pro-supination 70-0-90.
La patiente utilise aisément sa main dans ses activités scolaires et dans les différentes taches quotidiennes.

Discussion :
Cette affection héréditaire est rare, secondaire à trois mutations chromosomiques dont la transmission est autosomique dominante. Le risque de dégénérescence maligne chez l'adulte, est exceptionnelle.Chez notre patiente, une intervention chirurgicale a été réalisée à l’âge de 12 ans pour allonger l’ulna. En effet, un cal a été formé, mais hélas très fin ce qui a été à l’origine de la fracture. Les méthodes conventionnelles de greffes osseuses (crête iliaque) n’ont aucune place dans la restitution de la longueur et la forme diaphysaire de l’os et peuvent même compromettre d’avantage sa solidité. La diaphyse fibulaire trouve une place justifiée dans la reconstruction des pertes de substance osseuses des deux os de l’avant-bras notamment de l’ulna.

Conclusion :
La maladie exostosante est à l’origine des déformations osseuses qui peuvent être sujettes au traumatisme. La survenue d’une fracture sur un os déformé et fragile complique le traitement. La reconstruction par hémi-fibula trouve sa place dans l’arsenal thérapeutique.
 

PO13 Tumeurs à cellules géantes agressives du radius distal: résection - reconstruction par une longue greffe fibulaire avasculaire (à propos de 3 cas).

Orateur(s) :  Kamel ACHOUR (Blida, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Abdelhalim OULD ROUIS (Blida, ALGÉRIE),  Mourad HAMIDANI (Blida, ALGÉRIE)




Introduction :
Giant cell tumors (GCT) are locally aggressive tumors with a preference for epiphyses and metaphysis of long bones. They represent 5%–10% of all primary bone tumors. The distal radius is the third location after the distal femur and proximal tibia. Their treatment remains controversial because of the high rate of recurrence.

Méthodes :
We report three cases of GCT of the distal radius, treated between 2013 and 2018, in three women aged 21, 24 and 36 years. Radiography and MRI showed a large osteolytic tumor of the distal radius involving the soft tissues. Biopsy of the lesions showed that is an aggressive giant cell tumor. The indication of a resection-reconstruction with arthrodesis of the wrist in two times was decided, this decision was based on the extent of the tumor and the invasion of the soft tissues, which made any attempt at conservative treatment illusory. Surgery was performed via a dorsal approach with en-bloc resection removing the distal radius; the void left by the resection was filled by a cement spacer. The reconstruction was performed after six months of hindsight with a long avascular fibular graft.

Résultats :
The mean follow-up was 03 years (24- 60 months), No patients had pseudarthrosis, bone lysis or tumor recurrence. All three patients are functionally satisfied and resumed their daily and professional activities.

Discussion :


Conclusion :
Oncological resection of the diseased bone segment of the distal radius, with reconstruction by avascular fibular graft allows reducing the rate of recurrence and salvaging the wrist with this pathology.
 

P14 Dactylite Sarcoidosique: à propos d'un cas

Orateur(s) :  Ibrahim DELLOUL (Bejaia, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Nadir MAHDI (Béjaia, ALGÉRIE),  Kahina DJAOUT (Béjaia, ALGÉRIE),  Ahmed chahine TOUALBI (Bejaia, ALGÉRIE),  Zoubir KARA (Alger, ALGÉRIE)




Introduction :
Synonyme de Maladie de Besnier-Boeck-Schaumann, la sarcoïdose est une granulomatose systémique.
Affection ubiquitaire avec une incidence moyenne de 16/100 000.
70% des cas diagnostiqués chez des patients âgés de 20 à 40 ans.

Méthodes :
Il s’agit d’une patient âgée de 35, sans antécédent pathologique, suite à une intervention chirurgicale sur une lésion lytique de l’os du nez une lésion granulomatose a été découverte, puis il y a apparition d’une masse sur le troisième doigt gauche, ou elle été adressé par nos confrères pneumologue car ils suspectent une sarcoïdose.
L’examen clinique :objective une masse douloureuse en regard du deuxième phalange, sans signes inflammatoires, ni fistule, avec conservation de la mobilité articulaire des inter phalangiennes.
La radiographie de la main: montre une image lytique de la du deuxième phalange, avec respect de l’articulation.TDM thoracique: multiples adénopathies mediastinale.
Echographie abdomino- pelvienne sans anomalie.
Bilan biologique pas de syndrome inflammatoire.
Fibroscopie bronchique aspect inflammatoire de la muqueuse bronchique
Biopsies étagées de la muqueuse bronchique : inflammation non spécifique.
Recherche de BK +culture sur le liquide d’aspiration bronchique négative.
EFR indices spirometrique normaux
L’exploration cardiovasculaire normale.
Ophtalmo normal.
La malade était opéré en avril 2015,par un abord latéral sur la deuxième phalange ou on a trouvé une image lytique contenant d’une matière blanchâtre et nacré.
Apres cette biopsie-exérese, on a réalisé un comblement par un greffon prélevé de la crête cubitale homolatérale et embrochage double.
La pièce était envoyé pour études histologique.
Les suites opératoires sans particularité.

Résultats :
Les résultats histologiques sont revenus en faveur d’une sarcoidose,avec un granulome épithélio-giganto-cellulaire et absence de nécrose caséeuse.
Les broches ont été enlevé après trois semaines.
La malade été mise sous simple surveillance par les pneumologues.
La malade est revu au dernier recul après trois ans, et on note pas de récidive avec conservation de la mobilité articulaire.
La radiographie de la main montre une image lytique limitée en rapport probable avec lyse partielle du greffon, sans retentissement articulaire.

Discussion :


Conclusion :
Atteinte rare, la sarcoïdose osseuse illustre la systématisation de cette granulomatose.
Elle ne doit pas être négligée en raison d’éventuelles conséquences fonctionnelles étant donné qu’elle touche plus fréquemment les mains et les pieds.
Il faut savoir l’ évoquer devant des lésions digitales. Compte tenu de sa fréquence, on ne la recherche pas systématiquement mais seulement sur des indications cliniques.
 

P15 Histoire d’un gigantisme de la main. Clinique, prise en charge et résultats.

Orateur(s) :  Hayat CHERIFI (Alger, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Amin HENINE (Alger, ALGÉRIE)




Introduction :
Le gigantisme et la macrodactylie sont des anomalies congénitales, non héréditaires, rares (moins de 1%) et dont l’étiologie reste inconnue. Elles sont caractérisées par l’augmentation de volume de tous les éléments d’un ou de plusieurs doigts par une infiltration fibrograisseuse. Cette malformation est à l’origine d’un handicap fonctionnel et d’un préjudice esthétique.

Méthodes :
Nous rapportons le cas d’une jeune femme B A, reçue en 2014, âgée de 28ans pour un gigantisme de la main droite. Dans les antécédents, une seule intervention à l’âge de 01 an ; subissant l’amputation du 2éme et 3éme rayon à la base des doigts. La patiente n’avait aucune utilisation de sa main qu’elle devait en plus cacher du fait de son aspect « monstrueux ». Une première intervention est effectuée, complétant l’amputation osseuse du 2éme rayon, un « dégraissage » de la face dorsale et une plastie cutanée. Reprise deux ans plus tard par une excision du tissus graisseux en palmaire et complétée par une décompression du nerf médian au niveau du canal carpien. Le « dégraissage » est un geste d’excision de tout le tissu graisseux pathologique qui envahit toute la main, mis en évidence en préopératoire par une bonne exploration IRM. Nous devions faire face à deux difficultés techniques; l’absence de plan de clivage ou de discernement entre le tissu graisseux sain et le tissu pathologique en excès et l’obligation de préserver un bon socle sous cutané pour éviter de provoquer une nécrose cutanée par une excision excessive.

Résultats :
Les suites opératoires sont simples, nous n’avons eu à déplorer ni nécrose cutanée ni infection. Il a été préconisé en post-opératoire, le port d’un gant élastique de contention. Revue en 2019 la jeune femme est épanouie, sa main droite qui était complètement exclue est réintégrée progressivement dans les gestes usuels du quotidien.

Discussion :
Le gigantisme et la macrodactylie sont des anomalies congénitales rares dont l’origine est pour certains auteurs une origine incomplète de neurofibromatose. Deux formes d’évolutions sont connues : statique et progressive avec un arrêt de l’hyper croissance à la fin de la croissance.

Conclusion :
L’infiltration fibro-graisseuse qui est à l’origine de cette malformation est d’indication chirurgicale précoce et de gestes répétitifs, seuls garants d’un bon résultat fonctionnel et esthétique.
 

P16 Etude prospective comparative sur la prise en charge de la maladie récurrente de Dupuytren : à propos de 20 cas

Orateur(s) :  Ahmed Chahine TOUALBI (Bejaia, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Kahina DJAOUT (Bejaia, ALGÉRIE),  Farouk KHEREDDINE (Oued-ghir, ALGÉRIE),  Abdelghani AIT MOULA (Bedjaia, ALGÉRIE),  Brahim DELLOUL (Bejaia, ALGÉRIE),  Hocine HOCINE (Bejaia, ALGÉRIE),  Nadir MAHDI (Bejaia, ALGÉRIE)




Introduction :
La MDD est une fibrose rétractile évolutive intéressant au stade de début l’aponévrose palmaire puis les tendons, le plus souvent bilatérale, d’étiologie inconnue. Son principal traitement est l’aponévrectomie. La récidive survenant dans les mois qui suivent est considérée comme étant la complication de l’intervention.

Méthodes :
Il s’agit d’une comparaison entre deux cohortes de 10 patients dont l’âge moyen est de 55 ans et atteints au niveau des deux mains qui ont tous bénéficié d’une aponévrectomie. Les 10 premiers patients ont été opérés d’un seul coté sans bénéficier d’injections de collagénase pendant les 8 semaines après l’intervention et dont 05 ont récidivé après 12 mois. Pour la deuxième série, deux injections de collagénase ont été effectuées à 4 semaines d’intervalles après l’aponévrectomie sans noter de récidives sur la même période.

Résultats :
Tous les patients présentaient un stade 3 de la maladie avec des brides palmaires et digitales au niveau du 4e et 5e rayon digital des deux mains. Flexion de la MP à 135°. Les 20 patients ont bénéficie d’une résection du tissu fibroblastique et excision des brides digitales lors de l’aponévrectomie. 10 patients n’ont pas bénéficié d’injection de collagénase dont 05 ont récidivé dans les 12 mois de l’intervention. Les 10 autres patients ont bénéficié de deux injections après 3 et 4 mois de l’intervention au niveau des zones non opérées et n’ont pas présenté de récidives. Tous les patients étaient sous attelle pendant 4 semaines.

Discussion :
Le risque de récidive pour les patients bénéficiant des deux traitements a été évalué sur une période de 12 mois. 25 pour cent d’entre eux n’ont pas bénéficié de collagénase comme traitement secondaire à la chirurgie ont récidivé. Cette récidive est probablement l’extension d’un nouveau tissu dans les zones non opérées en rapport avec l’intervention source de traumatisme.

Conclusion :
La récidive de la MDD après une prise en charge chirurgicale n’était que rarement mentionnée dans les années 1980. Le traitement chirurgical était considéré comme étant le seul traitement. Depuis les années 2012 les injections de collagénase (CCH) ont été introduites efficacement. Il peut être envisagé en postopératoire pour prévenir toute évolution ultérieure de la maladie.
Références
JP. Moermans, MD, PhD. Nouveauté dans le trt de la MDD. Chirec PRO ; 2015.
J.Hueston. Trt des récidives de la MDD. Chir. De la main, ScienceDirect,Vol 20, p.199-205 ; 2001.
 

P17 Ténosynovite tuberculeuse de l'epaule, à propos d'un cas

Orateur(s) :  Mounira BOUKREDERA (Constantine, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Assya BENHABILES (Constantine, ALGÉRIE)




Introduction :
La ténosynovite tuberculeuse est une atteinte classique et décrite depuis 1777. Elle demeure une pathologie rare ayant pris de l'intérêt ces dernières années. le diagnostic est souvent retardé. Elle atteint le plus souvent les tendons fléchisseurs et extenseurs de la main et du poignet. la localisation au niveau des tendons de l’épaule est plutôt rare. Son diagnostic est clinique et histologique Son traitement est medico chirurgical

Méthodes :
Sexagénaire , maquignon depuis son jeune age, consulte en novembre 2016 pour une tuméfaction de la face antérieure du l'épaule droite comblant le sillon delto-pectoral. elle est de consistance molle, crépitante, mobile à la pression s’étendant jusqu'au sillon deltoïdien. Non douloureuse . Des paresthésies dans le territoire du nerf circonflexe sont rapportées. L' IDR est négative , l'IRM révèle des signe de ténosynovite hyperhémique prenant le contrastes. L'exploration chirurgicale par une large voie delto-pectoral a mis en évidence une gaine épaissie du tenton de la longue portion du biceps avec une synoviale pâteuse et des formations en grains riziformes. Il a été procédé une synovectomie totale avec réparation tendineuse partielle.

Résultats :
L'étude histologique a identifié des follicules tuberculeux avec nécrose caséeuse. Une chimiothérapie anti bacillaire a été mise en trithérapie : (isoniazide, rifampicine, pyrazinamide) pour une durée de 09 mois étant donné la localisation abarticulaire. L'évolution était favorable sans récidive sur un recul de 03 ans la sensibilité du moignon de l'épaule est redevenue normale après des séances d'électo-stimulation et de vitaminothérapie

Discussion :
C'est une pathologie qui touche l'adulte jeune de 3O à 50 ans, de sexe masculin particulièrement
exposés au bétail - L'atteinte des fléchisseurs est plus fréquente que celle des extenseurs - Contrairement aux synovites infectieuses, et se voit souvent au niveau de la main et du poignet. Elle se localise rarement au niveau de l:'épaule. la symptomatologie est sourde sans aucun signe d'imprégnation bacillaire - Il s'agit souvent d'une tuméfaction de consistance pâteuse. Le Test cutané à la tuberculine (IDR) est souvent négatif. L'étude bactériologique synoviale est toujours positive. La mise en évidence de l'agent pathogène détermine le diagnostic et la conduite thérapeutique en découle avec une chimiothérapie anti tuberculeuse pendant 09 mois associée à un synovectomie totale

Conclusion :
Le diagnostic d'une atteinte tuberculeuse doit être évoquer chez tout patient présentant une ténosynovite chronique ou récidivante. Le caractère radical du geste chirurgical et l'efficacité du traitement médical restent les seuls garants de guérison et de récupération fonctionnelle
 

P18 Osteotomie d'accourcissement du capitatum dans la maladie de Kienbock. Résultats cliniques et radiologiques à cinq ans de recul moyen. A propos de 10 cas.

Orateur(s) :  Kamel ACHOUR (Blida, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Abdelhalim OULD ROUIS (Blida, ALGÉRIE),  Mourad HAMIDANI (Blida, ALGÉRIE)




Introduction :
Kienböck’s disease is a form of osteonecrosis affecting the lunate, which progresses through several stages if not treated. Usual surgical procedures unload the lunate. Radial shortening is the common procedure in negative ulnar variance. For wrists with neutral or positive ulnar variance, this procedure could produce a distal radio-ulnar discrepancy and an ulnocarpal impingement. We perform, in these cases; a capitate shortening.Our objective was to assess the long-term clinical and radiological outcome of capitate shortening for patients with neutral or positive ulnar variance at stage II and IIIA of disease.

Méthodes :
Between 2012 and 2018, 10 patients (07 male, 03 female) were operated.Their average age was 38 years (28 to 49).Four Lichtman’s stage II and six stage III A with neutral or positive ulnar variance. The surgical procedure consisted in a dorsal approach and a 2 mm shortening osteotomy in the capitate’s waist. Fixation was carried out by two memory staples.

Résultats :
The mean follow-up was 05 years (29-84 months). Clinically all patients had improved wrist pain, wrist range of movement,and grip strength after the surgery. Radiographic disease progression occurred only in 3 wrists (one stage II to stage IIIA and two stage IIIA to IV), at 5 years follow-up without a bad clinical outcome.Lunate revascularization improved in all other cases. Any intracarpal complication or capitate non-union occurred.

Discussion :
The aim of surgical intervention in the early stages of Kienböck's disease is to improve lunate vascularity by unloading the bone.Radial shortening osteotomy has been used in Kienböck's disease with ulnar minus variance, with excellent results.In ulnar positive or neutral variance, the capitate shortening is a simple and not very aggressive intervention.The functional improvement of the wrist is clear, MRI results prove the
revascularization of the lunate and do not reveal any induced radio- or mid-carpal deterioration. The capitate shortening seems to decompress satisfactorily the lunar compartment, however the osteotomy should not exceed 2 mm in order to avoid the risk of hamatal chondritis.

Conclusion :
The capitate shortening is a simple and low aggressive procedure. Wrist’s functional outcome has good results. We recommend this procedure for symptomatic patients in early Kienböck’s disease with neutral or positive ulnar variance.
 

P19 L’embrochage percutané d’arthrorise dans les fractures-luxations de l’articulation interphalangienne proximale, type Trojan

Orateur(s) :  Youssef GAM (Tunis, TUNISIE)

Auteur(s) :   Youssef BEN OMRANE (Bizerte, TUNISIE),  Rawend MERAI (Ariana, TUNISIE),  Moadh BOUZIDI (Tunis, TUNISIE),  Med ali SEBAI (Tunis, TUNISIE),  Riadh MAALA (Tunis, TUNISIE)




Introduction :
La fracture-luxation dorsale de l’articulation interphalangienne proximale associe une fracture marginale antérieure de la base de la deuxième phalange et une luxation dorsale de l’interphalangienne proximale sous l’effet de la traction de la bandelette médiane du système extenseur.

Méthodes :
Le but de l’étude était de démontrer l’intérêt du traitement par arthrorise postérieure (interphalangienne proximale stop) par rapport aux autres techniques thérapeutiques. Il s’agit d’une réduction par manœuvre externe et stabilisation par une butée postérieure.
Nous avons réalisé cette technique pour 45 fractures de Trojan. L’âge moyen de nos patients était de 32ans,entre 23 et 48 ans, majoritairement de sexe masculin. Dans la moitié des cas, la fracture intéressait plus de 40 % de la surface articulaire de la deuxième phalange

Résultats :
Au recul moyen de 8 ans et 2 mois, nos résultats jugés sur des critères fonctionnels, cliniques et radiologiques étaient bons dans 80 % des cas. L’articulation interphalangienne proximale était indolore et le secteur de mobilité active moyen était supérieur à 85°

Discussion :
la fracture-luxation dorsale de l’articulation interphalangienne proximale est une lésion instable dont le traitement doit assurer une réduction stable permettant une mobilisation précoce. Différents moyens thérapeutiques ont été décrits. Nous avons opté pour l’embrochage d’arthrorise, technique simple et reproductible avec un résultat encourageant.

Conclusion :
Le traitement doit faire le choix entre les différentes méthodes et aura pour objectif d’assurer une réduction stable autorisant la mobilisation précoce , l’embrochage d’arthrorise semble une option des plus interessantes
 

P20 La plaque à double crochets : une astuce utile en traumatologie de la main

Orateur(s) :  Armelle BRETON (Thionville)

Auteur(s) :   Hervé LAMARRE (Thionville),  Antoine DEDERICHS (Nancy),  Leo CHICHE (Montpellier),  Stephane BARBARY (Nancy)




Introduction :


La plaque à crochets est une astuce simple basée sur un matériel déjà présent dans la plupart des blocs : un ancillaire d’ostéosynthèse petites plaques et vis en titane.
Certaines astuces bien qu'utiles restent en deçà des critères d’une publication et sont simplement transmises par compagnonnage lors de la formation initiale.
Ce e-poster se propose de transmettre cette connaissance aux jeunes générations de chirurgiens qui n'auraient pas eu l'occasion de le voir par ailleurs, par des photos immédiatement compréhensibles et des montages facile à reproduire une fois rentrés dans leur structure de soins.

Méthodes :
Le principe consiste simplement à ouvrir le dernier anneau d’une plaque sécable en titane pour modeler les extrémités à la façon des antennes d’un insecte.

La souplesse naturelle du matériaux permet d’exercer une pression stabilisatrice type « console » sur le fragment. Cette réduction autorise le plus souvent la mobilisation précoce.
Les détails pratiques en fonction des localisations ( taille choisie, nombre de trous, conformation de la plaque jouant sur son élasticité) seront détaillés sur le e-poster.

Résultats :
La plaque à double crochets permet d'avoir une ostéosynthèse de qualité même quand le fragment osseux à réinsérer est :
-tellement petit qu’il n’est pas possible de le visser directement, et/ou
-tellement pluri-fragmentaire que la vis ou la broche n’aurait aucune tenue, et/ou
-tellement difficile d’accès qu’il nécessiterait un voie d’abord délabrante pour avoir le débattement nécessaire de la mèche ou de la broche, et/ou
-tellement soumis à un traction tendineuse ou ligamentaire que la synthèse se doit d’être très solide...

Discussion :
Les indications sont multiples. En voici une liste non exhaustive :
- entorse grave avec fragment osseux déplacée des P1 du pouce ou des doigts longs,
- fracture de base de M1,
- doigt en maillet à gros fragments,
- fracture-luxation d’ipp,
- fracture de la base de M5…
- fracture partielle d’un os du carpe
...
Cette description détaillée aidera les plus jeunes à réussir ce type d’ostéosynthèse dès leurs premiers cas.

Conclusion :
La plaque à double crochets est aux ostéosynthèses à petits fragments ce qu’est la plastie de Malingue dans la Dupuytren. Bien maîtrisée, elle complètera l'arsenal intellectuel de nos jeunes confrères et pourra les aider (et indirectement aider leurs patients) dans des cas difficiles.
 

P21 Correction d’une main bote radiale post traumatique par la technique du one-bone forearm

Orateur(s) :  Helene AGNERAY (Nancy)

Auteur(s) :   Victor LESTIENNE (SAINT-HERBLAIN),  Thierry LOUBERSAC (Nantes),  Philippe BELLEMÈRE (Nantes)




Introduction :
Les pertes de substances osseuses massives de l’avant bras sont un véritable challenge thérapeutique pour le chirurgien. Lorsque ce défect osseux est trop important pour une reconstruction anatomique par greffe osseuse vascularisée, l’amputation peut être envisagée . Une alternative, le one-bone forearm (OBF), est une procédure de sauvetage permettant de conserver une longueur suffisante pour garder un membre fonctionnel.
Cette technique reconstruit un avant bras par un os unique, en fusionnant l’extrémité proximale de l’ulna avec l’extrémité distale du radius.

Méthodes :
Cas clinique

Il s’agit d’un patient victime d’un accident de la route il y a 30 ans occasionnant une résection osseuse des ¾ de la diaphyse radiale. L’instabilité de l’articulation radioulnaire distale a entrainé une déformation majeure en main bote radiale. La main du patient était jugée inutile par sa position fixée en pronation à 70 °. Le Quick DASH était de 82.
Pour redonner la fonctionnalité du membre, seule la technique du « one bone forearm » était envisageable. La diaphyse ulnaire a été encastrée dans l’épiphyse radiale distale. Nous avons greffé en prélevant l’épiphyse ulnaire distale et avons complété par une greffe corticospongieuse de crête iliaque. La stabilisation du montage a été effectuée par une plaque standard d’arthrodèse totale de poignet et broches de Kirschner.

Résultats :
La fusion osseuse a été acquise en 2 mois. Cette chirurgie a permis au patient de récupérer une main utile dans les gestes de la vie quotidienne bien que la correction de la déformation n’a pu être complète Le Quick DASH est à 54 L’aspect esthétique était jugé satisfaisant pour le patient.

Discussion :
Le OBF est utilisé dans les instabilités complexes de l’avant bras dont les étiologies sont multiples. Les cas post traumatiques sont les plus nombreux et donnent les moins bons résultats. Le facteur principal de mauvais pronostique est la gravité des lésions initiales, par les lésions des parties molles et la mauvaise qualité du stock osseux qu’elle engendre. La reconstruction est d’autant plus difficile dans ces cas complexes
Néanmoins, malgré des scores fonctionnels moyens, les patients sont dans la plupart des cas satisfaits de cette intervention

Conclusion :
Cette technique chirurgicale de dernier recours donne des résultats fonctionnels et esthétiques acceptables dans des situations complexes ou l’amputation est la seule alternative.
 

P22 Résultats d'un délabrement musculo-cutané avec section du nerf radial sur une fracture complexe de l’humérus

Orateur(s) :  Nadir MAHDI (Bejaia, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Ibrahim DELLOUL (Bejaia, ALGÉRIE),  Ahmed Chahine TOUALBI (Bejaia, ALGÉRIE),  Zoubir KARA (alger, ALGÉRIE)




Introduction :
Patient Y.F.âgé de 43 ans victime d’un accident de circulation ayant occasionné un traumatisme grave et ouvert du bras gauche. l'examen clinique retrouve un délabrement musculo-cutané important du bras souillé de débris tellurique avec section du nerf radial.
le bilan radiologique retrouve une fracture complexe de l’humérus à la jonction tiers moyen tiers inférieur.

Méthodes :
le patient admis au bloc opératoire en urgence , un nettoyage de la plaie a été réalisé au antiseptiques avec un parage soigneux dans un premier temps, ensuite une ostéosynthèse de l'humérus a été réalisé par un fixateur externe, enfin une suture direct du nerf radial a été réalisé dans le même temps opératoire.

Résultats :
le résultats global est coté excellent selon la cotation de ALNOT, après 9 mois d'évolution.
l’évaluation clinique des extenseurs du poignet et de l'extension des doigts est excellent, ainsi que l'extension et la rétropropulsion du pouce. cependant la supination reste difficile.
le patient a récupéré la sensibilité au niveau de la première commissure.
la consolidation de l’humérus est obtenue.

Discussion :
Les lésions du nerf radial au cours d’un traumatisme complexe du bras est une éventualité relativement rare.
L’addition des facteurs de pronostic, fracture de la diaphyse humérale et lésions des parties molles, plurinerveuses , nécessitent un plan thérapeutique précis.
la suture direct du nerf radial au prix d'un accourcissement de l’humérus donne de meilleurs résultats que la greffe nerveuse secondaire.

Conclusion :
Le nerf radial à forte majorité de fibres motrices peut être lésé dans les traumatismes du bras, et
sa réparation par suture ou par greffe donne globalement des résultats satisfaisants. Les sutures donnent
de meilleurs résultats que les greffes nerveuses.
 

P23 Trapéziectomie distale, reconstruction ligamentaire et arthroplastie interpositionnelle pour l’arthrose TM du pouce chez les jeunes patients : un suivi minimum de 15 ans.

Orateur(s) :  Emanuele GERACE (Cremona, ITALIE)

Auteur(s) :   Pier luigi BONUCCI (Modena, ITALIE),  Marcello MARCIALIS (Modena, ITALIE),  Guido CRISTIANI (Modena, ITALIE)




Introduction :
Treatment of basal thumb osteoarthritis in young patients is always a big concern for hand surgeons. Long term functional outcomes, complications and reinterventions rate should be considered in the choice of the surgical technique. We present the outcome of patients under 50 years after a minimum 15 years follow-up that underwent distal trapeziectomy, ligament reconstruction and interpositional arthroplasty.

Méthodes :
Surgical technique: distal trapeziectomy, ligament reconstruction using an accessory sling of abductor pollicis longus detached proximally, passed around flexor radialis carpus tendon and firmly sutured on itself. Finally, an interpositional arthroplasty is done using an "anchovy" made with palmaris longus tendon.

Résultats :
We have analyzed our database and we found 28 cases under 50 years old at the time of the intervention operated between 1999 and 2004 with Eaton & Littler stage 2-3 thumb osteoarthritis. Four patients died (one bilateral) and we could not retrieve 9 cases. We retrospectively examined 12 patients (14 cases). Mean follow up was 17 years (180;240 months) and mean age was 46 years old (30;50 years). 92% of cases were women. In 86% we operated the dominant hand. 64% were manual workers. Every case was evaluated with a full clinical and functional examination and x-ray imaging.
At final follow-up satisfaction rate was 93%. Mean scores results were: DASH 7 (0;15), PRWE 4 (8;0), VAS 0 (0;3). Grip strength was assessed with a dynamometer and mean was 26 kg (18;30). Mean T-Pinch and K-Pinch were respectively 6 kg (4;10) and 7 kg (4;10). Mean Kapandji index was 10 (9;10). Complication and reintervention rate was 7%. One patient in the first series of cases, after 12 months still reported pain and underwent a full trapezectomy in another hand surgery center

Discussion :
Distal trapezectomy with ligament reconstruction and tendon interposition gives satisfactory functional results during follow-ups. Low rate of complications, good strength and no evidence of metacarpal collapse makes this technique a reliable procedure for young patients. After 17 years we still use the same technique in young patients.

Conclusion :
This is a preliminary study and it has its limitations. It’s a retrospective analysis of a small, increasing, cohort and there is not a control group. Anyway international literature still has not identified the most adequate treatment for thumb CMC osteoarthritis in young patients, even for short-mid term follow up. We believe that our work could be a suggestion for hand surgeons.
 

P24 L’influence du stress oxydant dans la récidive du syndrome du canal carpien opéré et le choix thérapeutique chirurgical (lambeau synovial) pour cette pathologie

Orateur(s) :  Ahmed Chahine TOUALBI (Bejaia, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Nadir MEHDI (Bejaia, ALGÉRIE),  Leila AZOUAOU (alger, ALGÉRIE)




Introduction :
: Le syndrome du tunnel carpien récidivant n’est pas rare (1). Cette récidive peut survenir secondairement à l’augmentation du stress oxydant qui est élevée chez les patients hémodialysés chroniques.
Objectif: est de comparer les marqueurs de stress oxydant chez les patients qui ont récidivés après 03 mois d’une neurolyse par voie endoscopique (recul de 90 jours) par rapport aux patients qui n’ont pas récidivés. L’exploration chirurgicale chez ces malades a retrouvé une fibrose périneurale. La reprise des malades à ciel ouvert avec une interposition d’un lambeau synovial est un choix thérapeutique judicieux (1).

Méthodes :
une étude portant sur 20 patients hémodialysés opérés par voie endoscopique pour un syndrome de canal carpien. L’âge moyen est de 48 ± 15 ans avec un sex-ratio de 0,9. Les patients opérés ont tous bénéficiés de l'hémodialyse intermittente à raison de 10 à 12 heures par semaine. La durée moyenne en hémodialyse est de 83 ± 6,5 mois. Le dosage des marqueurs du stress oxydant et des bêta- 2 microglobuline a été fait chez tous les patients.

Résultats :
50% des patients qui ont bénéficié de l’acte chirurgical ont récidivé (récidive entre 3 et 6 mois). La comparaison statistique entre les deux groupes de patients avec et sans récidive a démontré que les taux des béta- 2 microglobulines sont plus élevés chez les patients qui ont présenté une récidive due à la présence d’une fibrose périneurale du nerf médian que les patients sans récidives ( 5,5 mg/l vs 2,5 mg/l ) avec un taux de marqueurs du stress oxydants : AOPP,MPO et MDA , AOPP (61.89 ± 1.4 vs 26.65±1.05 μmol/l), MPO (59.89 ± 1.98 vs 38.45±1.98 UI/ml), MDA (6.1 ± 0.12 vs 3.26±0.03 μmol/l) avec(P≤ 0,05).

Discussion :
Le SCC récidivant est une complication fréquente de l'hémodialyse chronique. L'amélioration de la qualité de dialyse permettrait de réduire le risque de survenue des récidives. Le SCC récidivant doit être dépisté précocement par la pratique systématique et périodique de l’EMG. C’est une pathologie qui n’est pas rare, et un lambeau interposé de la synoviale à ciel ouvert est une indication dans la récidive (1). Des études ont démontrés que le taux des marqueurs du stress oxydant élevé engendre des récidives du syndrome du canal carpien opéré .

Conclusion :
Le lambeau synovial de recouvrement est un choix thérapeutique intéressant pour le SCC récidivant donnant des résultats satisfaisants (1).
(1)G. Bollmann . Récidive du tunnel carpien- traitement par lambeau synovial. EMC ; 2017.
 

P25 Chondromatose synoviale primitive géante de l’articulation métacarpophalangienne

Orateur(s) :  El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech)

Auteur(s) :   Amine BENHIMA (Marrakech, MAROC),  Abkari IMAD (Marrakech, MAROC),  Saidi HALIM (Marrakech, Maroc, MAROC)




Introduction :
La chondromatose synoviale est une mono-arthropathie caractérisée par la formation dans la synoviale de foyers cartilagineux probablement métaplasiques. C’est une affection de l’adulte jeune (20—40 ans), plus fréquente chez les hommes. Elle siège préférentiellement aux grosses articulations. Les localisations aux extrémités ne sont pas fréquentes et la dégénérescence maligne est rare. A notre connaissance, seuls trois cas ont été rapportés dans l'articulation interphalangienne. Nous rapportons un homme de 47 ans atteinte d'une Chondromatose synoviale géante de l’articulation métacarpophalangienne

Méthodes :
Un homme de 47 ans s’est présenté devant la persistance pendant 8 mois d’un syndrome de masse non douloureux de l’articulation métacarpophalangienne (MCP) de l’index de sa main droite. La radiographie standard et le scanner montraient une lésion tissulaire érosive circonférentielle périarticulaire de la deuxième MCP. Une intervention chirurgicale a permis une excision de ce processus considéré comme ostéo chondromateux par un abord dorsal .

Résultats :
Le patient était considéré comme guéri un an après la chirurgie. L’examen anatomopathologique macroscopique montrait de nombreux nodules cartilagineux. L’examen microscopique montrait de multiples nodules cartilagineux hyalins intrasynoviaux. De rares atypies et quelques zones d’hypercellularité avec quelques noyaux hyperchromatiques étaient observées ainsi que quelques rares cellules binucléées, sans transformation myxoïde.

Discussion :


Conclusion :
Chondromatose synoviale primitive de la main est rare, présentant généralement comme une lésion avec des caractéristiques cliniques non spécifiques. L'exérèse chirurgicale et l'examen histopathologique sont donc requis pour le diagnostic. La prise en charge consiste en l'excision complète et l'ablation des corps lâches. Synovectomie complète est préconisée; Cependant, la récidive est encore commune. D'autres preuves sont nécessaires pour améliorer le diagnostic et la prise en charge.
 

P26 Hamartome du nerf median et macrodactylie - cas clinique

Orateur(s) :  Vassiliki LAINA (Bruxelles, BELGIQUE)

Auteur(s) :  




Introduction :
L'hamartome du nerf médian, ou hamartome lipofibromateux, est une tumeur rare, bénigne et à croissance lente du nerf périphérique, signalée pour la première fois en 1953.
La tumeur est caractérisée par une prolifération excessive de tissu fibroadipeux, qui infiltre le périnèvre et l'épinèvre, entourant et séparant ainsi les fascicules nerveux.
La tumeur est considérée comme un hamartome car les éléments fibreux, graisseux et neuronaux sont essentiellement matures.

Méthodes :
Ce rapport décrit un cas d'hamartome du nerf médian, présentant une macrodactylie associée et des symptômes avancés du syndrome du canal carpien.

Une décompression du canal carpien a été effectuée, ainsi qu'un débulclage soigneux de certaines zones du nerf médian, préservant les branches superficielles dans la mesure du possible. Dans le même temps, une ablation de son éminence thénar et de son pouce a été réalisée en macrodactylie, ainsi qu'une résection de l'un des deux nerfs numériques, gravement touché par la lésion. Tous les échantillons ont été envoyés pour analyse histologique et génétique.

Résultats :
Le suivi postopératoire immédiat s'est déroulé sans incident, le patient se rétablissant complètement en termes de déficits sensoriels et moteurs. Le patient a été suivi tous les trois mois pendant la première année et tous les 6 mois par la suite.
Un suivi de trois ans a révélé qu'il n'y avait pas d'aggravation macrodactylique de son pouce et, en fait, à mesure que le reste de sa main grandissait, le pouce était maintenant beaucoup plus en proportion avec le reste de sa main.

Discussion :
Le traitement chirurgical de ces lesions reste controversiel, a cause de la impossibilite de separer la lesion du nerf median. Une excision complete de cette lesion vient avec des consequences importantes et est deconseillee. A l absence de symptomes, une approche plus conservative est appropriee. Une liberation du canal carpien est necessaire dans la majorite des cas. Souvent, cette lesion est associee avec une macrodactylie, qui suit la distribution du nerf median.

Conclusion :
Les hamartomes du nerf median sont des lesions benignes et rares, mais a considerer quand un jeune patient presente avec des symptomes de compression du nerf median +/- une macrodactylie.
 

P27 Luxation isolée du scaphoide carpien ( a propos d’un cas)

Orateur(s) :  Abdelhalim OULD-ROUIS (Blida, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Kamel ACHOUR (ALGER, ALGÉRIE)




Introduction :
La luxation isolée du scaphoïde carpien est une lésion extrêmement rare qui est, en fait, une luxation complexe associée à d’importantes lésions capsulo-ligamentaires. La revue de la littérature retrouve seulement 28 cas publiés.
Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 39 ans, droitier, agriculteur de profession, ayant présenté suite à un accident de travail un traumatisme fermé de son poignet droit. A l’examen clinique, le poignet était tuméfié et douloureux avec une saillie osseuse évidente sur le bord radial du poignet. L’examen radiographique avait montré une luxation radio-palmaire isolée du scaphoïde carpien dont le pole proximal se projette au dessus de la styloïde radiale et le pole distal a perdu tout contact avec le capitatum.

Méthodes :
Un traitement chirurgical a été entrepris en urgence par voie dorsale, permettant de réduire le scaphoïde et de réparer le ligament scapho-lunaire via une suture transosseuse protégée par un embrochage scapho-lunaire et scapho-capital ; et de compléter la réparation par une capsulodèse dorsale.les suites post opératoires étaient simples avec ablation des broches à 6 semaines suivie d’une rééducation fonctionnelle.

Résultats :
Au dernier recul après trois ans, le patient a repris le même travail, son poignet est indolore avec une mobilité proche de la normale et une force musculaire symétrique. Radiologiquement, on n’a pas trouvé de signes
d’instabilité, ni d’arthrose du poignet, ni de nécrose avasculaire
du scaphoïde.

Discussion :
La luxation isolée du scaphoïde carpien est très rare, La connaissance des propriétés anatomiques et biomécaniques des ligaments périscaphoïdiens est essentielle pour comprendre cette luxation et entreprendre un traitement. Le pronostic est dans l’ensemble bon avec un seul cas de nécrose avasculaire du scaphoïde rapporté dans la littérature suite à une luxation isolée.

Conclusion :
le diagnostic doit être porté au stade de lésion fraîche suivi d’un traitement entrepris en urgence afin d’assurer un résultat satisfaisant.
 

P28 Chirurgie de reprise pour prothèse trapézo-métacarpienne Ivory: la compatibilité avec la prothèse Touch permet de retenir la tige métacarpienne.

Orateur(s) :  Joris DUERINCKX (Genk, BELGIQUE)

Auteur(s) :  




Introduction :
Painful trapeziometacarpal osteoarthritis can be treated with total joint arthroplasty. The Ivory prosthesis (Memometal, Stryker Corporate, Kalamazoo, Michigan, USA) was introduced in 1992. Production was stopped in 2017. Therefore, revision surgery by replacement with original components is not possible.

Méthodes :
We present a case of a 73-year-old male who was treated with implantation of an Ivory prosthesis at his left hand in 2015. Because of recurrent dorsal dislocations, revision surgery was indicated.

Résultats :
During surgery, polyethylene damage was observed at the dorsal rim of the cup. The conical Ivory cup with a diameter of 9mm was removed from the trapezium. Sclerotic bone was removed with a reamer. Next, a conical cup of the Touch system with a diameter of 10mm was inserted. The head of the Ivory system was removed from the stem and replaced with a bipolar head of the Touch system. Clinical and radiographic follow-up at 6 months after surgery was uneventful.

Discussion :
Ivory metacarpal stems have a round, conical hole for fixation of the prosthetic head. The dimensions of this hole are compatible with the Touch system. The Ivory stem does not have a peg to prevent rotation of the Touch neck. Therefore, the use of a straight neck of the Touch system is mandatory in combination with an Ivory stem.

Conclusion :
Revision of the cup and the head of an Ivory trapeziometacarpal prosthesis is possible with a conical cup and a straight neck of the Touch system. A well-fixed Ivory stem can therefore be retained. This simplifies revision surgery of the Ivory prosthesis.
 

P29 Intervention de Graner II dans la maladie de Kienböck. Analyse et résultats à plus de 12 ans post opératoire

Orateur(s) :  Hayat CHERIFI (Alger, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Amin HENINE (Alger, ALGÉRIE)




Introduction :
Les interventions dans le Kienböck sont conservatrices aux stades précoces, et radicales aux stades ultimes. Le problème d’indication se pose aux stades de lunatum fragmenté chez le travailleur de force dont le poignet est douloureux mais mobile. Entre 1997 et 2018, l’intervention modifiée de Graner (Graner II) a été pratiquées chez 25 patients.

Méthodes :
6 patients avec un recul moyen de 16 ans (12 et 22ans) sont revus. Il s’agit de quatre femmes et deux hommes, travailleurs manuelles et de force. L’âge de prise en charge varie entre 19 et 35ans. Pour tous, le motif de consultation était un poignet douloureux et faible avec une mobilité entre 35 et 60˚ d’extension et entre 25 et 60˚ de flexion. Radiologiquement il s’agissait de 5 stades III (2 A et 3B) et d’un stade IV selon la classification de Lichtman.

Résultats :
L’intervention s’est déroulée pour tous, par une voie d’abord dorsale. Après arthrotomie, la lunarectomie est suivie par un avivement des surfaces entourant le semi-lunaire. Ostéotomie à la partie médiane du capitatum, avivement des surfaces latérales et médiales de sa partie proximale avant sa transposition sous la fossette lunarienne et fixée par une broche scapho-pyramidale. La perte de substance engendrée par le repositionnement de la partie proximale du capitatum est comblée par un greffon cortico spongieux prélevé à la crête iliaque. Un gant pour 6 à 8 semaines.
Nous déplorons une infection autour des broches ayant nécessité leurs ablation. Cliniquement la douleur est atténuée voire disparue avec amélioration de la force, par contre la mobilité est diminuée. Radiologiquement : aucune nécrose du capitatum transposé n’a été constaté, la fusion intracarpienne est obtenue en moyenne au 5 ème mois sauf pour un patient qui était au stade IIIB qui a présenté un retard de fusion. La patiente au stade IV qui avait refusé l’arthrodèse l’a été trois ans plus tard.

Discussion :
Le Kienböck requiert un traitement chirurgical. Les interventions conservatrices sont dépassées au stade III, alors que les arthrodèses ne sont pas encore nécessaires. L’intervention de Graner II est une arthrodèse intracarpienne conservant la hauteur carpe, recréant un condyle carpien cartilagineux proche du condyle physiologique sans sacrifice de la mobilité radio-carpienne avec réapparition d’une force.

Conclusion :
La technique de Graner II garde son indication chez le travailleur de force au stade IIIB pré-arthrosique dont le poignet est mobile.
 

P30 Le panaris herpétique

Orateur(s) :  Albane BONMARCHAND (Bois-Guillaume)

Auteur(s) :   Roberto BECCARI (Bois Guillaume),  Isabelle AUQUIT AUCKBUR (Rouen)




Introduction :
Les panaris sont des infections cutanées digitales fréquentes, le plus souvent d’origine bactériennes. Ils peuvent aussi être aussi être d’origine fongique ou virale. Le plus fréquemment le panaris est unidigital, d’origine bactérienne, et lié dans la majorité des cas à un staphylocoque doré. Les panaris d’origine fongique sont le plus souvent liés à un candida et ceux d’origine virale sont le plus souvent liés à l’herpès simplex virus.

Méthodes :
Nous vous rapportons le cas d’une jeune femme de 20 ans présentant des lésions périunguéales et pulpaires sur plusieurs doigts de la même main, deux doigts longs et le pouce. Ces lésions sont apparues rapidement. Les douleurs, à type de brûlure, étaient très marquées. Elle présentait des vésicules multiples bien limitées, et une lésion périunguéale purulente. La patiente n’avait pas d’antécédent particulier. Elle rapportait une onychophagie. Il n’y avait pas d’autre lésion associée, notamment d’éruption herpétique de la sphère oropharyngée, ni de portage d’herpès simplex virus connu. Devant ces lésions de panaris herpétiques typiques un traitement médical par Aciclovir a été administré, associé à la prise en charge de la surinfection bactérienne d’une lésion par Fucidine crème.

Résultats :
Les lésions et la douleur ont régressé en quelques jours, la cicatrisation a été obtenue en 13 jours.

Discussion :
Ce cas illustre un diagnostic peu fréquent, les lésions périunguéale et pulpaire d’un même doigt sont évocatrices d’un panaris en bouton de chemise. Au stade collecté la prise en charge de ce type de panaris d’origine bactérienne est chirurgicale. Il est classiquement favorisé par l’onychophagie présent chez notre patiente. Le panaris herpétique est une lésion rare le plus souvent unidigitale mais qui peut aussi être pluridigitale, sa prise en charge est médicale. La clinique est très évocatrice, en cas de doute une PCR peut être réalisée.

Conclusion :
L'infection à herpes simplex virus est une infection très fréquente. Le but de cette communication est d’illustrer le panaris herpétique que nous rencontrons peu en chirurgie de la main, dont l’aspect clinique est très évocateur et qu’il est important de ne pas méconnaitre pour avoir une prise en charge adaptée.
 

P31 L’apport du substitut osseux dans la pseudarthrose du scaphoïde carpien. Résultats.

Orateur(s) :  Mahdi RAHEM (Alger, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Hichem LABASSI (Alger, ALGÉRIE),  Ismail GHADI (Kouba, ALGÉRIE),  Karim riade AMIMOUSSA (Alger, ALGÉRIE),  Mohamed karim LARBAOUI (Alger, ALGÉRIE)




Introduction :
Les autogreffes restent le mode de comblement de référence. Elles sont quelque fois insuffisantes et leur prélèvement est source de morbidité. Les substituts osseux de synthèse sont essentiellement représentés par les phosphates de calcium. Ils sont de plus en plus employés et évitent, dans beaucoup de cas, l’utilisation d’une autogreffe. Dans certaines indications, ils se posent en alternative aux allogreffes.
Si les substituts osseux sont maintenant utilisés de façon courante en orthopédie et traumatologie,d'ou notre but est d’analyser et comparer nos résultats de la greffe par substituts osseux dans les pseudarthroses du scaphoïde carpien afin de confirmer leur efficacité et de déterminer les facteurs influençant les résultats.

Méthodes :
Onze (11) hommes ont été opérés entre 2016 et 2018. La technique consistait en un Matti Russe avec greffe par substituts osseux et ostéosynthèse par broches sous anesthésie loco-régionale.
L’âge moyen est de 26 ans. Neuf patients étaient fumeurs avant l’intervention. Le délai moyen de prise en charge par rapport au traumatisme était de 17 mois. La revue minimale était de 6 mois pour juger de la consolidation. Les pseudarthroses ont été évaluées selon les critères radiographiques de
Schernberg (4 zone 1, 9 zone 2, 13 zone 3, 1 zone 4) et D’Alnot.

Résultats :
Tous les patients ont fait l’objet d’une appréciation clinique pour la douleur, la mobilité et la force de préhension selon le score de DASH.
La consolidation a été appréciée par l'imagerie standard, et la tomodensitométrie à coupes fines.L’immobilisation était en moyenne de 12 semaines. Le recul moyen était de 23,5 mois. La consolidation a été obtenue dans 7 cas.

Discussion :
Le choix de la greffe osseuse est discutable car certains auteurs ont rapidement élargi leur
indications des les pertes substances osseuses d'où l'intérêt de son application.

Conclusion :
Nos résultats montrent que la greffe par substitut osseux constitue un arsenal thérapeutique non négligeable et fiable dont les perspectives d’avenir sont très prometteuses grâce aux progrès de la recherche en ingénierie tissulaire
 

P32 Blocage métacarpo-phalangien par piégeage ligamentaire.

Orateur(s) :  Antoine DEDERICHS (Nancy)

Auteur(s) :   Stéphane BARBARY (Nancy),  Hervé LAMARRE (Thionville)




Introduction :
Il s’agit d’un blocage par incarcération du ligament collatéral accessoire métacapo-phalangien entrainant un flessum irréductible d’environ 30°, non ou peu douloureux et sans conséquence sur le flexion ni sur les articulations inter-phalangiennes. Cette physiopathologie a déjà bien été décrite mais reste peu connue du fait de sa rareté.

Méthodes :
Nous avons pris en charge 2 patients présentant un flessum métacarpo-phalangien irréductible avec une flexion conservée et indolore. Il s’agissait d’atteintes du 3ème doigt pour l’un et du 4ème doigt pour l’autre où l’iconographie mettait en évidence pour chacun des ostéophytes prononcés au niveaux de ces têtes métacarpiennes. Ces patients ont été traité chirurgicalement dans un délai de 1 et 4 semaines après le début du blocage et il est noté pour chaque une tentative de réduction infructueuse dans des services d’urgences. Les interventions ont permis la levé du conflit par résection des ostéophytes et libération ligamentaire par voies dorso-latérales. La mobilisation post-opératoire a été immédiate.

Résultats :
Les suites opératoire sont été simples avec une récupération ad integrum des mobilités et sans récidive.

Discussion :
Il a été décrit dans la littérature des réductions par manoeuvres externes mais nous préconisons, comme d’autres auteurs, une solution chirurgicale et nous avons choisi des voies dorso-latérales bien qu’une approche palmaire puisse être discuté.

Conclusion :
La survenue d’un flessum irréductible peut conduire à un écueil diagnostic en l’absence de connaissance de cette physiopathologie rare qui ne doit notamment pas être confondue avec un doigt à ressaut. La connaissance de ce mécanisme de blocage ligamentaire sur conflit osseux et de son traitement chirurgical permet une bonne évolution.
 

P33 Remplacement du scaphoïde: le 3D prothèse

Orateur(s) :  Eline STROOBANTS (Antwerpen, BELGIQUE)

Auteur(s) :   Anton BORGERS (Turnhout, BELGIQUE),  Matthias VANHEES (Antwerpen, BELGIQUE),  Frederik VERSTREKEN (Antwerpen, BELGIQUE)




Introduction :
As a direct consequence of poor blood supply, complicated scaphoid fractures often lead to nonunion, avascular necrosis and late degenerative changes (SNAC wrist). In symptomatic patients, salvage procedures, such as partial or total wrist arthrodesis or proximal row carpectomy are indicated, but all have their inherent disadvantages. Recent advances in 3D technology allow the production of custom patient specific implants, that have become a valid treatment option for a selected group of patients.

Méthodes :
Six patients with non reconstructable scaphoid problems due to a combination of bone resorption, avascular necrosis and degenerative changes were treated with a patient specific 3D printed scaphoid replacement, based on CT images of the contralateral scaphoid. The implant is printed out of titanium and incorporates eyelets for ligament reinsertion and a tunnel for ligament reconstruction with a tendon graft.

Résultats :
Follow-up ranges from 6 months up to 2 years. One implant had to be removed 5 months postoperative due to symptomatic palmar subluxation. All other implants maintained their correct alignment on radiographs. Clinical testing confirms significant improvement in functional scores and patient-reported pain and outcome scores.

Discussion :


Conclusion :
3D printed scaphoid implants, show promising early results and may become a valid alternative or at least delay the need to perform salvage procedures.
 

P34 Main après la vitre

Orateur(s) :  Youssef GAM (Tunis, TUNISIE)

Auteur(s) :   Rawend MERAI (Ariana, TUNISIE),  Youssef BEN OMRANE (Bizerte, TUNISIE),  Moadh BOUZIDI (Tunis, TUNISIE),  Med ali SEBAI (Tunis, TUNISIE),  Riadh MAALA (Tunis, TUNISIE)




Introduction :
L a main après la vitre est un groupe de pathologie regroupant des lésions de la main suite à un coup de point porté sur vitre. Elle présente une classification permettant de localiser la face atteinte : le type I les lésions de la face dorsale, le type II de la face palmaire et le type III des deux faces.

Méthodes :
Ce travail porte sur 320 cas traités entre les années 2005 et 2020.
Le traitement s’est fait au bloc opératoire, sous bloc axillaire. Une exploration après lavage a été réalisée . Ensuite nous avons réparé les lésions dans l’ordre suivant: La réparation tendineuse se fait pour les tendons flechisseurs avec un point type Kessler modifié (prolène 4/0) renforcé par un hémi-surjet antérieur .La réparation vasculaire se fait par des point simple (6 à 8 au prolène 7/0) et la suture nerveuse se fait par suture simple ( prolène 9/0). La reparation vasculaire et nerveuse nécessite un matériel de microchirurgie et un moyen de grossissement .
L’immobilisation était de mise durant 21 jours puis 9 semaines de kinésithérapie.

Résultats :
population jeune et masculine (âge moyen de 24 ans, allant de 14 à 40 ans et 72 hommes pour 2 femmes).
La notion de colère présente dans 91% des cas.
La main droite touchée dans 82 % des cas.
La lésion a porté sur la main dominante dans 95% des cas
Parmi les 320 cas: nous avons traité 180 MAV type I, 76 MAV type II et 64 MAV type III.
Les résultats obtenus étaient évalués en se basant sur le Total Active Motion, le Total Passive Motion, le Déficit Global d’Extension, et la sensibilité selon le Médical Research Council.
Avec un recul moyen de 2 ans, les résultats étaient généralement très bons pour les lésions de type I et bons pour les lésions de type II. Les lésions de type III avaient une prédominance de résultats assez bon . Nous avons déploré 7% de complications de type algodystrophie , infection

Discussion :
apanage des jeunes coléreux.
Le résultat est conditionné par la nécessité d’un traitement chirurgical rapide de 1 ere intention et d’une prise en charge multidisciplinaire incluant chirurgiens, kinésithérapeutes et psychologues.

Conclusion :
La durée élevée d’inactivité et de rééducation engendre un impact économique souvent lourd
Rechercher le pourquoi de la MAV : urgence de la main ou urgence psychiatrique?
 

P35 Echochirurgie pour syndrome du canal carpien, pas si anodin: à propos d’un cas de phlegmon sévère des gaines du 5eme rayon et du canal carpien

Orateur(s) :  Henri REMY (Nice)

Auteur(s) :   Marie-Anne POUMELLEC (Nice),  Joshka DECKER (Nice),  Thierry BALAGUER (Nice),  Olivier CAMUZAR (Nice),  Marianne CEGARRA-ESCOLANO (NICE)




Introduction :
Du fait de sa prévalence, la chirurgie du canal carpien est l’objet de modifications techniques perpétuelles pour améliorer les suites post-opératoires. Après l’apparition des techniques endoscopique et mini-open, une approche échographique percutanée a émergé avec l’évolution de la précision du matériel d’échographie. Cette technique est pratiquée par des chirurgiens formés à l’échographie ou par des radiologues. Elle permettrait de réduire les cicatrices, accélérer la récupération post-opératoire, sans risque infectieux.
Nous présentons un rare cas de phlegmon de la gaine du 5eme doigt et du canal carpien après échochirurgie pour libération du nerf médian réalisée par un radiologue.

Méthodes :
Une patiente non fumeuse de 42 ans s’est présentée dans le service de radiologie pour douleurs de la main gauche à six jours d’une décompression échochirurgicale du nerf médian au canal carpien. Traitée par anti-inflammatoires non stéroïdiens au long cours pour douleurs dorsales, elle ne présentait pas d’autre antécédent médical. Une échographie de contrôle ne retrouvait pas d’anomalie de la région opérée ni des gaines tendineuses.
Elle a ensuite consulté au SOS main, 4 jours plus tard, avec des signes d’infection généralisée de la main (érythème, douleur croissante insomniante, augmentation globale de volume de la portion ulnaire de la main avec flessum des 4eme et 5eme doigts) ainsi qu’une persistance des paresthésies sur le territoire du nerf médian.

Résultats :
Avec le diagnostic clinique de phlegmon des gaines, nous avons réalisé une chirurgie en urgence pour exploration et lavage des gaines. Nous avons constaté la présence de pus depuis la région du canal carpien jusqu’à l’extrémité de la gaine du 5eme rayon, ainsi qu’une ouverture incomplète du carpi volare, nécessitant un complément de neurolyse.
L’évolution post-opératoire a été lentement favorable sans nécessité de reprise chirurgicale pour lavage avec surveillance quotidienne et antibiothérapie parentérale puis orale pendant 10 jours. Les prélèvements bactériologiques retrouvaient un staphylocoque cutané de souche sauvage classique. La mobilité de l’ensemble des doigts a été récupérée en 6 mois après kinésithérapie intensive.

Discussion :


Conclusion :
L’échochirurgie est une technique d’avenir qui mérite d’être enseignée et diffusée parmi les chirurgiens de la main. Il s’agit d’une discipline technique qui requiert un entrainement dédié. L’absence totale de complication septique jusqu’alors est probablement liée à l’usage récent de cette technique. Sa pratique devrait être réservée aux chirurgiens formés à l’échographie, plutôt qu'aux radiologues qui ne peuvent réaliser la prise en charge de complications telles qu’infection, lésion artérielle ou encore nerveuse nécessitant une prise en charge chirurgicale.
 

P36 Urgences en orthopédie pédiatrique pendant la COVID-19 Conséquences et perspectives

Orateur(s) :  Pascal JEHANNO (Paris)

Auteur(s) :   Anne-Laure SIMON (Paris),  Jean-Gabriel DELVAQUE (Paris),  Virginie MAS (Paris),  Brice ILHARREBORDE (Paris)




Introduction :
Le confinement institué en France pour lutter contre la pandémie liée au COVID 19 a imposé un maintien strict des enfants à domicile, modifiant considérablement leur mode de vie avec un risque accru d’accidents domestiques et la tentation de désobéir au cadre légal. L’objectif de cette étude était d’analyser l’impact du confinement sur l’activité d’urgence pédiatrique dans un centre universitaire de référence située en zone rouge, et de décrire les modes de prise en charge spécifiques.
L’hypothèse était que l’activité ainsi que les mécanismes lésionnels seraient significativement impactés par le confinement.

Méthodes :
Tous les enfants pris en charge au bloc opératoire pour une urgence en orthopédie pendant le confinement (groupe 1) ont été inclus de façon prospective, puis comparés de manière rétrospective aux patients opérés lors de la même période en 2019 (groupe 2). Les données démographiques et chirurgicales ont été analysées, et les circuits spécifiques instaurés (contraintes anesthésiques, mesures barrière au sein de la structure) ont été décrits.

Résultats :
Une diminution de 40% de l’activité a été constatée (175 patients vs. 292), sans modification des motifs de prise en charge. Les lésions les plus fréquentes étaient les plaies (54,3%), suivies des fractures (34,3%) et des infections (11,4%) et concernaient le membre supérieur dans 83% des cas. Le cadre légal était non respecté dans 9,7% des traumatismes et occasionnant principalement des fractures (55%). La prise en charge a été modifiée durant le confinement (suivi radiologique et des pansements, en téléconsultation, non enfouissement des broches, extension des indications du traitement non chirurgical, …) dans 34%, sans complication à ce jour.

Discussion :
La diminution de l’activité d’urgence dans notre région a été similaire à celle rapportée dans d’autres pays lors de la pandémie
Une modification des circuits de soins, de l’anesthésie (suivant les recommandations de la SFAR), de l’hospitalisation, a été nécessaire pour limiter l’exposition virale des enfants, de leurs proches, et du personnel soignant.

Conclusion :
L’adaptation du parcours patient qui a été utile pendant le confinement s’est révélée efficiente. Elle va sans doute permettre de faire évoluer nos pratiques, notamment avec la création de circuits raccourcis et l’utilisation de la télémédecine.
 

P37 Schwannome en dégénérescence kystique du nerf ulnaire au coude : une présentation atypique à ne pas méconnaître

Orateur(s) :  Florent METAIRIE (Nantes)

Auteur(s) :   Matthieu HANNEBICQUE (nantes)




Introduction :
Les tumeurs des tissus mous autour du coude sont rares, avec une incidence d'environ 3,8% parmi l’ensemble des tumeurs des tissus mous. Les tumeurs bénignes des nerfs périphériques (TBNP) sont des lésions rares (1% des tumeurs des parties molles).
Les schwannomes représentent 80 % de ces tumeurs isolées bénignes. Leur présentation clinique et histologique est bien décrite.
Cependant, ils partagent des caractéristiques cliniques, épidémiologiques et d'imagerie communes avec les autres tumeurs des tissus mous et la présence d’atypies cliniques ou anatomopathologiques peut dans certains cas, faire évoquer à tort le diagnostic de tumeur maligne.
Ainsi, le diagnostic des schwannomes en préopératoire peut être difficile avec un risque potentiel d'erreur, le diagnostic de certitude reposant sur l’analyse anatomopathologique.

Méthodes :
Nous rapportons un cas rare de dégénérescence kystique de schwannome du nerf ulnaire au coude, chez une patiente de 79 ans, initialement adressée par son médecin traitant pour un syndrome du canal carpien bilatéral associé à un syndrome du tunnel cubital droit, avec une présentation clinique atypique ne nous ayant pas permis d’exclure d’emblée un processus expansif malin.
Elle présentait une masse supra-centimétrique de la gouttière épitrochléenne, responsable d’un tableau de déficit ulnaire sensitivo-moteur, avec signe de tinel ulnaire au coude, déficit des intrinsèques et aspect de griffe réductible du 5e doigt.
L’hypothèse diagnostique après bilan d’imagerie, était celle d’un schwannome en dégénérescence kystique devant la présence d'une lésion kystique cloisonnée intra nerveuse au bilan échographie et IRM.

Résultats :
La prise en charge chirurgicale, réalisée sous grossissement optique, sous anesthésie locorégionale par bloc axillaire, a consisté en une énucléation complète de la tumeur après neurolyse du nerf ulnaire, incision épineurale et intra neurodissection soigneuse permettant une préservation de l’ensemble des fascicules. Devant un risque d’instabilité du nerf ulnaire après la neurolyse effectuée et la tumeur retirée, une transposition sous cutanée en avant de l’épicondyle médial a été réalisée avec manchonnage de la zone de suture nerveuse épineurale par colle biologique.
Le diagnostic retenu après exérèse et analyse histologique fut celui de schwannome avec remaniements kystiques marqués.

Discussion :


Conclusion :
La dégénérescence kystique du schwannome est une présentation clinique à connaitre.
Le caractère inhabituelle de la présentation ne doit pas faire évoquer à tors une tumeur maligne, et faire mettre en place le bon traitement devant cette tumeur bénigne et extirpable : conservation nerveuse et préservation de la fonction.