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jeudi 17 décembre 2020 

16h30 - 18h30


 
Salle 252AB

POIGNET 2

 
  

CO64 Etude anatomique concernant l’abord dorsal de la capsule articulaire du poignet : à propos d’une nouvelle technique de capsulotomie dorsale.

Orateur(s) :  Marie-Cécile SAPA (Nancy)

Auteur(s) :   Yoan-kim DE ALMEIDA (Nancy),  Marc BRAUN (Nancy),  Gilles DAUTEL (Nancy),  Lionel ATHLANI (Nancy)

16h30 - 16h33
Durée de la présentation : 3 min


Introduction :
La capsulotomie « en V » de Berger est la technique d’abord de la capsule articulaire dorsale du poignet la plus fréquemment utilisée. Cette technique permet un large accès au carpe mais ne permet pas de respecter les ligaments extrinsèques dorsaux ni l’innervation et la vascularisation de la capsule dorsale du poignet. L’objectif de cette étude anatomique était de décrire une nouvelle technique de capsulotomie dorsale, d’étudier sa faisabilité et ses avantages en ce qui concerne le respect de l’anatomie et l’exposition du carpe.

Méthodes :
Six cadavres frais ont été disséqués après injection intra-artérielle de silicone. Nous avons identifié le ligament radiocarpien dorsal, le ligament intercarpien dorsal, la branche dorsale de l’artère interosseuse antérieure, les arcades artérielles radiocarpienne et intercarpienne, et la branche terminale du nerf interosseux postérieur. La capsulotomie était réalisée selon un nouveau schéma « en U » à base proximale.

Résultats :
Dans tous les lambeaux capsulaires disséqués, nous retrouvions les structures ligamentaires, vasculaires et nerveuses étudiées. La surface d’exposition articulaire moyenne était de 783mm2 (625-900mm2), permettant un accès aux os du carpe et aux interlignes articulaires radio et médiocarpiens.

Discussion :
Le respect des fibres ligamentaires permettrait d’éviter un processus cicatriciel pouvant fragiliser la compétence biomécanique de ces ligaments stabilisateurs et pouvant être source d’enraidissement. Le respect de la branche terminale du nerf interosseux postérieur permettrait de préserver la sensibilité propioceptive du poignet, utile dans la récupération postopératoire. Le respect de la vascularisation permettrait de préserver les capacités cicatricielles de la capsule dorsale du poignet.

Conclusion :
Dans cette étude anatomique, nous décrivons un nouvel abord de la capsule articulaire dorsale du poignet par le biais d’une capsulotomie « en U » à base proximale. Une étude clinique prospective serait d’un réel intérêt afin de valider nos résultats.
 

CO65 Est-ce que la voie d'abord dorsale du poignet est sans danger ? Analyse biomécanique et introduction à l'approche « window »

Orateur(s) :  François LOISEL (Besancon)

Auteur(s) :   Lauren WESSEL (New-York),  Kyle MORSE (New-York),  Christian VICTORIA (New-York),  Kathleen MEYERS (New-York),  Scott w WOLFE (New-York)

16h33 - 16h36
Durée de la présentation : 3 min


Introduction :
La capsulotomie dorsale ou « Fiber Splitting Capsulotomy » (FSC) selon R. Berger est une des voies d’abord les plus utilisées pour l’approche de la partie postérieure du poignet. Le but de notre étude était de comparer les effets biomécaniques de la FSC à une nouvelle approche « fenêtrée » (« window ») qui préserve les insertions des ligaments radio carpien (DRC) et intercarpien dorsal (DIC).

Méthodes :
12 paires de poignets cadavériques ont été montées sur un banc d’essai personnalisé et randomisées après section complète du ligament scapholunaire (SLIL). Des radiographies de face et de profil, en charge, ont été réalisées au début et après chaque phase : 1) poignet intact, 2) section complète du SLIL, 3) voie d’abord « FSC » ou « window » et 4) fermeture. Les mesures radiographiques comprenaient le diastasis scapho-lunaire (SLG), l'angle radio-lunaire (RLA), l'angle scapho-lunaire (SLA) et la translation dorsale du scaphoïde (DST). La moitié des spécimens du groupe FSC ont été suturés par ancres, en réinsérant les ligaments DIC et DRC sur le scaphoïde et le lunatum. L'autre moitié des poignets FSC et tous ceux du groupe « window » étaient fermées par une simple suture « bord à bord ».

Résultats :
Nous n’avons pas observé de différences significatives des paramètres étudiés pour les différentes phases du groupe « window ». Après la voie d’abord FSC, des augmentations significatives de SLG (5 mm), RLA (20°), SLA (36°) et DST (5 mm) ont été objectivées. Après réinsertion par ancres, il y a eu des diminutions significatives des paramètres SLG (4 mm), RLA (11°), SLA (24°) et DST (3 mm). Après la fermeture « bord à bord », il n'y a pas eu de diminution significative des paramètres radiographiques.

Discussion :
Dans ce modèle théorique de SLIL incompétent, l'approche « window » du poignet préserve les insertions des stabilisateurs « critiques » (DRC et DIC) et n'a entraîné aucune anomalie posturale par rapport aux poignets intacts. L'approche FSC a toujours produit des déformations posturales importantes.

Conclusion :
Nos résultats attirent l'attention sur l'importance des ligaments dorsaux du poignet, DRC et DIC, en tant que stabilisateurs essentiels de la rangée du carpe proximal et sur la façon dont l'approche « window » peut faciliter la réparation et la reconstruction du ligament scapholunaire.
 

CO66 Evaluation de la voie d'abord dorso-radiale dans les arthrodèses des 3 os du carpe

Orateur(s) :  Hugo PELET (Bordeaux)

Auteur(s) :   Anais DELGOVE (Bordeaux),  Pierre MEYNARD (Bordeaux),  Audrey ANGELLIAUME (Bordeaux),  Marie-laure ABI-CHAHLA (Bordeaux),  Eric MAURICE (Pessac),  Erle WELTZER (Pessac)

16h36 - 16h39
Durée de la présentation : 3 min


Introduction :
La voie d’abord dorsale pour les arthrodèses médio-carpiennes est actuellement la voie de référence. Elle permet une large exposition sur les os du carpe, à distance des structures nerveuses et vasculaires. Cependant, elle nécessite d’ouvrir des éléments majeurs de la stabilité du poignet: le rétinaculum des extenseurs et l’appareil capsulo-ligamentaire dorsal du poignet. Nous proposons l’étude anatomique et clinique de la voie d’abord dorso-radiale, permettant d’épargner ces éléments de stabilité.

Méthodes :
Une arthrodèse des trois os du carpe par embrochage avec contrôle radiographique post opératoire par la voie d’abord dorso-radiale était réalisée sur deux pièces cadavériques fraîches. L’objectif était d’évaluer la faisabilité de cette voie d’abord en identifiant des difficultés en lien avec l’anatomie de cette région et le geste technique lui-même. L'étude clinique était descriptive rétrospective monocentrique sur une série de patients ayant bénéficié d’une arthrodèse des trois os du carpe par voie dorso-radiale. Le recueil des mobilités, de la douleur et de la force était fait grâce à des entretiens standardisés menés par un observateur indépendant.

Résultats :
L’étude anatomique montrait que la voie dorso-radiale nécessitait une dissection prudente en raison des structures vasculo-nerveuses à proximité. Elle permettait l'exposition des surfaces articulaires ainsi que le lunatum éventuellement basculé.
Dans l’étude clinique, dix-sept patients consécutifs de 49 ans en moyenne [41-65] ont été inclus. Le recul moyen post arthrodèse était de 16,5 mois [18-12]. On a retrouvé en moyenne un arc de mobilité du poignet en flexion-extension de 57°, un arc de mobilité en inclinaison radiale et ulnaire de 37°, une augmentation de la force de préhension par rapport au pré opératoire de 12% , une amélioration entre le pré et le post opératoire de 5 points d’EVA, une baisse du score quick DASH par rapport au pré opératoire de 30 points, un retour au travail chez 45% des patients avec un délai de 8,4 mois.

Discussion :
Les résultats semblent comparables à ceux rapportés par la littérature pour les arthrodèses trois ou quatre os du carpe par voie dorsale, tout matériel d’arthrodèse confondu, effectuées par voie dorsale.

Conclusion :
La voie d’abord dorso-radiale est une alternative envisageable. Une étude prospective comparative est nécessaire pour conclure à la supériorité de la voie dorso-radiale dans le cadre des arthrodèses trois os du carpe.
 

Discussion CO64 à CO66

16h39 - 16h43 (5 min)
Durée de la discussion : 0 min

CO67 Faut il utiliser l'arthroscopie dans la prise en charge des luxations peri-lunaires avec ou sans fracture ?

Orateur(s) :  Thibault DRUEL (Lyon)

Auteur(s) :   Justin RUYER (Lyon),  Marjolaine WALLE (Clermont-Ferrand),  Marion BURNIER (Lyon),  Guillaume HERZBERG (LYON)

16h43 - 16h51
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L'usage de l'arthroscopie dans la prise en charge en urgence des luxations périlunaires pures et /ou avec fracture associée est bien documentée. Pourtant il reste controversé. Le but de ce travail est de rapporter une expérience monocentrique sur le sujet.

Méthodes :
Nous rapportons l'utilisation de l'arthroscopie dans 32 cas de luxation et luxation-fracture péri lunaires. Dans 24 cas, le traitement a combiné un abord direct mini invasif avec l'arthroscopie. Les patients qui ont pu être revus ont bénéficié d'un score spécifique du poignet incluant la prono supination et de radiographies de contrôle. Le taux de perdus de vue a été important (50% comme cela est classique dans cette population).

Résultats :
Cliniquement, la flexion extension au recul moyen de 27 mois était de 80 degrés. La force de serrage moyenne évaluée au dynamomètre était de 69%. Radiologiquement, les 13 luxation-fractures péri lunaires trans scaphoïdiennes ont consolidé. Nous n'avons pas mis en évidence de différence significative entre les patients opérés entièrement sous arthroscopie ou avec assistance arthroscopique ou par technique ouverte.

Discussion :
Malgré la difficulté qui existe de prouver l'utilité de l'arthroscopie par rapport à la technique ouverte dans les luxations péri lunaires, les auteurs soulignent les avantages pour le diagnostic lésionnel. La magnification est un autre élément à prendre en compte pour le diagnostic, la classification, et souvent le traitement.

Conclusion :
L’arthroscopie nous parait être une technique qu’il est indispensable de posséder pour la prise en charge de certaines luxation péri-lunaires notamment les formes les moins déplacées.
 

CO68 Les luxations et fractures luxations péri lunaires du carpe

Orateur(s) :  El Mehdi BOUMEDIANE (Marrakech)

Auteur(s) :   Amine BENHIMA (Marrakech, MAROC),  Imad ABAKARI (Marrakech, MAROC),  Saidi HALIM (Marrakech, Maroc, MAROC)

16h51 - 16h58
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Dans ce travail, nous rapportons 16 observations de LPL et de FLPL du carpe admises, traitées et suivies au service de chirurgie traumatologique et orthopédique sur une période de 3 ans.
Le but de cette étude rétrospective est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutives pour ainsi confronter nos données à ceux de la littérature

Méthodes :
La série comprenait cinq luxations péri-lunaires pures et onze fractures-luxations péri-lunaires dont onze luxations trans-scapho-péri-lunaires. Quinze formes à déplacement dorsal et une seule forme à déplacement ventral.
La moyenne d’âge des patients était aux alentours de 32 ans . Une nette prédominance masculine est remarquée. 69% des patients étaient des travailleurs manuels.
Les AVP occupaient la première place des circonstances traumatiques avec un pourcentage de 50%. Dans 56% des cas la lésion siégeait au niveau du côté dominant.
Le délai de consultation était situé dans un intervalle de 2 heures à 48 heures.
Une radiographie de face et de profil a été demandée chez tous nos patients et un complément par incidence de Schneck a été demandé chez tout patient avec un scaphoïde fracturé.
Tous les patients étaient traités chirurgicalement à ciel ouvert avec une voie d’abord dorsale dans 14 cas et une voie d’abord combinée chez deux patients.
Le délai moyen d’ablation de matériel était de 3 mois, La rééducation quant à elle a été débutée après 3 à 4 mois lorsque le scaphoïde était intacte et après 4 à 5 mois dans les fractures associées du scaphoïde.

Résultats :
Nos patients étaient revus cliniquement et radiologiquement avec un recul moyen de 20 mois. 14 patients ont retrouvé leur activité antérieure, 1 patient a été reclassé et 1 n’a pas retrouvé d’activité professionnelle. L’arc de flexion/extension du poignet lésé était de 96° soit 71,1% par rapport au côté sain, l’arc d’inclinaison radio-ulnaire était de 44° soit 73% par rapport au côté sain. Le score de Cooney moyen était calculé à 68/100 dans un intervalle de 30 à 90/ 100, le Quick-DASH quant à lui a été calculé à 22/55 et le PRWE à 45/150.

Discussion :


Conclusion :
Le diagnostic précoce et la réduction anatomique sont les préalables nécessaires à un résultat fonctionnel satisfaisant. Cela implique un traitement chirurgical en urgence à foyer ouvert, un suivi étroit et une rééducation post opératoire dans les brefs délais.
 

CO69 Instabilité non dissociative du carpe traumatique : série de cas

Orateur(s) :  François LOISEL (Besancon)

Auteur(s) :   Orr STEVEN (New-York),  Mark ROSS (Brisbane),  Greg COUZENS (Brisbane),  Andrew j LEO (New-York),  Scott w WOLFE (New-York)

16h58 - 17h04
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
Bien qu'elle n'ait jamais été mentionnée dans la littérature, l'instabilité non dissociative du carpe peut se produire dans le cadre d'une fracture non déplacée du scaphoïde. Nous proposons qu'une stabilisation aiguë de ce type d'instabilité donne de meilleurs résultats que la prise en charge tardive d'une déformation fixée.

Méthodes :
Nous rapportons une série rétrospective de 8 patients de trois centres qui ont développé une instabilité non dissociative du carpe associée à une fracture non déplacée du scaphoïde. Nous appelons ce modèle de lésion : instabilité non dissociative du carpe traumatique (Traumatic Carpal Instability Non Dissociative ou CINDT). Nous avons identifié ses caractéristiques épidémiologiques, les critères de diagnostic, les lésions ligamentaires critiques qui sont au cœur des modèles d'instabilité et les résultats des traitements aigus et tardifs (définis respectivement comme étant à plus ou moins 12 semaines après la lésion initiale). Les angles radiolunaires (RL) ont été comparés à l'aide du test t après avoir vérifié la normalité des données à l'aide d'un test de Shapiro-Wilk.

Résultats :
Deux patients ont été diagnostiqués avec une CINDT-DISI et six avec une CINDT-VISI. Le temps moyen entre la lésion et le diagnostic était de 10 semaines et le suivi clinique et radiographique moyen était de 18 mois. La consolidation du scaphoïde a été obtenue dans tous les cas. Dans 4 cas sur 6 de CINDT-VISI, des interventions secondaires ont été réalisées pour traiter la pathologie ligamentaire associée (libérations capsulaires antérieures et/ou postérieures associées à une reconstruction du ligament antérieure par greffe tendineuse). Les trois patients dont les lésions ligamentaires ont été traitées de manière aiguë (dans les 12 semaines) ont montré une correction de l'angle RL significativement plus importante (8° contre 49°, p=0,002).

Discussion :
A l’instar des lignes d’amarrage des bateaux (« mooring lines concept »), nous proposons plusieurs ligaments stabilisateurs essentiels de la rangée proximale du carpe pour expliquer la physiopathologie des CINDT. La CINDT-DISI nécessite une lésion du ligament intercarpien dorsal et d’un ligament radiocarpien antérieur (ligament radiolunaire long). A l’inverse, la CINDT-VISI nécessite une lésion d'au moins un ligament essentiel médiocarpien palmaire (ligament STT ou partie ulnaire du ligament arqué) et du ligament radiocarpien dorsal.

Conclusion :
La vigilance est de mise pour reconnaître l'instabilité aiguë ou en cours de constitution, de la rangée proximale. Un traitement rapide doit être instauré avant le développement d'une déformation fixée.
 

CO70 Lésions périlunaires sans dislocation : une série de 15 cas aigus et 10 cas chroniques.

Orateur(s) :  Louis DUCHARNE (Lyon)

Auteur(s) :   Marion BURNIER (Lyon),  Guillaume HERZBERG (LYON)

17h04 - 17h10
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
Les lésions périlunaires traumatiques sans dislocation (PLIND) ont été décrites en 2013 comme des luxations spontanément réduites. Sur les radiographies de face, les arcs des traumatismes PLIND étaient similaires aux arcs connus des luxations périlunaires.
Notre but était de rapporter une série de cas aigus ainsi que de cas chroniques passés inaperçus en urgence.

Méthodes :
Entre 2003 et 2019, nous avons diagnostiqué et traité chirurgicalement 15 PLIND aigues, groupe 1 (délai moyen 48 h) et 10 PLIND chroniques groupe 2 (délai moyen 17 mois).
Une réparation et/ou reconstruction des fractures et lésions ligamentaires a été choisie dans 12 sur 15 cas aigus et 6 sur 10 cas chroniques.
Une résection de la première rangée a été effectuée dans 3 sur 15 cas aigus, et 4 sur 10 cas chroniques.
Une assistance arthroscopique a été utilisée dans 13 poignets.
Tous les patients ont été revus rétrospectivement à un recul de 19 mois (clinique et radiologique).

Résultats :
Au recul dans le groupe 1, le score moyen du poignet après résection de première rangée, était de 62 (moyen) et de 77 (bon) après réparation.
Dans le groupe 2, le score moyen après 4 résections de première rangée était de 69 (moyen) et de 75 (bon) après reconstruction.

Discussion :
L’analyse du groupe 1 confirme que les PLIND sont une entité distincte qui représente des luxations périlunaires spontanément réduites. En urgence, un traumatisme à haute énergie, un œdème et des fragments ostéochondraux libres dans les interlignes doit y faire penser.
Le groupe 2, est un groupe qui n’a pas été décrit auparavant. Il semble d’après cette étude qu’il soit licite de tenter une reconstruction avant d’envisager un traitement palliatif d’emblée.

Conclusion :
Les lésions périlunaires traumatiques aigues sans dislocation, représentent une entité maintenant bien définie. A côté d’une série de cas aigus, nous rapportons la première série de PLIND chronique.
 

CO71 Les pseudo-dissociations scapho-lunaires : une étude épidémiologique prospective

Orateur(s) :  Gabriel LATEUR (Chambery)

Auteur(s) :   Shirin BENHAMICHE (Grenoble),  Pierre CHAPUIS (Montbonnot)

17h10 - 17h16
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
La prise en charge des patients montrant des diastasis scapholunaires manquent de données sur le caractère potentiellement congénital de cet état radiologique. Notre objectif est de déterminer la prévalence de pseudo dissociations scapholunaires bilatérales non traumatiques dans la population normale. Les objectifs secondaires sont de déterminer l’existence de critères d’imagerie corrélés.

Méthodes :
Nous avons réalisé une étude prospective épidémiologique descriptive transversale incluant les patients se présentant aux urgences de notre structure durant 6 mois pour un traumatisme du poignet. On réalisait des radiographies de face et de profil du poignet + incidence du scaphoïde. En l’absence de fractures on réalisait des clichés dynamiques bilatéraux en inclinaison cubitale, radiale et poings serrés. Les patients étaient revus en consultation à 10 jours du traumatisme pour un examen clinique. Si l’examen clinique restait douloureux à J10, en l’absence de point d’appel précis nous réalisions un scanner simple afin d’éliminer une fracture du scaphoïde, en cas de point d’appel « ligamentaire » nous réalisions un arthroscanner. Si à J21 en l’absence de fracture du scaphoïde au scanner le patient restait encore douloureux nous réalisions un arthroTDM.

Résultats :
35 patients ont été revus. Le taux de rupture du ligament scapholunaire était de 8,6% alors que celui des diastasis significatifs est de 14,2%, le taux de pseudo dissociation scapholunaire est de 5,7%, représentant 40% des diastasis mis en évidence.
On peut retenir qu’un diastasis scapholunaire en position neutre > 5 mm et une subluxation dorsale sur le cliché de profil ne sont retrouvés que dans les lésions traumatiques et de façon unilatérale.
Les pseudo-dissociations scapholunaires on un caractère bilatéral, le diastasis scapholunaire ne dépasse pas le seuil de 5mm et l’angle scapholunaire peut dépasser les 70°.

Discussion :


Conclusion :
Les pseudo-dissociations représente 40% des cas de diastasis scapholunaires visibles sur les radiographies du poignet de face en position neutre.
 

Discussion CO69 à CO71

17h16 - 17h20 (4 min)
Durée de la discussion : 0 min

CO72 Ligamentoplastie scapholunaire par InternalBrace

Orateur(s) :  Lucas LO CUNSOLO (Nice)

Auteur(s) :   Olivier CAMUZAR (Nice),  Marianne CEGARRA-ESCOLANO (NICE),  Katharina HUFSCHMIDT (Nice),  Alexandra MAERTENS (Nice),  Thierry BALAGUER (Nice),  Marie-Anne POUMELLEC (Nice)

17h20 - 17h26
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
L’instabilité chronique scapho-lunaire (SL) secondaire à une lésion du complexe stabilisateur SL est une lésion fréquente dont l’absence de prise en charge peut entrainer des préjudices fonctionnels importants liés à son évolution vers l’arthrose. Différentes interventions stabilisatrices sont retrouvées dans la littérature montrant l’efficacité des ligamentoplasties dorsales proposées en cas d’instabilité chronique réductible sans atteinte arthrosique. Cependant l’utilisation d’un greffon synthétique dans cette indication n’a pas été décrit dans la littérature bien que son usage ait été publié dans d’autres articulations. Le but de cette étude est d’évaluer les résultats cliniques, radiologiques et fonctionnels d’une ligamentoplastie associant un greffon de tendon biologique renforcé par un ligament synthétique (InternalBrace) avec un recul minimum de 12 mois.

Méthodes :
Cette étude rétrospective inclut 5 patients pour lesquels cette technique de ligamentoplastie renforcée a été réalisée comprenant 2 points de fixations intra-osseux scaphoïdien et un point de fixation intra-osseux lunarien. Un patient a été exclu des analyses en raison d’un syndrome-douloureux-régional-complexe de type II.

Résultats :
L’évaluation clinique comprenait une mesure des amplitudes du poignet et des forces de préhension ainsi que les scores d’évaluation classique (PRWE, Quick Dash, Mayo wrist score). L’analyse radiologique pré et post-opératoire évaluait la réduction du diastasis SL.
On retrouvait une augmentation des amplitudes moyennes allant de 27.5° à 33.75° pour la flexion, 37.5° à 57.5° pour l’extension, 71.2° à 86.6° pour la supination et de 57.5° à 73.3° pour la pronation. Seules les inclinaisons radiales et ulnaires diminuaient respectivement de 20.3 à 22.5° et 40 à 35°. La moyenne des forces de préhension au Jamar et de la pince pollici digitale passait respectivement de 10 à 36 kg/F et de 3 à 9 kg/F. L’EVA diminuait de 80% au repos et de 70% à l’effort. Les scores moyens diminuaient également de 72% pour le PRWE, et de 76% Quick Dash. Quant au Mayo Wrist Score, il augmentait de 79%. Les examens radiologiques montraient une réduction du diastasis SL et une disparition du DISI.

Discussion :
Ces résultats montrent l’amélioration de quasiment tous les critères analysés chez les patients opérés avec un recul de 12 mois et encouragent la réalisation d’une étude sur un échantillon de plus grande taille avec analyse par scanner 4D pour spécifier les caractéristiques biodynamiques. Le point faible de notre étude est son caractère rétrospectif et son faible recul.

Conclusion :
La ligamentoplastie SL à 3 points d’ancrage renforcée par InternalBrace semble être une technique intéressante pour traiter les instabilités SL.
 

CO73 La Ligamentoplastie artificielle Scapholunaire avec Capsulodèse sous arthroscopie dans la dissociation scapholunaire; une nouvelle approche thérapeutique: série préliminaire de 5 cas

Orateur(s) :  Gilles COHEN (Paris)

Auteur(s) :   Didier FONTES (Paris)

17h26 - 17h32
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
Le traitement de la dissociation scapho-lunaire demeure controversé. Cependant, les douleurs invalidantes et l’évolution spontanée vers l’arthrose (SLAC Wrist) incitent le chirurgien à proposer des thérapeutiques parfois lourdes, et aux conséquences non négligeables en terme de perte de mobilité, avec un résultat fonctionnel final souvent décevant. Dans ce contexte, une approche thérapeutique innovante, mini-invasive, visant à recréer un lien entre le couple scapho-lunaire, tout en évitant les morbidités classiques des techniques traditionnelles semble une option séduisante.

Méthodes :
La procédure chirurgicale requiert une installation classique de l’arthroscopie du poignet, permettant l’exploration des articulations radio et médio-carpienne ainsi que le bilan lésionnel du Ligament Scapho-Lunaire. 2 ancres BioPush Lock 2,5 mm (Arthrex®), respectivement introduites sur la partie postérieure du scaphoïde et du lunatum permettent d’appuyer la ligamentoplastie scapho-lunaire en utilisant un double fil de FiberWire® 2/0. La capsule dorsale est ensuite adossée en renfort de cette suture réalisant une double capsulodèse arthroscopique. Une styloidectomie radiale sous arthroscopie peut compléter le geste chirurgical en cas de chondropathie scapho-radiale localisée.
Une immobilisation du poignet pendant 6 semaines est mise en place suivie d’un protocole de physiothérapie.
Aucun brochage complémentaire n’est réalisé.
5 patients, 45 ans de moyenne d’âge, présentaient une dissociation scapholunaire avec un test de Watson positif.
4 patients ne présentaient pas d'arthrose sur l’imagerie pré-opératoire. Un patient présentait une chondropathie stylo-scaphoidienne (SLAC wrist stade 1). Le ligament scapho-lunaire était irréparable chez tous les patients.

Résultats :
Le suivi moyen est de 11 mois.
Il existe une amélioration clinique chez tous les patients, notamment sur la douleur, la force de poigne et le
score fonctionnel (QuickDASH score).
L'amplitude articulaire moyenne au dernier recul était de 120° (140° en pré-opératoire).
En revanche, les radiographies de contrôle retrouvaient une correction insatisfaisante des signes d'instabilité scapho-lunaire , comme par exemple la persistance d'un diastasis scapholunaire.

Discussion :


Conclusion :
La ligamentoplastie artificielle scapholunaire sous arthroscopie semble une option intéressante dans la prise en charge de la dissociation scapho-lunaire symptomatique. Les résultats cliniques sont encourageants puisqu'ils permettent au patient de retrouver un poignet indolore, souple et fonctionnel.
En revanche, la correction partielle des anomalies radiographiques pré-opératoires incite à la prudence quant à la persistance dans le temps de ce résultat clinique, notamment au moment de la reprise des activités sportives de force.
Elle offre cependant des perspectives intéressantes dans la progression de la compréhension de cette pathologie et dans notre capacité à la prendre en charge en toute innocuité.
 

CO74 Stabilisation dynamique de la dissociation scapholunaire par la ténodèse de l’extenseur long radial du carpe

Orateur(s) :  Dylan DURIAU (Soignies, BELGIQUE)

Auteur(s) :   El kazzi WISSAM (Bruxelles, BELGIQUE),  Antonia GKOTSI (Bruxelles, BELGIQUE)

17h32 - 17h38
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
La stabilisation dynamique de l’instabilité scapholunaire existe parmi les alternatives chirurgicales des instabilités prédynamiques et dynamiques, lors de la présence d’une symptomatologie, sans objectiver une lésion complète du ligament scapholunaire à l’imagerie médicale. L’objectif de cette étude rétrospective est d’évaluer l’évolution radiologique et clinique des patients concernant leur symptomatologie et leur capacité fonctionnelle.

Méthodes :
Entre 2010 et 2019, 21 patients ont subi une stabilisation dynamique de la dissociation scapholunaire par la ténodèse du ECRL sur le pole distal du scaphoïde. Au niveau de la radiographie préopératoire, 14 patients ne présentaient aucune lésion arthrosique mais 7 patients présentaient un SLAC préopératoire réparti comme ceci, six SLAC 1 et un SLAC 3. Neuf patients de notre série effectuent un métier manuel.

Les angles scapholunaire (SL), radiolunaire (RL), capitatolunaire (CL) et diastasis SL ont été mesurés aux différents temps radiologique : préopératoire, postopératoire immédiat à une moyenne de 15 jours, postopératoire récent à une moyenne de 6 mois. Le signe de l’anneau a également été pris en compte. Lors de la dernière visite en consultation, la douleur a été évaluée selon l’échelle « ÉVA » noté de 0 à 10 et la satisfaction des patients a été évaluée par une mesure à quatre échelles. La fonction a été évaluée par le questionnaire DASH.

Résultats :
L’angle SL a été amélioré de façon statistiquement significative en postopératoire immédiat passant d’une moyenne de 58,89° à 49,29° (p<0,05). Les angles RL et CL sont restés dans une normalité. Il y a eu une diminution de l’ÉVA passant de 7,06 à 3,06 de même que pour le DASH allant de 47,72 à 17,72 après un temps opératoire moyen de 5 ans. 83 % des patients étaient satisfaits voir très satisfaits de la chirurgie et 86,6 % d’entre eux referait l’opération si le même problème revenait. Aucune complication postopératoire n’a été rapportée. Tous les patients ont repris le même travail après la chirurgie avec une moyenne de reprise de 3 mois.

Discussion :


Conclusion :
La stabilisation dynamique par la ténodèse du long extenseur radial du carpe peut être une alternative chirurgicalement fiable dans le cadre d’une dissociation scapholunaire sous la condition que le patient présente une instabilité dynamique mais il ne faut pour aucune raison anticiper la correction d’une lésion statique.
 

CO75 Corrélation radiologique et fonctionnelle dans les suites de ligamentoplasties scapholunaires selon la technique de ligamentoplastie ScaphoLunaire et InterCarpienne « SLIC procedure» : Évaluation au recul minimal de 12 mois

Orateur(s) :  Florent METAIRIE (Nantes)

Auteur(s) :   Marc LEROY (Nantes),  Philippe BELLEMERE (St Herblain),  Yves BOUJU (Nantes),  Etienne GAISNE (Nantes),  Ludovic ARDOUIN (Saint-Herblain)

17h38 - 17h44
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
Nous rapportons les résultats de la technique de ligamentoplastie de poignet « SLIC procedure » scapholunaire et intercarpienne réalisée chez 20 patients, d’âge moyen 38,1 ans, pour la prise en charge d’instabilité scapholunaire statique réductible. L’objectif de cette étude, était de rechercher l’existence de critères pronostics à moyen terme de cette ligamentoplastie.

Méthodes :
La reconstruction de la partie dorsale du ligament interosseux scapholunaire et du ligament intercarpien dorsal a été réalisé au moyen d’ une greffe libre de long palmaire selon la technique décrite par Dautel et Pauchard en suivant les modifications apportées par l’auteur.
Les patients ont été évalués cliniquement (EVA, amplitudes articulaires actives, force, PRWE, QuickDASH) et radiologiquement (mesures angulaires, diastasis) en pré opératoire et après un suivi moyen de 29,7 mois après la chirurgie.
Un scanner sans injection était réalisé à la révision afin de mesurer l’angle radioscaphoidien postérieur (PRSA).

Résultats :
La douleur (EVA) a été significativement amélioré, passant de 2,7 à 0,7 au repos et de 7 à 3,3 à l’effort.
La flexion moyenne du poignet était de 47°, l’extension 60°. La force de préhension était de 82,3% du côté controlatéral. L'angle scapholunaire moyen a diminué de 78°à 77°, et le diastasis scapholunaire statique a diminué de 4,7 mm à 3 mm.
La subluxation du scaphoïde a été corrigée dans 15 cas.
L’angle PRSA a été significativement corrigé passant de 110° en moyenne en préopératoire à 101,2°en post opératoire.
La correction de la subluxation postérieure du scaphoide et du PRSA étaient corrélé à une amélioration des résultat cliniques et subjectifs.
Nous déplorons 1 cas de nécrose du scaphoide, 4 récidives précoce d’instabilité statique et 3 cas d' évolutions vers une arthrose médiocarpienne.

Discussion :


Conclusion :
Nos résultats semblent montrer l’importance de la correction de la subluxation rotatoire du scaphoide (révélée par le PRSA ) par rapport à la correction du diastasis scapho-lunaire dans la prise en charge de ces lésions ligamentaires chroniques.
Une révision à plus de 10 ans de recul sera nécessaire pour s’assurer de la prévention du risque arthrosique induit par cette correction.
 

Discussion CO72 à CO75

17h44 - 17h50 (6 min)
Durée de la discussion : 0 min

CO76 La résection de première rangée des os du carpe est-elle encore d'actualité? Etude bi-centrique.

Orateur(s) :  Lisa VINCIGUERRA (Rouen)

Auteur(s) :   Emmanuel DAVID (Amiens Cedex 1),  Jordane MOUTON (Rouen),  Silvia GANDOLFI (Rouen),  Isabelle AUQUIT AUCKBUR (Rouen)

17h50 - 17h56
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 0 min


Introduction :
Objectif. – Rapporter les résultats à long terme (suivi minimum de 2 ans) des résections de la première rangée du carpe quelle que soit l’étiologie. L’hypothèse : est-ce toujours une option thérapeutique valable en 2020, rapportant des résultats fonctionnels et cliniques satisfaisants au long terme, sans corrélation avec l’évolution radiologique.

Méthodes :
Matériels et méthodes. – Etude rétrospective bicentrique des CHU d’Amiens et Rouen, regroupant 33 patients. Sont évalués au dernier recul les amplitudes articulaires, les scores fonctionnels PRWE et quick-DASH, la satisfaction globale de l’intervention, l’EVA, la force et l’évolution radiologique.

Résultats :
Résultats. – Suivi de 24 mois minimum. Quatre patients ont été considérés comme des échecs puisqu’une intervention secondaire a été nécessaire : trois arthrodèses totales de poignet et une dénervation.
La majorité des patients se disent satisfaits des résultats au dernier recul. Considérant les 29 patients restants, on note 60° d’arc de mobilité moyen de flexion/extension et 33° d’arc de mobilité moyen en inclinaison ulnaire et radiale. La force était mesurée à 59,30% par rapport au poignet controlatéral. Les scores fonctionnels post-opératoires retrouvent un PRWE à 34,14 et un quick-DASH à 37,12. L’EVA globale sur une journée au dernier recul est évaluée à 2,4.
Radiologiquement, est constatée une évolution vers l’arthrose radio-capitale chez la majorité des patients avec une déviation de l’axe de M3 par rapport à l’axe du radius, mais sans corrélation radio-clinique.

Discussion :
Discussion. – Ces résultats sont accord avec la littérature : la résection de première rangée permet d’obtenir un poignet indolore et souple au prix d’une perte de force tolérable pour les patients, et ce quelle que soit l’étiologie initiale (dégénérative ou post-traumatique) si les indications chirurgicales bien connues pour cette intervention sont respectées.

Conclusion :
Conclusion. – En 2020, la résection de la première rangée du carpe reste un choix thérapeutique d’actualité qui donne des résultats satisfaisants. Les suites sont simples et peu de complications sont décrites. L’un des avantages est l’absence de matériel posé, ce qui réduit le risque de complications des implants. Il est nécessaire de conforter sa place dans l’arsenal thérapeutique des poignets douloureux, dégénératifs ou post-traumatiques.

Mots clés : résultats ; long terme ; résection ; première rangée ; os du carpe
 

CO77 Adaptations radiologiques et résultats fonctionnels au long terme après résection de rangée proximale du carpe : étude retrospective à 4 ans de recul minimum.

Orateur(s) :  Alexandre HARDY (Lille)

Auteur(s) :   Charles BIJON (Lille),  Marc SAAB (Lille),  Christophe CHANTELOT (Lille)

17h56 - 18h02
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 0 min


Introduction :
L’objectif de cette étude était d’analyser les modifications radiologiques et évaluer les résultats cliniques et fonctionnels des résections de rangée proximale du carpe (RRPC) au long cours.
Les modifications radiologiques après RRPC seraient systématiques, cependant les résultats cliniques et fonctionnels restaient stables dans le temps.

Méthodes :
Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique chez des patients opérés d’une RRPC entre janvier 2004 et décembre 2014.Une évaluation clinique (mobilités, force de préhension), fonctionnelle (Mayo Wrist Score et QuickDASH) et radiographique (arthrose radio-capitale, rapport de courbure radio- capital) a été réalisée chez tous les patients au plus long recul.

Résultats :
31 patients ont été revus avec un recul moyen de 97,9 mois. Les étiologies de RRPC étaient 10 SLAC, 5 SNAC, 9 Kienböck, 7 autres. Les résultats radiologiques rapportaient que le rapport de courbure entre le capitatum et la fossette lunarienne passait de 0,68 mm en post-opératoire immédiat à 0,74 mm au dernier recul (p = 0.035). Cliniquement, l’arc de mobilité moyen en flexion-extension était de 93°. La force palmo-digitale moyenne était de 25 kg. Le valeur moyenne du QuickDASH était de 29 et celle du MWS était de 69. 15 patients présentaient une arthrose radio- capitale. 7 patients (22,6 %) ont nécessité une reprise par arthrodèse à un délai moyen de 18,6 mois.

Discussion :


Conclusion :
Une adaptation radiologique radio-capitale était retrouvée dans cette étude. A minimum 4 ans de recul, la RRPC semble être est une solution fiable et présente des résultats stables dans le temps dans la prise en charge des arthroses radiocarpiennes. Cette série retrouvait un taux de reprise précoce important chez les sujet jeunes et travailleurs manuel.
 

Discussion CO76 et CO77

18h02 - 18h05 (4 min)
Durée de la discussion : 0 min

CO78 Arthrodèse des quatre os, technique et résultats

Orateur(s) :  Nassima MEZIANI (Alger, ALGÉRIE)

Auteur(s) :   Nabil TIRSATINE (Alger, ALGÉRIE)

18h05 - 18h11
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
L’arthrodèse des 4 os a été proposée en 1984 par K Watson dans les arthroses type SNAC et SLAC à interligne radio-lunaire sain, le mode de synthèse est variable et fait toujours l’objet de débats. D’autres alternatives thérapeutiques sont décrites. L’étude des résultats nous permet de préciser les indications selon les pathologies concernées.

Méthodes :
18 arthrodèses des 4os ont été réalisées dans notre service entre 2009 et 2020 pour séquelles de fractures du scaphoïde dans 10cas, séquelles de dissociations scapho-lunaires dans 3.cas, séquelles de maladie de Kienbock dans 5 cas .sur le plan radiologique, on comptait selon la classification de Watson :
SNACIII 9 cas
SLAC III 3 cas.
Et selon la classification de Lichtmann :
stade IIIA 3cas
Stade IIIB 2cas
L’arthrodèse e a été réalisée par voie postérieure, la capsule ouverte selon la technique de Berger, avivement des interlignes et impaction des greffons, la synthèse est assurée soit par broches, soit par plaques ,après réduction de la Disi, on contrôle l’extension du poignet afin de vérifier l’absence de conflit postérieur.

Résultats :
Au recul moyen de 30 mois, l’évaluation pré et post opératoire a porté sur :la douleur, la force la mobilité, la radiographie ,le questionnaire fonctionnel PRWE,et le Quick Dash.
La consolidation a été obtenue chez tous les patients, la douleur était améliorée dans 88% des cas ,la force été à 80% par rapport au cote opposé ,l’arc de flexion extension était de 52°,le score moyen PRWE était de 30/150 ,le score du Quick Dash était de 19/100 .

Discussion :
Depuis sa description princeps l’arthrodèse des 4 os principalement réalisée dans le cadre d’un collapsus carpien n’a été modifiée que par le mode de fixation. Elle permet de bons résultats anatomiques et fonctionnels, privilégie la force et l’indolence, la correction de la Disi améliore l’extension en effet on retrouve une nette corrélation entre l’angle capito-lunaire et les résultats cliniques.
De nombreuses alternatives techniques thérapeutiques sont décrites, l’étude des résultats nous permet de mieux préciser les indications selon les différentes pathologies concernées.

Conclusion :
L’arthrodèse permet des résultats fonctionnels, et anatomiques appréciables, avec effet antalgique satisfaisant, au prix d’une limitation des amplitudes articulaires en secteur utile, elle reste une bonne indication sur le poignet type SNAC ,SLAC. Ce résultat reste stable dans le temps ,prévient l’arthrose radiocarpienne.
 

CO79 Complications de la scaphoidectomie et l’arthrodèse des 4 os du carpe avec des vis à compression: à propos de 36 patients avec recul minimal de deux ans.

Orateur(s) :  Kira VANDE VOORDE (Aalter, BELGIQUE)

Auteur(s) :   Pieter CAEKEBEKE (Genk, BELGIQUE),  Joris DUERINCKX (Genk, BELGIQUE)

18h11 - 18h17
Durée de la présentation : 6 min


Introduction :
To evaluate the clinical results of scaphoidectomy and 4-corner arthrodesis with headless compression screws, with a special focus on postoperative complications and their treatment.

Méthodes :
We assessed 36 wrists in 31 patients that were treated with scaphoidectomy and 4-corner fusion between 2009 and 2017. Mean follow-up was 5.2 years (range 2.9 – 9.4). After resection of the scaphoid, midcarpal fusion of lunate-capitate-hamate-triquetrum was performed with Mini Acutrak 2 screws (Acumed LLC, Hillsboro, OR, USA), as described by Ozyurekoglu et al. Pain was expressed on a Visual Analog Scale. The Quick Disabilities of the Arm, Shoulder, and Hand (qDASH) questionnaire and Michigan Hand Outcome Questionnaire (MHOQ) were used to assess patient functionality and satisfaction. Range of motion and grip strength of both wrists were measured. Radiographs of the operated wrist were evaluated.

Résultats :
Mean pain score was 1.5 ± 2.3 with 19% of patients being completely pain free. Mean qDASH was 44 ± 20 and mean MHOQ was 10 ± 5. Mean flexion-extension range of motion of the operated wrist was 69° and 61% of the contralateral wrist. Mean grip strength was 35kg and 89% of the opposite wrist. We observed postoperative complications in 19% of our patients. Non-union was observed in two patients. In one patient successful bone healing could be achieved after screw removal, bone grafting and K-wire fixation. The other patient did not warrant secondary surgery. Two patients required hardware removal and in three patients the pisiform bone was removed. Conversion to total wrist arthrodesis was needed in one patient.

Discussion :
Our results are comparable with other series of scaphoidectomy and 4-corner arthrodesis that use headless compression screws for midcarpal fixation.

Conclusion :
Most complications of scaphoidectomy and 4-corner arthrodesis can successfully be treated with additional surgery. The presence of pisotriquetral arthritis needs to be assessed before surgery and can be treated with pisiform excision.
 

Discussion CO78 & CO79

18h17 - 18h20 (4 min)
Durée de la discussion : 0 min

CO80 Résultats à moyen terme du traitement chirurgical de l’arthrose radio- et médio-carpienne stade IV par athroplastie d’interposition (Amandys ®) ou implant de resurfaçage du capitatum (RCPI®) :Etude rétrospective comparative multi-centrique

Orateur(s) :  Gautier PETRONI (Montmorency)

Auteur(s) :   Sharon ABIHSSIRA (Paris),  Thomas BIHEL (Paris),  Christian COUTURIER (Paris),  Julien SERANE (Paris),  Thibault GEROSA (Paris),  Lior AMSALLEM (PARIS),  Emmanuel MASMEJEAN (Paris)

18h20 - 18h28
Durée de la présentation : 6 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les implants d’interposition en pyrocarbone ont élargi le champ des traitements chirurgicaux des arthroses carpiennes. Le but de cette étude est de comparer les résultats cliniques, fonctionnels et radiologiques des implants Amandys® (« spacer » libre et mobile) et RCPI® (implant de resurfaçage fixé à la tête du capitatum) dans le cadre d’arthroses évoluées à un stade IV

Méthodes :
L’étude comprenait deux séries constituées de 13 implants Amandys®, évalués à un recul moyen de 7 ans (groupe A) et de 11 implants RCPI® (recul moyen de 5 ans)

Résultats :
Aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les deux groupes, concernant les évaluations cliniques et fonctionnelles. Dans le temps, les deux implants diminuent significativement la douleur, conservent l’amplitude d’extension et la force de serrage. La flexion est augmentée dans le groupe B et diminuée dans le groupe A, cependant ces changements ne sont pas statistiquement significatifs. 2 de luxations précoces avec migration d’implant ont été constatées dans le groupe A et ont conduit à une redéfinition de la taille de l’implant initial. Dans chaque groupe, une arthrodèse totale a été effectuée

Discussion :
Les arthroplasties par implant Amandys® et RCPI® ont montré des résultats équivalents. Elles induisent une indolence significative et durable, conservent la mobilité des poignets et leur force dans le temps. Ces résultats confirment la place des implants Amandys® et RCPI® dans le traitement des poignets arthrosiques de stade évolué ainsi que leur efficacité dans la durée. Pour ces indications, ils représentent une alternative intéressante à des techniques chirurgicales plus lourdes. Les facteurs à l’origine d’une instabilité de l’implant sont à maîtriser afin d’éviter d’éventuelles complications

Conclusion :
Les résultats obtenus ne permettent pas de conclure sur la supériorité d’un implant par rapport à l’autre dans cadre d’arthroses évoluées à un stade IV. Ces conclusions doivent toutefois être validées par des études à plus gros effectifs et à plus long terme